Recherche ostéopathique – Marjolaine Dey https://marjolainedey.com Ostéopathie Mon, 03 Jul 2017 10:08:30 +0000 fr-FR hourly 1 L’arthrose: est-ce que c’est normal? https://marjolainedey.com/arthrose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arthrose https://marjolainedey.com/arthrose/#comments Tue, 02 Dec 2014 18:50:54 +0000 http://marjolainedey.com/?p=680 Cet article L’arthrose: est-ce que c’est normal? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Les méthodes d’imagerie permettent de connaître l’état de santé des articulations, notamment de la colonne vertébrale. Le radiologue rédige un compte-rendu, dans lequel est décrit tous les défauts visibles. Ce compte-rendu se retrouve ensuite entre les mains du patient.

Le diagnostic d’ « arthrose » semble être anxiogène, alors qu’il s’agit un processus tout à fait naturel, présent chez tous les mammifères. Il semblerait que plus l’animal est lourd, plus il y a de risque d’arthroses. Les petits animaux (rats, souris, chauve-souris) ont en général moins de signes d’arthrose que les plus gros (ours, chevreuil, loup). Le type de régime alimentaire ne semble pas faire varier la proportion d’arthrose. Elle est la plus forte sur la colonne vertébrale, suivi des métatarses et phalanges (pieds). Les chercheurs vétérinaires s’accordent pour dire que la majorité du temps, les changements dégénératifs ont lieu à partir de la fin de la puberté, mais peuvent être trouvé sur des plus jeunes. Plus d’informations sur le sujet en anglais dans cet excellent article, bien référencé.

L’arthrose peut parfois sembler impressionnante sur les radios et autres imageries, sans que cela entraine une gêne ou une douleur particulière.

Voici un exemple d’une dame de 86 ans à l’époque de la vidéo, gymnaste de son état – elle a, à son âge, certainement autant d’arthrose que n’importe quelle grand-mère.

Une méta-analyse confirme les données connues

Un article publié il y a quelques jours (27 novembre 2014) montre qu’il n’y a pas de lien entre les compte-rendus d’imagerie de la colonne vertébrale et la symptomatologie du patient. Ces informations sont bien connues, mais l’information ne semble pas bien passer auprès du public. Dans cet article, je prends le temps d’expliquer l’étude, une revue systématique de la littérature, ses résultats et conclusions.

Objectif de l’étude

La lombalgie particulièrement et les douleurs de dos en général coûtent très cher, affectant jusqu’à deux tiers des adultes au cours de leur vie. L’imagerie est devenue routinière dans le cas de douleurs aiguës, répétées, ou chroniques. Les diagnostics discaux (bombement, protrusion, fissure…) peuvent amener à penser que l’arthrose serait la cause de la douleur et entrainer une prise en charge médicamenteuse et/ou chirurgicale qui n’est pas toujours efficace.
L’objectif de l’étude est donc de déterminer la prévalence de l’arthrose vertébrale par catégorie d’âge chez des sujets asymptomatiques (n’ayant aucune douleur ou historique de douleur de dos).

Méthode

Un total de 11 chercheurs ont étudié 3 bases de données médicales, sur des textes de 1946 à 2014. La recherche était ciblée sur les problématiques vertébrales: dégénérescence des disques intervertébraux, spondylolisthésis et dégénérescence des articulations inter-vertébrales, dans des études radiologiques (radios, IRM, scanner). Les études étaient ensuite analysées pour être synthétisées dans des tableaux, la prévalence de l’arthrose en fonction de la catégorie d’âge et classé par décade (20, 30, 40, 50, 60, 70 et 80 ans).

Résultats

379 articles ont été étudiés, mais seuls 79 articles ont été retenus. Dans cette sélection, 33 seulement ont été analysés, car ils contenaient les informations nécessaires: sujet asymptomatique et classé par catégorie d’âge. Cela totalise 3110 individus.

Sur les 3110 individus étudiés, voici les résultats principaux:
– à 20 ans: 37% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.
– à 80 ans: 96% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.

Voici un tableau qui détail chacun des critères utilisés, par catégorie d’âge:

arthrose
disk degeneration: dégénérescence du disque
disk signal loss: perte de signal
disk height loss: perte de hauteur entre deux vertèbres
disk bulge: bombement discal
disk protrusion: protrusion
annular fissure: fissure du disque
facet degeneration: dégénérescence de l’articulation inter-vertébrale
spondylolisthesis: spondylolisthésis

Discussion

La prévalence très élevée de signe d’arthrose dés 20 ans, et présente quasiment à 50% à partir de l’âge de 40 ans montre que les signes d’arthroses ne causent pas de douleurs, car ces sujets étaient tous asymptomatiques (sans douleur). Les auteurs argument que lorsqu’un patient souffrant de douleurs fait une imagerie, le radiologue ne peut conclure que c’est l’arthrose qui entraine ces douleurs. Ces résultats devraient être considéré comme normal et en lien avec l’âge de la personne, plutôt que comme un procédé pathologique ayant besoin d’être traité.

Certaines études ont réussi à mettre en lien les protrusions discales et la symptomatologie du patient: une étude sur des jeunes finnois de 21 ans. Les hernies discales importantes semblaient avoir un lien statistiquement significatif avec des douleurs persistentes, mais ont également été détectées chez des jeunes sans symptômes.
Association of modic changes, Schmorl’s nodes, spondylolytic defects, high-intensity zone lesions, disc herniations, and radial tears with low back symptom severity among young Finnish adults.
Takatalo J, Karppinen J, Niinimäki J, Taimela S, Mutanen P, Sequeiros RB, Näyhä S, Järvelin MR, Kyllönen E, Tervonen O.
Spine (Phila Pa 1976). 2012 Jun 15;37(14):1231-9. doi: 10.1097/BRS.0b013e3182443855.

