Douleur – Marjolaine Dey https://marjolainedey.com Ostéopathie Mon, 03 Jul 2017 10:08:30 +0000 fr-FR hourly 1 3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne https://marjolainedey.com/3-raisons-traitement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=3-raisons-traitement https://marjolainedey.com/3-raisons-traitement/#respond Mon, 25 Jan 2016 13:00:21 +0000 http://marjolainedey.com/?p=755 Cet article 3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Cet article 3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Dans la blogosphère, il existe des blogs de très haute qualité, avec de nombreuses références scientifiques, qui partagent des connaissances actuelles. Le problème: tout est en anglais et il n’y a encore que très peu d’informations en français.

Mon confrère et ami Laurent Fabre m’a parlé d’un article sur le merveilleux blog « Better Movement » écrit par Todd Hargrove. Nous l’avons contacté et il nous autorise à utiliser son texte, traduit par Laurent. Le voici ci-dessous.

 

Traduction du blog de Todd Hargrove (cliquer ici pour avoir la version originale)

3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne .

Pourquoi exactement quelqu’un se sent mieux après un massage, la pose d’ aiguilles d’acupuncture, un palper-rouler, un traitement chiropratique (ou ostéopathique), le port d’un K-Tape, ou après avoir exécuté des exercices de mobilité ou bien un étirement des ischio-jambiers?

Il y a quelques réponses valables à cette question, et le fait surprenant que je tiens à souligner ici, c’est que, bien souvent, le thérapeute ne les connaît pas ou n’y prête même pas attention. Il se peut que le thérapeute ait entendu les bonnes réponses, mais préfère les fausses réponses habituelles plus faciles à croire mais qui ne sont pas recevables selon les critères scientifiques modernes.

Voici certaines mauvaises explications :

  • Le palper rouler n’agit évidemment pas en brisant les adhérences ou en faisant fondre le fascia ;
  • La manipulation vertébrale (chiropraxie, ostéopathie, étiopathie) ne remet pas en place les articulations « déplacées » ;

Tout cela ne veut pas dire que les traitements ci-dessus sont inutiles pour aider les patients à se sentir mieux.

Cela signifie simplement qu’ils ne fonctionnent pas de la manière annoncée. Et non, cela ne signifie pas que tout n’est qu’une histoire de placebo (qui est un mot déroutant sans signification claire.)

En général, il semble que les thérapeutes ont une forte tendance à s’attacher à l’idée que le problème se trouve dans les tissus du patient (« issue is in the tissues »). Et ils ont tendance à ne pas s’intéresser aux systèmes les plus complexes du corps – le système neuro-immnuo immuno-endocrinien , le système nerveux autonome – qui sont très sensibles, même à une entrée mineure, et qui peuvent avoir une grande influence sur notre façon de nous déplacer et notre bonne forme.

Peut-être  est-ce parce que ces systèmes sont moins visibles, ou tangibles, ou tout simplement parce que les praticiens n’ont pas appris à s’y intéresser au cours de leurs études.

Au cours de ma formation de Rolfer, j’ai appris que le Rolfing fonctionne en changeant le fascia.
Donc, à la suite d’un traitement, quand les gens quittaient ma table en déclarant se sentir plus grand, ou relâché, ou avaient moins mal, nous pensions que nous avions modifié la structure du fascia et qu’elle s’était en quelque sorte améliorée.

Après avoir fait quelques recherches sur la déformabilité du fascia en réponse à une pression manuelle, je conclus que ce n’était pas une bonne explication pour nos observations.

Une meilleure explication impliquerait le système nerveux, qui ajuste constamment la tension musculaire, les habitudes de déplacement, de perception et de sensibilité à la douleur en réponse à de nouvelles informations sensorielles, y compris la nouvelle information hautement sensorielle causée par la thérapie manuelle.

Bien sûr c’est un peu catastrophique d’apprendre qu’un pilier central de notre éducation s’écroule. Mais la bonne nouvelle est que ça ne veut pas dire que notre traitement est inutile pour nos patients. Ça n’a rien à voir.

