Marjolaine Dey

La découverte

C’est mon genou droit qui m’a incité à faire de l’ostéopathie. Alors ado et coureuse de fond, j’ai progressivement développé des douleurs au genou. Alternativement diagnostiquées comme des « douleurs de croissance » puis « tendinite », mon médecin m’a interdit le sport pendant toute une année.

En désespoir de cause et devant mon mal être grandissant, mes parents m’ont donc emmenée voir ostéo, qui a immédiatement diagnostiqué un déséquilibre musculaire dans mon genou, ainsi que des dysfonctionnements lombaires associés. Après une séance et quelques exercices, plus aucune douleur. Des années de souffrance pour un bête déséquilibre. Je visais des études de médecine, je me suis réorientée vers l’ostéopathie.

Le parcours

Je suis maintenant ostéopathe, diplômée d’une école réputée à Londres (British College of Osteopathic Medicine) et de l’Université de Westminster. J’ai choisi de m’expatrier pour faire une formation de qualité à l’université.

Je suis partie étudier à l’étranger car au début des années 2000, la France n’avait pas reconnu la discipline de l’ostéopathe, qui était encore une pratique illégale de la médecine. Au Royaume-Uni, la pratique est encadrée depuis les années 90 et la formation est universitaire. L’ostéo qui m’avait initialement soigné m’avait alors dit en blaguant: quand tu seras diplômée, j’aurais peut être besoin de toi dans mon cabinet… A l’époque une motivation pour me donner à fond dans mes études, devenue une réalité lorsque j’ai été contactée quelques mois avant mon diplôme. La boucle était bouclée: j’accueillais mon premier patient en août 2006 et je le traitais sur la table même où j’avais découvert l’ostéopathie. Après quelques années d’assistanat à Fontainebleau avec mon mentor, j’ouvrais mon cabinet à Avon.

En 2008, après quelques années de pratique de l’ostéopathie, j’ai décidé de prendre une année sabbatique, afin d’étudier les médecines manuelles à travers le monde: après des recherches en bibliothèque, le choix des pays était fait. C’est là qu’est né ce blog, ainsi que son homologue en anglais, plus complet par rapport à mes découvertes sur le terrain. Je suis partie 10 mois à la découverte du monde en solitaire, sac à dos vide et des rêves pleins la tête: je me suis initiée au massage Thaïlandais traditionnel, aux techniques ancestrales indiennes, au massage laotien, à la médecine chinoise (notamment au Tui-Na)… Je continue à ne pratiquer que l’ostéopathie exclusive dans mon cabinet, mais cela m’a ouvert l’esprit et m’a permis de développer ma palpation et ma qualité technique Pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite à remonter dans le temps par les articles publiés sur ce blog, ainsi que sur marjolaine.wordpress.com et voir la rubriques « Tour du monde« .

L’expérience professionnelle

Enrichie par cette expérience hors du commun, j’ai décidé de me lancer dans l’enseignement au Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie à Paris afin de partager mes connaissances nouvelles. J’y ai enseigné les techniques ostéopathiques structurelles, ainsi que la méthodologie de recherche scientifique. J’ai eu la chance de côtoyer des ostéopathes d’exception, qui m’ont donné le goût de la recherche. Je me suis impliquée dans divers projets et j’ai dirigé le département mémoire du CEESO Paris de 2010 à 2014.

Aujourd’hui, je partage mon temps entre mon cabinet à Avon, les écritures scientifiques pour le blog et les articles de recherche scientifique.

Mon amour du sport m’a d’abord amené vers l’accompagnement des sportifs de haut niveau. J’ai eu la chance de soigner de nombreux sportifs et de les suivre dans les compétitions. Mon expérience phare restera le suivi d’ultra-cyclistes à travers les États-Unis…

Ma toute première patiente en libéral était une petite chouquette de 8 jours! J’étais tout à fait inexpérimentée à l’époque mais fascinée par ce petit être dans son adaptation à la vie aérienne. Grâce à l’application de mes principes ostéopathiques et des techniques douces adaptées, j’ai soulagée ce petit bébé: la passion est née. Certains diront qu’il n’y a pas de hasard!

Au fil des années, j’ai rencontré de nombreux parents et leurs enfants. Je les ai aidé au mieux et ils m’ont motivé à me former.
C’est ainsi que je me suis rendue compte du rôle essentiel de l’ostéopathie dans l’accompagnement des familles.
Grâce à des rencontres d’autres professionnels et notamment de Catherine Boite (puéricultrice, consultante en lactation à Bois-le-Roi, Seine-et-Marne), je me suis engagée dans une démarche associative: ACPA est née, l’association d’ACcompagnement à la PArentalité. Vous pouvez nous retrouver sur facebook pour suivre notre actualité.
Je me suis formée, j’ai cherché et j’ai trouvé des solutions pour de nombreuses familles. Je travaille pour aider la physiologie de la grossesse, de l’accouchement, des suites de couches et de la petite enfance.
J’ai rencontré Dr. Bernadette de Gasquet et le pédiatre Thierry Marck qui m’ont ouvert les yeux sur le sujet de la plagiocéphalie. Je me suis formée à la mesure objective des déformations positionnelles du crâne du bébé, ce qui me permet un meilleur suivi des enfants, pour prévenir, traiter et orienter les bébés vers les meilleurs traitements possibles.

J’ai profité du covid pour me former sur les difficultés en lien avec les freins de langues avec l’institut au sein en douceur et j’ai découvert tous les freins restrictifs buccaux. C’est ainsi que j’ai rencontré Veronique Darmangeat, Dr. Rousselet, Caroline de Ville et ainsi j’accompagne plus de familles faisant face à ces difficultés.

Je continue à me former chaque année, pour 2024 ma plus grosse formation est la mécanique de la douleur au CFPCO pour une mise à jour extensive de la neurologie de la douleur et des neurosciences en lien avec les thérapies manuelles.

La recherche

J’ai été invitée dans plusieurs colloques, symposiums et autres conférences internationales, afin de donner des présentations dans divers sujets qui me passionnent: le système lymphatique à la Metropolia, Université d’Helsinki (compte-rendu); les mémoires et la recherche en ostéopathie à Londres (résumé ici); et toujours à Londres la recherche continue… visite intéressante à Postdam pour présenter des posters. Une publication en nom propre, à trouver ici. Le détail de mon implication dans la recherche ostéopathique de ces dernières années en présentations orales et posters.