Il n’y a à ce jour, pas de revue systématique de la littérature qui montre un lien entre les compte-rendus d’imagerie et la symptomatologie de la personne, ni de relation entre le traitement chirurgical de l’arthrose et l’amélioration des symptômes.

Limites et biais.

Cette étude est basée sur la littérature déjà publiée, elle est donc rétrospective: les radiologues des différentes études n’utilisaient peut être pas la même sensibilité vis à vis de l’interprétation des clichés. Les sujets des études ont généralement été recrutés sur la base de volontariat et ne représentent peut être pas toute la population. Il peut y avoir un biais de sélection, ainsi que de publication.
Les études ont été publiées au fil des années et n’observent peut être pas toutes la même qualité méthodologique. Les auteurs concluent que malgré ces limitations, leurs résultats rejoignent les conclusions d’autres études similaires.

Conclusion

La population générale ne souffrant pas du dos présente des signes d’arthroses qui semblent être proportionnel à l’âge.
Les résultats d’imagerie ne sont pas systématiquement en lien avec les symptômes du patient. Ils dépendent du tableau clinique de chaque patient.

W. Brinjikji, P.H. Luetmer, B. Comstock, B.W. Bresnahan, L.E. Chen, R.A. Deyo, S. Halabi, J.A. Turner, A.L. Avins, K. James, J.T. Wald, D.F. Kallmes, and J.G. Jarvik
Systematic Literature Review of Imaging Features of Spinal Degeneration in Asymptomatic Populations
AJNR Am. J. Neuroradiol. 2014 : ajnr.A4173v1-0.
Lien internet en texte intégral

 

Et l’ostéopathie dans tout ça?

Pour répondre à la fameuse question « est-ce que l’ostéopathie peut traiter l’arthrose? » je dirai que la réponse est un peu plus complexe… L’arthrose étant un processus dégénératif normal, l’ostéo n’y peut pas grand chose. En revanche, si un patient présente une douleur, qu’il passe une imagerie et que le diagnostic est simplement celui d’ « arthrose », l’ostéopathie peut avoir un rôle à jouer, car l’ostéopathe se concentrera sur un examen détaillé afin de comprendre si la douleur provient réellement de l’arthrose, ou d’une autre cause. Ainsi, il peut arriver d’avoir du succès dans le traitement des cas  » d’arthrose » en ostéopathie; même si une nouvelle radio ou IRM montrerait que rien n’a changé dans le dos!

Il existe des conseils pour éviter de développer des douleurs qui pourraient être liées à l’arthrose: ils sont les mêmes que toutes les autres douleurs et sont liés à une bonne hygiène de vie- poids de forme, activité physique, alimentation équilibrée et détente. Les ennemis de toujours: la sédentarité, la malbouffe, la cigarette et autres drogues, le stress… Alors, au boulot!

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La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-douleur-chronique-2 https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/#respond Wed, 26 Nov 2014 20:10:14 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=670 Cet article La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent de chacun: médicaments, remèdes naturels ou mépris total, mais lorsque la douleur persiste, nous allons en général consulter. Notre médecin tout d’abord pour poser un diagnostic et ainsi éliminer toute cause grave: votre médecin pourrait alors vous orienter vers des examens complémentaires et une prise de médicaments.
Certains choisiront ensuite d’aller voir un autre professionnel de santé, par exemple un ostéopathe, pour les aider dans la gestion de leur douleur.

Dans mon cabinet, la prise en charge est multiple: je fais une anamnèse (je pose pleins de questions indiscrètes sur la douleur, puis sur les antécédents médicaux et les habitudes de vie), puis je demande au patient de se mettre en sous-vêtements ou habits de plage pour réaliser une observation du corps. Je réalise des tests simples afin de déterminer les structures qui envoient des signaux de danger au cerveau, ce qui peut déclencher une douleur.

Lorsque la douleur est présente depuis plus de 3 mois, on peut parler de douleur chronique. La recherche actuelle montre qu’en 3 à 6 mois, la majorité des tissus du corps humains auront eu le temps de se réparer, quoi qu’ait été la blessure initiale.

Ainsi, lorsque la douleur persiste, nous pouvons supposer qu’elle est due à une sensibilisation du système nerveux central, plutôt qu’à un tissu qui aurait encore un problème. La blessure est guérie, mais le corps continue à recevoir des messages qui signalent qu’il y a toujours un problème: ainsi, le cerveau interprète ces messages comme de la douleur.

Cette notion n’est pas évidente à comprendre, car lorsqu’on souffre, on a vraiment l’impression que c’est un muscle, une articulation ou autre qui souffre et non pas notre système nerveux qui « bug ». De nombreux articles de recherche viennent corroborer cette hypothèse, l’ensemble de la recherche sur la douleur va dans ce sens. J’écrirai d’autres articles sur le blog en ce sens.

Ainsi, pendant des séances d’ostéopathie, lorsque la douleur est présente depuis plusieurs mois (voire des années), je vais faire un examen attentif des structures, pour comprendre si la douleur est provoquée par un problème mécanique ou si le système nerveux est sensibilisé. Dans les deux cas, il y a des solutions.

Dans tous les cas, la prise en charge se fait à deux: la personne venant consulter et le thérapeute. Nous aurons chacun du travail à faire: l’ostéo aura son examen à réaliser pour arriver aux bonnes conclusions, afin d’utiliser des techniques manuelles appropriées en toute sécurité; puis le patient devra prendre des mesures pour que son corps soit dans les meilleures conditions pour sortir de cette douleur.
Nous parlerons ainsi de diverses stratégies actives à mettre en place pour chaque cas, en fonction de vos envies et de vos besoins. Il est rare de sortir du cabinet sans avoir des devoirs à faire à la maison!

Car c’est bien ça le but absolu: devenir autonome afin de se connaitre et apprendre les bonnes attitudes pour éviter de futures douleurs. A terme, j’espère que vous n’aurez plus besoin de venir consulter l’ostéopathe!