En fait, je me disais – « OK, ce n’est pas le fascia, mais cela ne signifie pas que je ne peux pas aider les gens. »

Mais pour de nombreux Rolfeurs, tout vient du fascia. Pour les chiros c’est une histoire de subluxation, ‘pour les ostéos une histoire de dysfonction somatique [ajouté par le traducteur]) , pour les pratiquants Reiki, une question d’énergie et pour d’autres c’est une question de mauvaise posture, d ‘instabilité corporelle, de déséquilibres musculaires ou de schéma moteur perturbé.

Et bien sûr, beaucoup d’autres vont dire: « Je me fiche de comment fonctionne mon traitement, je sais juste que cela fonctionne, à quoi ça sert d’essayer de savoir pourquoi ? »

Voici trois raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi votre traitement fonctionne.

  1. Si vous savez comment quelque chose fonctionne, vous pouvez l’améliorer

Cela devrait être évident. Si vous savez où est la cible, il est plus facile de frapper dans le mille.

Supposons que l’étirement ou le massage fonctionne pour créer une meilleure amplitude de mouvement en obtenant un relâchement musculaire. (Assez raisonnable, non? Et soutenue par la recherche!)

Mais si vous pensez que cela fonctionne en brisant avec force les adhérences ou physiquement par un allongement des tissus, même si vos clients restent détendus, vous pourriez vous éloigner du but de votre traitement.

Quand je travaille sur quelqu’un je demande toujours «comment ressentez-vous cela?» La réponse habituelle de certains clients qui pensent qu’il faut modifier la structure du fascia est : « Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai une très haute tolérance à la douleur, faites ce que vous avez à faire. »

Et je me dis: « Eh bien, je dois savoir ce que vous ressentez parce que c’est l’un des principaux objectifs de ce travail. »

Mais si mon but était de faire lâcher le fascia ou les « nœuds musculaires », je ne me soucierais pas du ressenti de mon patient et je ne ferais pas mon boulot du mieux possible.

  1. Conséquences non intentionnelles

Imaginez que quelqu’un avec une cervicalgie va chez un chiropraticien, qui lui dit que son articulation est « déplacée », et qui la « replace » et que le patient se sente immédiatement beaucoup mieux.

Où est le mal si les patients pensent que le soulagement de la douleur provient d’un replacement (ou réalignement)?

A court terme, ce n’est peut-être pas grave, mais, curieusement, les idées préconçues finissent toujours par devenir problématiques.

Si sa douleur du cou revient, le client pense que son cou doit être « déplacé » de nouveau donc qu’il a besoin d’un autre « craquement ».

Alors, même si on lui offre d’autres solutions possibles comme l’exercice, le repos, ou le mouvement en douceur, la douleur peut persister.

Le patient pourrait alors éventuellement développer une croyance pathologique : que son cou est fragile et instable.

Cela peut avoir un effet nocebo, créer davantage de douleur et la peur de bouger (Fear Avoidance Belief).

J’ai vu de nombreux clients avec de telles idées fausses qui leur ont coûté du temps et de l’argent et valu de l’anxiété et de la confusion. Et je ne pense pas uniquement aux clients des chiropraticiens.

J’ai vu ce phénomène chez des enseignants de yoga toujours à la recherche de l’étirement, chez des praticiens de Pilates toujours à la recherche de stabilisation, d’exercices correctifs cherchant le moindre déséquilibre musculaire. Je l’ai vu aussi chez les fanatiques de mobilité articulaire se mobilisant perpétuellement, comme si leurs articulations avaient besoin d’un bain constant de liquide synovial. Peut-être croient-ils, qu’après seulement quelques minutes de stase, leur fascia vont former une sorte de tricot qu’il faudra dénouer. « La rouille ne dort jamais! »

Tous ces comportements pathologiques finalement proviennent de croyances erronées grâce auxquelles certaines thérapies ont bien fonctionné pour eux dans le passé.

Ces croyances se rassemblent autour de l’idée que leurs thérapeutes ont « résorbé ou guéri le tissu malade ou mal positionné» par opposition à « ajusté temporairement la sensibilité du système nerveux » par un changement de perception temporaire (ajouté par le traducteur).

Le point à retenir est que les croyances erronées, quelles qu’elles soient, sont comme des virus – qui se multiplient, se transmettent et mutent pour former des super-microbes, et pour éventuellement causer des maladies.

Message à retenir à l’attention des thérapeutes : ne les diffuser pas !

  1. C’est une question de vérité

La vérité a une valeur intrinsèque, même si son application pratique n’est pas immédiatement évidente.

La connaissance est toujours puissante – pour vous, vos clients, et pour toute la communauté.

Nous ne savons pas encore exactement pourquoi les gens sont atteints de douleur chronique et quelles sont les meilleures façons de la traiter.

Même si cette connaissance n’a pas encore été établie, cela ne signifie pas qu’il est inutile d’en apprendre davantage. Dès que l’on commence à s’éloigner de la désinformation et de la confusion, on se rapproche de la vérité.

Avouons-le, la vérité est bonne et l’ignorance craint. Voici quelques citations de gens intelligents pour étayer mon propos.

–David Deustch : Tous les maux proviennent d’un manque de connaissance (« All evils are caused by lack of knowledge. »

— Richard Feynman : Je pense qu’il est plus intéressant de vivre sans savoir que d’avoir des réponses qui pourraient être fausses (“I think it’s much more interesting to live not knowing than to have answers which might be wrong.” )

— Mark Twain : Ce qui vous met dans le pétrin, n’est pas de ne pas savoir. C’est de croire avec certitude ce qui n’est pas certain. (« It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so. »)

–Joe Klaas : La vérité te libèrera mais d’abord elle te fera bien chier (“The truth will set you free, but first it will piss you off.”

Ajouté par le traducteur :

A l’attention des thérapeutes et des patients qui sont prêts à changer de croyances par rapport à la douleur, voici un lien de cours sur la douleur en français (8 petites leçons de moins de 2 minutes chacune).

C’est un bon début pour effleurer les neurosciences et la douleur, et comprendre quelle pourrait être l’action de la thérapie manuelle sans avoir besoin de CROIRE à un replacement de vertèbre, un ajustement, un équilibrage de posture, d’os du crâne ou encore d’une synchronisation avec le souffle de vie…. http://www.retrainpain.org/francais

Traduction Laurent FABRE

Alors, bonne réflexion!

Todd Hargrove viendra en France pour enseigner les travaux de ses recherches en juillet 2016 au CFPCO. Plus d’informations, cliquez ici.

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Les conséquences mortelles de la position assise https://marjolainedey.com/position-assise-le-piege-mortel/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=position-assise-le-piege-mortel https://marjolainedey.com/position-assise-le-piege-mortel/#comments Sun, 08 Mar 2015 18:52:14 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=718 Cet article Les conséquences mortelles de la position assise est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Cette image de fauteuil me glace le sang, un vrai piège mortel. Ne regardez-vous pas avec inquiétude votre chaise de … Continuer la lecture

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Cet article Les conséquences mortelles de la position assise est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Cette image de fauteuil me glace le sang, un vrai piège mortel. Ne regardez-vous pas avec inquiétude votre chaise de cuisine ou votre canapé adoré? Vous ne vous rendez pas compte du danger dans lequel vous êtes actuellement? Depuis combien de temps êtes vous assis? Savez-vous que vous êtes en train de réduire votre durée de vie?

Selon les dernières études sur le sujet, restez assis tuerait plus que le tabac! La recherche montre que de se lever 3h de plus par jour rallonge l’espérance de vie de presque un an et demi!

Une méta analyse  a été effectuée en 2012 sur le sujet, pour résumer 18 études avec un total de 794,577 participants. L’objectif était de synthétiser toutes ces données afin d’obtenir une réponse à leur hypothèse: rester assis est-il dangereux pour la santé?
Les résultats sont édifiants: les personnes assises à longueur de journée doublent leur risque de diabète, maladie cardiaque et de manière générale, une mort précoce; même s’ils pratiquent une activité physique régulière. La seule solution selon les chercheurs: ne pas rester assis, c’est à dire adapter son mode de vie pour sortir de la sédentarité.
Le mouvement régulier serait une des étapes essentielles à la bonne santé, à la prévention des maladies métaboliques et cardio-vasculaires. Cela serait également un élément important dans la lutte contre le mal de dos, les douleurs chroniques et l’épidémie de l’obésité.