Une vidéo en français qui résume bien les explications sur la douleur, ses causes et des moyens pour s’en sortir:

La même en VO

Un beau TEDx en anglais sur l’illusion de la douleur.

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Cochrane France: un bon moyen de se tenir informé, exemple les vaccins contre la grippe https://marjolainedey.com/cochrane-grippe/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=cochrane-grippe https://marjolainedey.com/cochrane-grippe/#comments Wed, 19 Nov 2014 23:57:55 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=553 Cet article Cochrane France: un bon moyen de se tenir informé, exemple les vaccins contre la grippe est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Vous êtes de plus en plus nombreux à lire mon blog, surtout depuis que j’ai retrouvé les clés et que je me suis organisée pour prendre le temps de publier de nouveaux articles. Je vous remercie, car les commentaires, messages privés et partages m’encouragent à continuer.

Grâce à mon confrère et ami Laurent Fabre, j’ai trouvé le lien vers un article très intéressant sur Cochrane et je voulais partager avec vous cette possibilité de lire des résumés de la meilleure qualité possible en français.

Cochrane, qu’est-ce que c’est? (source: site Cochrane France)

La Collaboration Cochrane est une organisation internationale indépendante sans but lucratif, financée par une variété de sources, dont des gouvernements, des universités, des fondations hospitalières, des organismes caritatifs et des dons personnels.

Selon la vision de la Cochrane, la prise de décision en matière de soins de santé doit être informée par des preuves de haute qualité et à jour, issues de la recherche. Chaque revue systématique Cochrane aborde une question spécifique, sur laquelle une équipe de chercheurs dévoués trouve et examine alors les études cliniques pertinentes, de manière systématique et impartiale, et traduit les résultats en informations utilisables. Parfois ces revues fournissent des données probantes sur l’efficacité ou non d’un traitement donné, ou sur ses effets secondaires. D’autres fois, la conclusion de la revue est qu’il n’existe pas suffisamment de preuves de haute qualité pour répondre à la question – mais il est important de savoir ce que nous ne savons pas.

Qu’est-ce qu’une revue Cochrane ?

Les revues Cochrane examinent les essais cliniques sur les soins de santé. Elles éclairent les effets des traitements médicaux utilisés pour soigner les patients. Les revues Cochrane sont internationalement reconnues comme la meilleure norme en matière de soins de santé fondés sur des preuves.

 

La revue systématique selon Cochrane
La revue systématique selon Cochrane

 

Chaque revue examine une question clairement définie, par exemple : Les antibiotiques réduisent-ils les symptômes d’un mal de gorge ? D’abord, il faut trouver toutes les recherches sur ce sujet. Puis, la qualité des études existantes est comparée à des directives strictes.
Les données obtenues sont collationnées pour établir s’il existe des preuves décisives de l’efficacité ou non d’un traitement donné. Par ailleurs, les revues sont mises à jour régulièrement afin de garantir que les décisions que vous prenez sont fondées sur l’information la plus récente et fiable.

 

Exemple: les vaccins contre la grippe

Je cherche des informations sur le vaccin, car mon médecin m’en a parlé et je veux savoir ce que la science dit des vaccins, avant de prendre la décision de vacciner ma famille.

Je me rends sur: http://fr.summaries.cochrane.org/ et je tape dans la barre de recherche les mots-clés que je souhaite utiliser, comme dans Google. Cochrane a fait beaucoup de progrès sur son moteur de recherche et l’algorithme utilisé, il est maintenant très simple d’utilisation. (je viens d’apprendre grâce à Google d’ailleurs que le terme « algorithme » est un nom masculin!)

Exemple: vaccins contre la grippe adulte; ou vaccins contre la grippe enfant.

Je navigue entre les différents résumés qui m’intéressent. Le premier, une mise à jour récente: Les vaccins pour prévenir la grippe chez les adultes en bonne santé. Je lis le résumé: tout d’abord, il y a la question posée – les vaccins sont-ils efficaces? les vaccins ont-ils des effets indésirables?

Il y a ensuite une contextualisation, pour me permettre de comprendre le sujet, ici par exemple j’apprends pleins de choses!

« Plus de 200 virus sont à l’origine de la grippe et du SAG, produisant les mêmes symptômes (fièvre, maux de tête, douleurs, toux et écoulement nasal). Sans tests de laboratoire, les médecins ne peuvent pas les distinguer, puisque toutes ces affections durent pendant plusieurs jours et entrainent rarement le décès ou une maladie grave. Au mieux, les vaccins pourraient seulement être efficaces contre les grippes A et B, qui représentent environ 10 % de tous les virus en circulation. Chaque année, l’Organisation mondiale de la Santé estime quelles souches virales devraient être incluses dans les vaccinations de la saison suivante. « 

Le résumé contient ensuite les informations sur les textes étudiés, ici 90 rapports pour 116 études, à jour en mai 2013. « L’impact véritable des biais n’a pas pu être déterminé dans environ 70 % des études incluses. Environ 20 % des études incluses (principalement des études de cohorte) présentaient un risque élevé de biais. Près de 10 % étaient de bonne qualité méthodologique. »

J’apprends donc qu’il faut vacciner au moins la moitié de la population pour éviter certaines formes de grippes, et 71% pour prévenir l’apparition du syndrome d’allure grippal (SAG), de plus la vaccination « ne montre aucun effet appréciable sur le nombre de jours de travail perdus ou d’hospitalisation ». Euh… c’était pas ça le but?? bon, je continue à lire…
Pour mes patientes attendant un enfant: « La protection contre le SAG fournie par l’administration de vaccin antigrippal inactivé aux femmes enceintes est incertaine ou au moins très limitées ; l’effet sur leur nouveau-nés n’est pas statistiquement significatif. »

Demicheli V, Jefferson T, Al-Ansary LA, Ferroni E, Rivetti A, Di Pietrantonj C. Vaccines for preventing influenza in healthy adults. Cochrane Database of Systematic Reviews 2014, Issue 3. Art. No.: CD001269. DOI: 10.1002/14651858.CD001269.pub5

Intéressant! Je continue mes lectures!