Interview par le Huffington Post avec le docteur Emma Wilmot, du centre du diabète de l’Université de Leiceste (Royaume-Uni), où a été réalisée cette étude

Rester assis est dangereux pour la santé, on a l’impression d’avoir déjà entendu ça, alors qu’est-ce que votre étude a à dire de nouveau?

Notre étude est la première méta-analyse (analyse qui s’attaque à un ensemble de données et pas aux résultats d’une seule expérience, ndlr.) indiquant que rester assis est associé à un risque deux fois plus élevé de diabète ainsi qu’une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire et de mort prématurée. La corrélation la plus importante est avec le diabète. Et plus important encore, ce risque existe que l’on pratique du sport ou pas.

Avez-vous été surprise par les résultats?

Non, je n’étais pas très surprise parce que, quand on y pense, même si on fait 30 minutes d’exercice tous les jours, comme le recommandent les médecins, ce qu’on fera les 23,5 heures restantes aura forcément un impact significatif sur notre santé. Néanmoins, de manière générale, on ne fait pas attention au temps que l’on passe assis et nos résultats indiquent que les gens devraient y réfléchir à deux fois avant de rester assis s’ils veulent rester en bonne santé.

Pourquoi avoir comparé toutes ces données?

On est en plein milieu d’une épidémie de diabète, et jusqu’ici les messages de prévention en matière de santé publique n’ont eu qu’un impact limité sur l’augmentation du nombre de diabétiques. Il faut trouver d’autres moyens de réduire ce chiffre. On sait maintenant que bouger et remuer quelques minutes après un repas permet de réduire le niveau de glucose dans le sang de 24%, ce qui n’est pas le cas si on reste assis. La position assise influence la manière dont on métabolise le glucose. Il n’est donc pas surprenant que ceux qui restent assis trop longtemps présentent un risque accru de diabète. Il nous faut maintenant réunir plus de preuves pour que gouvernants et entreprises prennent conscience de ce phénomène et trouvent les moyens de protéger leurs travailleurs. Dans le passé, on savait que fumer était mauvais, mais ce n’est que quand on est arrivé avec des preuves tangibles qu’on a commencé à réagir. C’est la même chose avec la position assise – cela nous parait évident mais sans preuves, rien ne changera.

Existe-t-il un seuil, un temps passé assis, au-dessus duquel le risque augmente? Quand faut-il commencer à s’inquiéter?

On ne sait pas où se situe le seuil à ne pas dépasser. De manière générale une personne passe 50 à 70% de son temps éveillé en position assises. Donc si vous faites le calcul pour vous et que vous passez plus de 60% de votre temps assis, vous êtes au-dessus de la moyenne et là, il faut trouver des moyens de passer moins de temps assis. De la même manière, on sait que prendre une pause, se lever, même un instant a des effets bénéfiques.

Si on ne pas vraiment faire autrement que de rester assis, que puis-je faire pour réduire néanmoins les risques?

Manger équilibré et sain, et faire autant d’exercice que possible. Plus on en fait, mieux c’est. Faire de l’exercice est bon contre le diabète et la santé cardiovasculaire. Mais à partir du moment où vous avez atteint votre maximum, pensez surtout à comment faire pour passer le moins de temps assis possible.

Et vous, comment faites-vous?

Sur mon lieu de travail nous avons des bureau qui nous permettent de travailler debout. Je fais aussi l’effort de bouger après un repas puisque cela a un effet direct sur le taux de glucose dans le corps.

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Pour information: le  lien de corrélation ne démontre pas le lien de cause à effet. Je m’explique. Selon cette étude: population assise = groupe à risque. Cela ne veut pas dire que de simplement se lever et ne rien changer d’autre à sa vie serait suffisant! Les populations qui passent le plus de temps assises sont également celles qui font le moins d’activités physiques, mangent le plus sucré et raffiné, ont une mauvaise gestion du stress…

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Dans la vie quotidienne, cela signifie:
– faire des pauses régulières (notamment au travail, au volant, devant la télé…), par exemple en faisant un effort pour ne pas rester assis plus de 30 minutes à la fois lorsque cela est possible;
– choisir d’autres positions assises au quotidien (se tenir droit au bureau, s’asseoir par terre devant la télé plutôt que vautré dans le canapé, faire de l’ordinateur debout à la maison…)
– pratiquer une activité physique régulière;
– adapter et aménager son style de vie pour avoir une vie active (prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, se garer à quelques minutes à pied de sa destination pour y marcher, sortir après chaque repas pour activer la circulation…);
– maitriser son alimentation pour éviter les surconsommations caloriques ainsi que les excès en tout genre.

Ces changements quotidiens vous ferons vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions. En plus c’est gratuit, à la portée de tous, peu importe le domaine ou la profession. Le mouvement, c’est la vie!
Comment allez-vous ou avez-vous adapté votre style de vie pour répondre à ses révélations?

Une vidéo en anglais sur le sujet: « The Hidden Risks of sitting »

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L’arthrose: est-ce que c’est normal? https://marjolainedey.com/arthrose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arthrose https://marjolainedey.com/arthrose/#comments Tue, 02 Dec 2014 18:50:54 +0000 http://marjolainedey.com/?p=680 Cet article L’arthrose: est-ce que c’est normal? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Les méthodes d’imagerie permettent de connaître l’état de santé des articulations, notamment de la colonne vertébrale. Le radiologue rédige un … Continuer la lecture

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Cet article L’arthrose: est-ce que c’est normal? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Les méthodes d’imagerie permettent de connaître l’état de santé des articulations, notamment de la colonne vertébrale. Le radiologue rédige un compte-rendu, dans lequel est décrit tous les défauts visibles. Ce compte-rendu se retrouve ensuite entre les mains du patient.

Le diagnostic d’ « arthrose » semble être anxiogène, alors qu’il s’agit un processus tout à fait naturel, présent chez tous les mammifères. Il semblerait que plus l’animal est lourd, plus il y a de risque d’arthroses. Les petits animaux (rats, souris, chauve-souris) ont en général moins de signes d’arthrose que les plus gros (ours, chevreuil, loup). Le type de régime alimentaire ne semble pas faire varier la proportion d’arthrose. Elle est la plus forte sur la colonne vertébrale, suivi des métatarses et phalanges (pieds). Les chercheurs vétérinaires s’accordent pour dire que la majorité du temps, les changements dégénératifs ont lieu à partir de la fin de la puberté, mais peuvent être trouvé sur des plus jeunes. Plus d’informations sur le sujet en anglais dans cet excellent article, bien référencé.

L’arthrose peut parfois sembler impressionnante sur les radios et autres imageries, sans que cela entraine une gêne ou une douleur particulière.

Voici un exemple d’une dame de 86 ans à l’époque de la vidéo, gymnaste de son état – elle a, à son âge, certainement autant d’arthrose que n’importe quelle grand-mère.

Une méta-analyse confirme les données connues

Un article publié il y a quelques jours (27 novembre 2014) montre qu’il n’y a pas de lien entre les compte-rendus d’imagerie de la colonne vertébrale et la symptomatologie du patient. Ces informations sont bien connues, mais l’information ne semble pas bien passer auprès du public. Dans cet article, je prends le temps d’expliquer l’étude, une revue systématique de la littérature, ses résultats et conclusions.

Objectif de l’étude

La lombalgie particulièrement et les douleurs de dos en général coûtent très cher, affectant jusqu’à deux tiers des adultes au cours de leur vie. L’imagerie est devenue routinière dans le cas de douleurs aiguës, répétées, ou chroniques. Les diagnostics discaux (bombement, protrusion, fissure…) peuvent amener à penser que l’arthrose serait la cause de la douleur et entrainer une prise en charge médicamenteuse et/ou chirurgicale qui n’est pas toujours efficace.
L’objectif de l’étude est donc de déterminer la prévalence de l’arthrose vertébrale par catégorie d’âge chez des sujets asymptomatiques (n’ayant aucune douleur ou historique de douleur de dos).