La vaccination pour la prévention de la grippe chez les enfants en bonne santé

La conclusion: « Les auteurs de la revue ont trouvé que chez les enfants âgés de plus de deux ans, les vaccins par spray nasal fabriqués à partir des virus de la grippe atténués étaient plus efficaces pour prévenir la maladie provoquée par le virus de la grippe que les vaccins injectés fabriqués à partir du virus inactivé. Aucun des types n’a été particulièrement efficace pour prévenir le « syndrome grippal » provoqué par d’autres types de virus. Chez les enfants âgés de moins de deux ans, l’efficacité du vaccin à virus inactivé était similaire à celle du placebo. Il n’a pas été possible d’analyser l’innocuité des vaccins à partir des études en raison du manque de standardisation de l’information donnée, mais très peu d’informations ont été trouvées sur l’innocuité des vaccins à virus inactivés, le type de vaccin le plus fréquemment utilisé chez les jeunes enfants. » 

Jefferson T, Rivetti A, Di Pietrantonj C, Demicheli V, Ferroni E. Vaccines for preventing influenza in healthy children. Cochrane Database of Systematic Reviews 2012, Issue 8. Art. No.: CD004879. DOI: 10.1002/14651858.CD004879.pub4

Ok! Donc des organisations mondialement reconnues me demandent de vacciner mes enfants, mais Cochrane – le plus haut niveau de preuve disponible – m’informe qu’aucune étude ne montre une réelle efficacité du vaccin le plus utilisé, ni aucune étude sur son innocuité. C’est chouette d’être bien informé. Cette information est disponible, en français, en langage compréhensible par beaucoup! Nous pouvons nous informer.

 

Je continue à naviguer… Je pense à ma grand-mère qui se fait vacciner chaque année religieusement.

Vaccins pour la prévention de la grippe saisonnière et ses complications chez les personnes de 65 ans et plus

« Compte tenu du peu d’essais de bonne qualité disponibles, les résultats se fondent principalement sur des études non expérimentales (observationnelles) qui présentent un risque de biais plus important. Parmi les vaccins antigrippaux, les vaccins trivalents inactivés sont les plus utilisés. Les preuves disponibles étant de faible qualité, aucune conclusion à l’égard des effets des vaccins antigrippaux sur les personnes de 65 ans et plus ne peut être tirée. Sur le plan de la santé publique, le profil d’innocuité des vaccins semble être acceptable. »

Jefferson T, Di Pietrantonj C, Al-Ansary LA, Ferroni E, Thorning S, Thomas RE. Vaccines for preventing influenza in the elderly. Cochrane Database of Systematic Reviews 2010, Issue 2. Art. No.: CD004876. DOI: 10.1002/14651858.CD004876.pub3

Bon au moins pour Mamie, je sais qu’il ne semble pas avoir trop d’innocuité, mais il n’y a aucune preuve scientifiquement prouvée pour montrer que les vaccins sont efficaces. C’est déjà rassurant! (je suis de nature très optimiste)

Et moi? Je travaille avec beaucoup de personnes âgées!

Vaccination antigrippale pour les travailleurs de la santé travaillant avec des personnes âgées

Là, pas de chance. Il n’y a pas de résumé disponible en français. Je vais voir mon meilleur ami, Google Translate et je fais un simple copier-coller. Voici ce que je découvre:

« Il n’y a aucune preuve que seule la vaccination des travailleurs de la santé empêche la grippe ou ses complications (infection des voies respiratoires inférieures, de l’hospitalisation ou de décès dus à une infection des voies respiratoires inférieures) chez les individus âgés de 60 ans ou plus dans institutions pour personnes âgées (LTCIs in english) et donc aucune preuve d’imposer la vaccination obligatoire de travailleurs de la santé. D’autres interventions, telles que le lavage des mains, masques, la détection précoce de la grippe avec des écouvillons nasaux, des antiviraux, la quarantaine, limitant les visiteurs et demandant aux travailleurs des soins de santé avec une maladie de type grippal de ne pas se présenter au travail, pourrait protéger les personnes de plus de 60 dans LTCIs. De haute qualité randomisé combinaisons de tests d’essais de ces interventions sont nécessaires. »

Thomas RE, Jefferson T, Lasserson TJ. Influenza vaccination for healthcare workers who care for people aged 60 or older living in long-term care institutions. Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 7. Art. No.: CD005187. DOI: 10.1002/14651858.CD005187.pub4

Et bien, cette année, grâce à ces informations, je pourrais faire un choix informé avec un réel consentement sur cette information.

Par contre, quand je pense à l’argent que je donne au quotidien pour financer ce genre de campagne de vaccination, alors qu’aucune preuve ne montre son efficacité, ça me fait quand même un peu mal au c… ! (au coeur évidemment)

 

Bonne(s) lecture(s)

Sparadrap_Piqure

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Méta-analyse sur la prise en charge ostéopathique de la lombalgie idiopathique, ou l’ostéo ça marche sur les douleurs du bas du dos ou pas? https://marjolainedey.com/meta-analyse2014/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=meta-analyse2014 https://marjolainedey.com/meta-analyse2014/#comments Mon, 17 Nov 2014 21:59:07 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=541 Cet article Méta-analyse sur la prise en charge ostéopathique de la lombalgie idiopathique, ou l’ostéo ça marche sur les douleurs du bas du dos ou pas? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Enfin ! Une revue systématique de la littérature ostéopathique et méta-analyse sur la prise en charge ostéopathique de la lombalgie idiopathique. … Continuer la lecture

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Enfin ! Une revue systématique de la littérature ostéopathique et méta-analyse sur la prise en charge ostéopathique de la lombalgie idiopathique.