Méthode

Un total de 11 chercheurs ont étudié 3 bases de données médicales, sur des textes de 1946 à 2014. La recherche était ciblée sur les problématiques vertébrales: dégénérescence des disques intervertébraux, spondylolisthésis et dégénérescence des articulations inter-vertébrales, dans des études radiologiques (radios, IRM, scanner). Les études étaient ensuite analysées pour être synthétisées dans des tableaux, la prévalence de l’arthrose en fonction de la catégorie d’âge et classé par décade (20, 30, 40, 50, 60, 70 et 80 ans).

Résultats

379 articles ont été étudiés, mais seuls 79 articles ont été retenus. Dans cette sélection, 33 seulement ont été analysés, car ils contenaient les informations nécessaires: sujet asymptomatique et classé par catégorie d’âge. Cela totalise 3110 individus.

Sur les 3110 individus étudiés, voici les résultats principaux:
– à 20 ans: 37% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.
– à 80 ans: 96% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.

Voici un tableau qui détail chacun des critères utilisés, par catégorie d’âge:

arthrose
disk degeneration: dégénérescence du disque
disk signal loss: perte de signal
disk height loss: perte de hauteur entre deux vertèbres
disk bulge: bombement discal
disk protrusion: protrusion
annular fissure: fissure du disque
facet degeneration: dégénérescence de l’articulation inter-vertébrale
spondylolisthesis: spondylolisthésis

Discussion

La prévalence très élevée de signe d’arthrose dés 20 ans, et présente quasiment à 50% à partir de l’âge de 40 ans montre que les signes d’arthroses ne causent pas de douleurs, car ces sujets étaient tous asymptomatiques (sans douleur). Les auteurs argument que lorsqu’un patient souffrant de douleurs fait une imagerie, le radiologue ne peut conclure que c’est l’arthrose qui entraine ces douleurs. Ces résultats devraient être considéré comme normal et en lien avec l’âge de la personne, plutôt que comme un procédé pathologique ayant besoin d’être traité.

Certaines études ont réussi à mettre en lien les protrusions discales et la symptomatologie du patient: une étude sur des jeunes finnois de 21 ans. Les hernies discales importantes semblaient avoir un lien statistiquement significatif avec des douleurs persistentes, mais ont également été détectées chez des jeunes sans symptômes.
Association of modic changes, Schmorl’s nodes, spondylolytic defects, high-intensity zone lesions, disc herniations, and radial tears with low back symptom severity among young Finnish adults.
Takatalo J, Karppinen J, Niinimäki J, Taimela S, Mutanen P, Sequeiros RB, Näyhä S, Järvelin MR, Kyllönen E, Tervonen O.
Spine (Phila Pa 1976). 2012 Jun 15;37(14):1231-9. doi: 10.1097/BRS.0b013e3182443855.

Il n’y a à ce jour, pas de revue systématique de la littérature qui montre un lien entre les compte-rendus d’imagerie et la symptomatologie de la personne, ni de relation entre le traitement chirurgical de l’arthrose et l’amélioration des symptômes.

Limites et biais.

Cette étude est basée sur la littérature déjà publiée, elle est donc rétrospective: les radiologues des différentes études n’utilisaient peut être pas la même sensibilité vis à vis de l’interprétation des clichés. Les sujets des études ont généralement été recrutés sur la base de volontariat et ne représentent peut être pas toute la population. Il peut y avoir un biais de sélection, ainsi que de publication.
Les études ont été publiées au fil des années et n’observent peut être pas toutes la même qualité méthodologique. Les auteurs concluent que malgré ces limitations, leurs résultats rejoignent les conclusions d’autres études similaires.

Conclusion

La population générale ne souffrant pas du dos présente des signes d’arthroses qui semblent être proportionnel à l’âge.
Les résultats d’imagerie ne sont pas systématiquement en lien avec les symptômes du patient. Ils dépendent du tableau clinique de chaque patient.

W. Brinjikji, P.H. Luetmer, B. Comstock, B.W. Bresnahan, L.E. Chen, R.A. Deyo, S. Halabi, J.A. Turner, A.L. Avins, K. James, J.T. Wald, D.F. Kallmes, and J.G. Jarvik
Systematic Literature Review of Imaging Features of Spinal Degeneration in Asymptomatic Populations
AJNR Am. J. Neuroradiol. 2014 : ajnr.A4173v1-0.
Lien internet en texte intégral

 

Et l’ostéopathie dans tout ça?