Qu’est-ce que ça veut dire?

Lorsqu’une équipe de recherche publie une information, elle écrit un article dans lequel elle pose une question et tente d’y répondre par un protocole répondant à une méthodologie stricte. Un seul article ne prouve rien, il faut que plusieurs équipes de recherche à travers le monde se pose la même question, y réponde et publie. Ensuite, des petits malins décident de rassembler toutes ces informations, de les synthétiser, de les analyser et de les publier: on appelle ça une revue de la littérature. Il y a des subtilités entre les revues, les analyses systématiques et les méta-analyses, je vous recommande ce blog pour en savoir plus. Parfois certaines personnes parlant dans certaines émissions télévisuelles me mettent en colère en confondant les deux, donc quand on est pas sûr, mieux vaut parler de « revue de littérature » ça fait chic et au moins on est sûr de ne pas se tromper.
En tout cas on a ici le top du top, la crème de la crème (sans lactose) au niveau synthèse des articles publiés au sujet des douleurs des lombaires (lombalgie) sans cause pathologique (idiopathique) avec une prise en charge ostéopathique. Donc la question est: lorsqu’on résume les articles scientifiques publiés aujourd’hui, peut-on conclure que l’ostéopathie est efficace pour soigner la lombalgie?

Les ostéopathes l’attendaient, les détracteurs de l’ostéopathie aussi ! C’est une équipe ostéopathique internationale qui a pré-publié en Open Access le fruit de leurs travaux. (Open Access = l’article est disponible en version intégrale gratuitement, le futur de la recherche mais la plaie des revues et éditeurs tels Elsevier qui passent à côté d’argent facile…)

Cet article, on l’attendait depuis longtemps : l’abstract préliminaire était révélé lors d’un congrès en Allemagne en octobre 2013. Les recherches de la littérature avaient été réalisées fin 2012. C’est le temps que prennent l’analyse des articles, les conclusions des auteurs et surtout le processus de rédaction et de publication qui peut être très long.

La Méta-Analyse : pourquoi est-ce nécessaire ?

Lorsqu’un article est publié sur un sujet, il est nécessaire de reproduire celui-ci plusieurs fois, par des équipes différentes dans de nombreux pays. Ensuite, tous ces articles sont analysés et synthétisés afin de savoir si tous les articles convergent dans la même direction et pour pouvoir ainsi tirer des conclusions sur un sujet. (la répétition c’est la pédagogie) (La pédagogie: c’est la répétition)

La première méta-analyse avait été publiée en 2005 par Licciardone, mais elle était tout à fait imparfaite : tout d’abord, il n’y avait que 8 articles sélectionnés. Ensuite, les populations n’étaient pas comparables (femmes ménopausées comparées à des sportifs par exemple). Enfin, la critique principale portait sur le fait que certains articles parlaient d’une technique unique et étaient comparés à une prise en charge holistique et personnalisé de chaque patient. L’ostéopathie ne pouvant se résumer à une technique, les conclusions sont ainsi biaisés. Licciardone et son équipe avaient tout de même réalisé des calculs afin de connaitre l’importance statistique de ces études, les résultats étaient plutôt favorables à l’ostéopathie mais la conclusion finale toujours la même : en l’état, rien ne permet de conclure de manière définitive.
Une autre revue publiée en 2012 d’Orrock et Myers avait moins fait parler d’elle, car seules deux études avaient été retenues, sur le thème de la lombalgie basse idiopathique. Aucunes conclusions n’avaient été possibles, quoi qu’il en soit cette revue mettait en avant les points nécessaires pour faire avancer la recherche : comment mettre en place une étude clinique sérieuse en ostéopathie.

En 10 ans, la recherche a beaucoup progressé en ostéopathie : elle s’est surtout professionnalisée. Aujourd’hui, il existe des postes de recherche à temps plein ! Des ostéopathes qui ont laissés derrière eux leurs cabinets pour faire avancer la recherche. A ma connaissance, en France, il n’existe pas d’ostéopathe chercheur à temps plein. J’en connais au Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie et aux Etats-Unis.
Il y a plusieurs grandes difficultés en ostéopathie : le principe du placébo ostéopathique, l’impossibilité du double aveugle, les critères d’évaluation objectifs et la mise en œuvre de travaux de recherche non subventionnés.

Objectif de l’étude

Objectif : analyser l’efficacité de la prise en charge ostéopathique (en anglais : osteopathic manipulative treatment, ou OMT) lors de lombalgie idiopathique sur les critères de douleur et de capacité fonctionnelle (critères subjectifs).

Définitions

Les auteurs définissent d’abord la lombalgie (low back pain) idiopathique dans son contexte : étant très commune dans nos sociétés développées, les conséquences économiques sont importantes, ainsi que la baisse de la qualité de vie.

Puis les auteurs définissent également la lombalgie chez les femmes enceintes et en post-partum. Il est estimé que les 40 à 50% des femmes enceintes souffrent de lombalgies, avec une prévalence supérieure à mesure que la grossesse progresse. En post-partum, il serait estimé que 28% des femmes à 3 mois, 50% à 5 mois et 67% à 12 mois souffrent de lombalgie.