Pour répondre à la fameuse question « est-ce que l’ostéopathie peut traiter l’arthrose? » je dirai que la réponse est un peu plus complexe… L’arthrose étant un processus dégénératif normal, l’ostéo n’y peut pas grand chose. En revanche, si un patient présente une douleur, qu’il passe une imagerie et que le diagnostic est simplement celui d’ « arthrose », l’ostéopathie peut avoir un rôle à jouer, car l’ostéopathe se concentrera sur un examen détaillé afin de comprendre si la douleur provient réellement de l’arthrose, ou d’une autre cause. Ainsi, il peut arriver d’avoir du succès dans le traitement des cas  » d’arthrose » en ostéopathie; même si une nouvelle radio ou IRM montrerait que rien n’a changé dans le dos!

Il existe des conseils pour éviter de développer des douleurs qui pourraient être liées à l’arthrose: ils sont les mêmes que toutes les autres douleurs et sont liés à une bonne hygiène de vie- poids de forme, activité physique, alimentation équilibrée et détente. Les ennemis de toujours: la sédentarité, la malbouffe, la cigarette et autres drogues, le stress… Alors, au boulot!

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La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-douleur-chronique-2 https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/#respond Wed, 26 Nov 2014 20:10:14 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=670 Cet article La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent … Continuer la lecture

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Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent de chacun: médicaments, remèdes naturels ou mépris total, mais lorsque la douleur persiste, nous allons en général consulter. Notre médecin tout d’abord pour poser un diagnostic et ainsi éliminer toute cause grave: votre médecin pourrait alors vous orienter vers des examens complémentaires et une prise de médicaments.
Certains choisiront ensuite d’aller voir un autre professionnel de santé, par exemple un ostéopathe, pour les aider dans la gestion de leur douleur.

Dans mon cabinet, la prise en charge est multiple: je fais une anamnèse (je pose pleins de questions indiscrètes sur la douleur, puis sur les antécédents médicaux et les habitudes de vie), puis je demande au patient de se mettre en sous-vêtements ou habits de plage pour réaliser une observation du corps. Je réalise des tests simples afin de déterminer les structures qui envoient des signaux de danger au cerveau, ce qui peut déclencher une douleur.

Lorsque la douleur est présente depuis plus de 3 mois, on peut parler de douleur chronique. La recherche actuelle montre qu’en 3 à 6 mois, la majorité des tissus du corps humains auront eu le temps de se réparer, quoi qu’ait été la blessure initiale.

Ainsi, lorsque la douleur persiste, nous pouvons supposer qu’elle est due à une sensibilisation du système nerveux central, plutôt qu’à un tissu qui aurait encore un problème. La blessure est guérie, mais le corps continue à recevoir des messages qui signalent qu’il y a toujours un problème: ainsi, le cerveau interprète ces messages comme de la douleur.

Cette notion n’est pas évidente à comprendre, car lorsqu’on souffre, on a vraiment l’impression que c’est un muscle, une articulation ou autre qui souffre et non pas notre système nerveux qui « bug ». De nombreux articles de recherche viennent corroborer cette hypothèse, l’ensemble de la recherche sur la douleur va dans ce sens. J’écrirai d’autres articles sur le blog en ce sens.

Ainsi, pendant des séances d’ostéopathie, lorsque la douleur est présente depuis plusieurs mois (voire des années), je vais faire un examen attentif des structures, pour comprendre si la douleur est provoquée par un problème mécanique ou si le système nerveux est sensibilisé. Dans les deux cas, il y a des solutions.

Dans tous les cas, la prise en charge se fait à deux: la personne venant consulter et le thérapeute. Nous aurons chacun du travail à faire: l’ostéo aura son examen à réaliser pour arriver aux bonnes conclusions, afin d’utiliser des techniques manuelles appropriées en toute sécurité; puis le patient devra prendre des mesures pour que son corps soit dans les meilleures conditions pour sortir de cette douleur.
Nous parlerons ainsi de diverses stratégies actives à mettre en place pour chaque cas, en fonction de vos envies et de vos besoins. Il est rare de sortir du cabinet sans avoir des devoirs à faire à la maison!