Ostéopathie : « L’ostéopathie est une approche de santé qui met l’accent sur le rôle du
système musculo-squelettique sur celle-ci et favorise le fonctionnement optimal des tissus de l’organisme par l’utilisation d’une variété de techniques manuelles pour améliorer les fonctions du corps [19]. (…) La prise en charge ostéopathique (osteopathic manipulative treatment : OMT) implique généralement une gamme éclectique de techniques manuelles, qui peuvent comprendre des étirements, des manipulations vertébrales, des techniques isométrique de contracté-relâché dites « d’énergie musculaire », des techniques viscérales, des conseils d’hygiène de vie et de mouvements. Le traitement est caractérisé par une approche holistique du patient et l’OMT peut être appliqué à un grand nombre de régions du corps, parfois éloignées de la zone symptomatique, selon le jugement clinique du praticien [référence 19-21] »

Objectif

L’objectif de l’article était d’examiner l’efficacité de l’OMT pour améliorer la douleur et le statut fonctionnel de patients adultes souffrants de lombalgies idiopathiques, par rapport à un groupe contrôle (soit pas de traitement, soit une techniques « sham » ou placebo, ou un autre traitement afin de comparer l’efficacité de l’ostéopathie) dans une étude randomisée.
[ndlr : cet objectif est le même que les deux revues systématiques publiées antérieurement, mais avec des critères de sélection légèrement différents et un nombre croissant d’article publiés ces dernières années]
Les auteurs suivent les lignes de conduite de la Collaboration Cochrane, qui indique de chercher dans les revues publiées mais également la littérature « grise » d’études non publiées.

Méthodes

Type d’études : études cliniques randomisées, publiées ou non dans toutes les langues.
Type de participants : adultes (>18 ans) avec lombalgies idiopathiques (de la 12ème côte à la région pelvienne) sans limitation de durée (aigüe et chronique) avec exclusion les études incluant des participants ayant des causes connues à leurs lombalgies (par exemple : fracture de tassement, tumeurs, métastases, infections…)
Type d’interventions : la prise en charge devait être réalisée par un praticien ostéopathe, qui avait un choix de techniques selon son jugement clinique, sans restriction de techniques ni de protocole standardisé. Cette approche éclectique et pragmatique semble représenter la réalité de la pratique ostéopathique dans le monde. Les études sur une technique unique étaient exclues.
Type de comparaisons : les études pouvaient comporter tout type de groupe contrôle.
Type de critères d’évaluations : seuls les évaluations réalisées par le patient ont été évaluées (critères subjectifs)
Critères primaires : douleurs et fonction (échelle EVA ou NRS, questionnaires type McGill, Roland-Morris, Oswestry…). Pour la méta-analyse, les chiffres utilisés étaient ceux au plus près de la mesure des 3 mois.
Critère secondaire : effets indésirables.

Recherche : octobre 2013 – Cochrane CENTRAL, MEDLINE, Embase, CINAHL, PEDro, OSTMED.DR, osteopathic web research + recherche manuelle par rapport aux références des articles sélectionnées et recherche personnelle (congrès, communications web…)
Mots-clés : low back pain, back pain, lumbopelvic pain, dorsalgia, osteopathic manipulative treatment, OMT, osteopathic medicine.

Sélection des études : les 3 auteurs ont fait leurs recherches de manière indépendante, puis ont lu les titres et les abstracts. Les études ayant les critères d’inclusion furent lues dans leur intégralité, puis évaluées par chacun des auteurs pour l’inclusion dans l’étude. Les données des études étaient ensuite sélectionnées et standardisées indépendamment par chaque auteur.

Résultats

307 études ont été identifiées. 31 études ont été évaluées et 16 exclues. Sur les 15 restantes:
– 10 sur l’efficacité de l’OMT pour les lombalgie idiopathique;
– 3 sur l’efficacité de l’OMT chez les femmes enceintes;
– 2 sur l’efficacité de l’OMT en post-partum.
Sur ces études, 12 avaient une qualité méthodologique élevée.

Les articles ont montré que l’OMT avait une valeur significative sur le soulagement de la douleur et l’état fonctionnel dans le cas de douleurs aigües, de douleurs chroniques, ainsi que chez les femmes enceintes et en post-partum.

Nous avons identifié 307 études . Trente et un ont été évalués et 16 exclus . Sur les 15 études examinées , 10 ont étudié l'efficacité de l'OMT pour LBP non spécifique , 3 effet de l'OMT pour LBP chez les femmes enceintes , et 2 effet de l'OMT pour LBP chez les femmes en post-partum . Douze avait un faible risque de biais . Preuves de qualité modérée suggéré OMT a eu un effet significatif sur le soulagement de la douleur ( MD , -12,91 ; IC à 95% , -20,00 à -5,82 ) et l'état fonctionnel ( SMD , -0,36 ; IC à 95% , de -0,58 à -0,14 ) à la phase aiguë et LBP chronique non spécifique . Dans LBP chronique non spécifique , preuve de qualité moyenne a suggéré une différence significative en faveur de l'OMT sur la douleur ( MD , -14,93 ; IC à 95% , -25,18 à -4,68 ) et l'état fonctionnel ( SMD , -0,32 ; IC à 95% , -0.58 à -0,07 ) . Pour LBP non spécifique à la grossesse , données de faible qualité a suggéré une différence significative en faveur de l'OMT pour la douleur ( MD , -23,01 ; IC à 95% , -44,13 à -1,88 ) et l'état fonctionnel ( SMD , -0,80 ; IC à 95% , - 1,36 à -0,23 ) , alors que des preuves de qualité modérée suggéré une différence significative en faveur de l'OMT pour la douleur ( MD , -41,85 ; IC à 95% , -49,43 à -34,27 ) et l'état fonctionnel ( SMD , -1,78 ; IC à 95% , -2,21 à -1,35 ) dans LBP non spécifique

Conclusion

Cette analyse a montré que la prise en charge en ostéopathie avec des Eeffets cliniquement significatifs pour réduire la douleur et améliorer l’état fonctionnel chez les patients souffrant de lombalgie aiguë non spécifique et chronique; ainsi que dans le cas de douleurs lombaires chez les femmes enceintes et les nouvelles mères à 3 mois après le traitement.
Les auteurs recommandent des essais cliniques  plus grands, de haute qualité, contrôlés randomisés avec groupes de comparaison robustes.

La recherche avance…

 

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Référence:
Osteopathic manipulative treatment for nonspecific low back pain: a systematic review and meta-analysis. Franke H, Franck JA, Fryer G. BMC Musculoskeletal Disorders 2014, 15:286 doi:10.1186/1471-2474-15-286.
The electronic version of this article is the complete one and can be found online at: http://www.biomedcentral.com/1471-2474/15/286 (Open Access)

Les auteurs:
Helge Franke est un praticien de santé « Heilpraktiker » en Allemagne, depuis 1985. Il a ensuite étudié la chiropratixie et ensuite l’ostéopathie. Il a concrétisé son projet ostéopathique en faisant un Master de recherche clinique ostéopathique à Kirksville, Missouri (USA). Il est également éditeur en chef de la revue « Osteopathische Medizin » d’Elservier en Allemagne. Il avait critiqué la première méta-analyse réalisée par Licciardone en 2005 – car la qualité des études sélectionnées n’était pas suffisante. H. Franke a également aidé à créer l’institut allemand des études ostéopathiques en Allemagne.

Jan-David Franke est un illustre inconnu qui étudie à l’université de Bremen (undergraduate – c’est-à-dire en étude niveau license soit bac +3), il signe son article depuis l’université de Victoria à Melbourne (dont Gary Fryer est le principal responsable). Inconnu, pas pour longtemps, car son nom est désormais en 2ème auteur d’un des articles les plus importants de ces 10 dernières années ! Aurait-il un lien familial avec Helge?

Dr. Gary Fryer n’est plus à présenter… c’est un ostéopathe de renom qui a écrit de nombreux livres sur les techniques ostéopathiques, a publié des dizaines d’articles – notamment sur les techniques d’énergie musculaire – après un doctorat en ostéopathie en 2007 à l’université de Victoria en Australie, il a passé 2 ans à Kirksville (USA) sur des projets de recherche ostéopathique. Et là; sur la photo, je suis super fière.

Gary Fryer et Marjolaine Dey
Gary Fryer et Marjolaine Dey – 2012

Marjolaine Dey: votre bloggueuse qui a retrouvé le chemin de son blog. Merci de me lire, ça me fait plaisir et me motive à continuer.
PS: oui, je suis plutôt grande.

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Ah le lait! Aliment basique des bébés mammifères, il fait beaucoup parler de lui en ce moment. Que vous soyez … Continuer la lecture

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Ah le lait! Aliment basique des bébés mammifères, il fait beaucoup parler de lui en ce moment. Que vous soyez futurs-parents, adultes ou seniors, vous vous posez peut être des questions par rapport à votre consommation de lait. Informez-vous afin de comprendre les détails de la question afin de prendre une bonne décision pour vous.

Qu’en est-il?

Dés la naissance, le petit d’homme consomme du lait – cela est essentiel à la vie. Aujourd’hui, en France, chaque Maman a le droit de choisir le type d’alimentation qu’elle souhaite donner à son bébé. Il y a controverse sur le sujet, avec les pros et les antis, personnellement je suis toujours du côté des parents, peu importe leur choix.

Un chiffre pour étonner les mamans: en France, le taux d’allaitement maternel est d’environ 74% (dont 59% exclusif) à la naissance et 39% à 3 mois (Salanave B, de Launay C, Boudet-Berquier J, Castetbon K. Durée de l’allaitement maternel en France (Épifane 2012-2013). Bull Epidémiol Hebd. 2014;(27):450-7. http://www.invs.sante.fr/beh/2014/27/2014_27_2.html)
La médiane est donc de 3,5 semaines d’allaitement exclusif pour les bébés français.

epifane

Selon les chiffres de la Norvège (2007), près de 99% des enfants étaient allaités à la naissance, les taux d’allaitement maternels à 3, 6 et 12 mois étaient, respectivement, de 89%, 82% et 46%. A 3 mois, c’est quasiment 9 mamans sur 10! (Kristiansen AL, Lande B, Øverby NC, Andersen LF. Factors associated with exclusive breast-feeding and breast-feeding in Norway. Public Health Nutr. 2010;13(12):2087-96)

Les femmes allaitent davantage si elles ont un niveau d’études supérieur, si elles sont plus âgées, mariées, qu’elles n’ont pas fumé pendant la grossesse, ont suivi des cours de préparation à l’accouchement, ont eu un contact peau à peau avec leur bébé dans l’heure suivant l’accouchement, et surtout si leur conjoint a une perception positive de la femme qui allaite.

De nombreuses associations comme la leche league, coordination allaitement, solidarilait travaillent pour informer la population afin que chaque femme fasse le bon choix pour elle et son bébé.

 

Les derniers articles sur le lait infantile

Le lait infantile permet au bébé de grandir et de s’épanouir, lorsque l’allaitement n’est pas le choix de la Maman.

En cherchant bien, j’arrive à trouver un point positif dans la recherche en faveur du biberon. Un lien aurait été décelé entre le manque de vitamine D chez la femme enceinte puis chez le bébé dans les premières semaines de vie, qui pourrait être un facteur dans le développement de plagiocéphalie (crâne plat) – ainsi, le lait infantile étant parfaitement formulé en vitamine D, le taux est ainsi assuré chez le bébé. En France, les femmes qui allaitent prennent des compléments alimentaires dans ce but.
Weernink MG1, van Wijk RM, Groothuis-Oudshoorn CG, Lanting CI, Grant CC, van Vlimmeren LA, Boere-Boonekamp MM. Insufficient vitamin D supplement use during pregnancy and early childhood: a risk factor for positional skull deformation. Matern Child Nutr. 2014 Nov 8. doi: 10.1111/mcn.12153. [Epub ahead of print]

Tous les articles de recherche montrent que le lait maternel est meilleur pour le bébé, la maman et le budget de la sécurité sociale. Une dernière étude de 2014 sur le sujet montre un lien entre la prise de poids plus rapide chez les bébés nourris au lait infantile (infant formula) et le développement d’allergie et d’obésité. Melnik CB. The potential mechanistic link between allergy and obesity development and infant formula feeding.  Allergy, Asthma & Clinical Immunology 2014, 10:37  doi:10.1186/1710-1492-10-37 (lien)