Car c’est bien ça le but absolu: devenir autonome afin de se connaitre et apprendre les bonnes attitudes pour éviter de futures douleurs. A terme, j’espère que vous n’aurez plus besoin de venir consulter l’ostéopathe!

Une vidéo en français qui résume bien les explications sur la douleur, ses causes et des moyens pour s’en sortir:

La même en VO

Un beau TEDx en anglais sur l’illusion de la douleur.

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La douleur… explications et vidéo https://marjolainedey.com/la-douleur-explications-et-video/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-douleur-explications-et-video https://marjolainedey.com/la-douleur-explications-et-video/#comments Sat, 15 Nov 2014 12:17:09 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=525 Cet article La douleur… explications et vidéo est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent de chacun: médicaments, remèdes naturels ou mépris total, mais lorsque la douleur persiste, nous allons en général consulter. Notre médecin tout d’abord pour poser un diagnostic et ainsi éliminer toute cause grave: votre médecin pourrait alors vous orienter vers des examens complémentaires et une prise de médicaments.
Certains choisiront ensuite d’aller voir un autre professionnel de santé, par exemple un ostéopathe, pour les aider dans la gestion de leur douleur.

Dans mon cabinet, la prise en charge est multiple: je fais une anamnèse (je pose pleins de questions indiscrètes sur la douleur, puis sur les antécédents médicaux et les habitudes de vie), puis je demande au patient de se mettre en sous-vêtements ou habits de plage pour réaliser une observation du corps. Je réalise des tests simples afin de déterminer les structures qui envoient des signaux de danger au cerveau, ce qui peut déclencher une douleur.

Lorsque la douleur est présente depuis plus de 3 mois, on peut parler de douleur chronique. La recherche actuelle montre qu’en 3 à 6 mois, la majorité des tissus du corps humains auront eu le temps de se réparer, quoi qu’ait été la blessure initiale.

Ainsi, lorsque la douleur persiste, nous pouvons supposer qu’elle est due à une sensibilisation du système nerveux central, plutôt qu’à un tissu qui aurait encore un problème. La blessure est guérie, mais le corps continue à recevoir des messages qui signalent qu’il y a toujours un problème: ainsi, le cerveau interprète ces messages comme de la douleur.

Cette notion n’est pas évidente à comprendre, car lorsqu’on souffre, on a vraiment l’impression que c’est un muscle, une articulation ou autre qui souffre et non pas notre système nerveux qui « bug ». De nombreux articles de recherche viennent corroborer cette hypothèse, l’ensemble de la recherche sur la douleur va dans ce sens. J’écrirai d’autres articles sur le blog en ce sens.

Ainsi, pendant des séances d’ostéopathie, lorsque la douleur est présente depuis plusieurs mois (voire des années), je vais faire un examen attentif des structures, pour comprendre si la douleur est provoquée par un problème mécanique ou si le système nerveux est sensibilisé. Dans les deux cas, il y a des solutions.

Dans tous les cas, la prise en charge se fait à deux: la personne venant consulter et le thérapeute. Nous aurons chacun du travail à faire: l’ostéo aura son examen à réaliser pour arriver aux bonnes conclusions, afin d’utiliser des techniques manuelles appropriées en toute sécurité; puis le patient devra prendre des mesures pour que son corps soit dans les meilleures conditions pour sortir de cette douleur.
Nous parlerons ainsi de diverses stratégies actives à mettre en place pour chaque cas, en fonction de vos envies et de vos besoins. Il est rare de sortir du cabinet sans avoir des devoirs à faire à la maison!

Car c’est bien ça le but absolu: devenir autonome afin de se connaitre et apprendre les bonnes attitudes pour éviter de futures douleurs. A terme, j’espère que vous n’aurez plus besoin de venir consulter l’ostéopathe!

Une vidéo en français qui résume bien les explications sur la douleur, ses causes et des moyens pour s’en sortir:

La même en VO

Un beau TEDx en anglais sur l’illusion de la douleur.

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