 

La recherche sur le lait chez les adultes

Il y a de multiples études sur le bénéfices du lait sur la croissance des os, sur la santé en général et même des campagnes de pub qui nous disent qu’il faut consommer plusieurs produits laitiers par jour (des sensations pures). Ces produits contiennent 18 des 22 nutriments essentiels à la vie, donc ils sont utiles pour s’assurer d’avoir tout ce dont un adulte à besoin tout au long de sa vie!
Dairy in Adulthood: From Foods to Nutrient Interactions on Bone and Skeletal Muscle Health Jean-Philippe Bonjour, Marius Kraenzlin, Régis Levasseur, Michelle Warren, Susan Whiting. J Am Coll Nutr. 2013 August; 32(4): 251–263. Published online 2013 September 9. doi: 10.1080/07315724.2013.816604

Environ 35% des humains adultes continuent à produire la lactase, enzyme servant à digérer le lait, et les autres que font-ils?? Gerbault, P., Roffet-Salque, M., Evershed, R. P. and Thomas, M. G. (2013), How long have adult humans been consuming milk?. IUBMB Life, 65: 983–990. doi: 10.1002/iub.1227

Ce qui fait réfléchir beaucoup de scientifiques et donne lieu à d’énormes études épidémiologiques (étude de la population) sur le sujet. La dernière en date a été publiée le 28 octobre dans le BMJ (revue médicale britannique de très haut niveau) et concerne 61 433 femmes Suédoises et 45 339 hommes Suédois, soit 106 772 suédois (ce qui fait, ma foi, beaucoup de suédois et combien de meubles ikea?) donc environ 1% de la population suivi pendant 20,1 ans.

L’auteur explique que dans le lait il y a des nutriments essentiels, mais il y a également de la D-galactose qui peut avoir des effets secondaires. Dans les études réalisées sur des animaux, cette molécule est associée à de nombreuses maladies métaboliques ainsi qu’un vieillissement prématuré, dû un phénomène inflammatoire chronique – entraînant maladies cardio-vasculaires, cancers et ostéoporose. L’auteur indique qu’il semble étonnant de conseiller la consommation d’un aliment pour lutter contre l’ostéoporose, alors que la science montre qu’il peut provoquer un vieillissement des os.
Pour information, le lactose contenu dans un verre de lait correspond à environ 5g de galactose, alors que le taux de galactose dans 100g de fruits et légumes se mesure en microgrammes.

Suite à une revue de la littérature, l’article cite d’autres analyses qui ne montrent pas de lien clair entre les produits laitiers et les maladies diverses. Il raisonne que les yaourts et fromages contiennent d’autres propriétés, par rapport au lait qui n’est pas transformé par des bactéries ou autres.
L’auteur souhaite donc mesurer la quantité de lait ingérée par une population pour la comparer à d’autres indicateurs de santé: le niveau inflammatoire global, le risque de fracture et le décès prématuré.

La population a été sélectionnée grâce à des critères méthodologiques stricts. Chaque sujet a répondu à des questionnaires, dont une question portait sur la quantité de produits laitiers pris par jour, dont le lait (par unité de verre de lait de 200mL), le yaourt, le fromage etc.
Le questionnaire incluait également l’âge, l’apport énergétique total, l’indice de masse corporelle (IMC), la taille, le niveau d’éducation (≤9, 10-12,> 12 ans, autre), vivant seul (oui / non), la supplémentation en calcium (oui / non ), la supplémentation en vitamine D (oui / non), la non utilisation de la cortisone (oui / non), le régime alimentaire, l’activité physique, le tabagisme (jamais, ancien, actuel) et l’indice de comorbidité de Charlson.
Les autres variables potentielles inclues: le statut de la ménopause; la thérapie de substitution hormonale; l’apport de calcium, de vitamine D, de la graisse, de graisses saturées, le rétinol, l’alcool, le potassium, le phosphore, et des protéines; parité; et les antécédents de fractures de tout type.

F1.large

Puis les auteurs ont entrepris des recherches dans les divers bases de données Suédoises: le registre des décès (qui enregistre la cause du décès selon un code international du ICD – voir article sur le sujet ici), le registre des hospitalisations (pour mesurer le nombre de fractures) et les registres migratoires (pour savoir qui avait déménagé!). La Suède regorge de ces bases de données, qui sont une mine d’or pour les chercheurs.

Des tests en laboratoire ont été effectués pour 1330 sujets, afin de tester les bio-marqueurs présents dans l’urine, pour déterminer s’il y avait une corrélation entre la quantité de lait ingérée et une inflammation chronique (oxidative stress marker 8-iso-PGF2α et serum interleukin 6).

Résultats

La consommation moyenne de lait au départ était de 240 g par jour pour les femmes et 290 g par jour chez les hommes. Les personnes buvant le plus de lait étaient généralement celles qui consommaient le plus de calories, mais le moins d’alcool. Il n’y avait pas de différence significative entre les catégories de consommation de lait et l’IMC, l’utilisation de complément alimentaire, l’état matrimonial, la comorbidité, le niveau d’éducation, le tabagisme et le niveau d’activité physique.

Comment les médias pourraient utiliser cette information: si vous cherchez à vous marier, inutile d’augmenter ou de diminuer votre consommation de lait, la science prouve que cela n’aide pas à rencontrer l’âme soeur. 

Chez les femmes, les auteurs ont observé une association positive entre la consommation de lait et de la mortalité totale, ainsi que les fractures, surtout fracture de la hanche.
La consommation de lait correspondant à trois ou plusieurs verres de lait par jour (moyenne de 680 g par jour), contre moins d’un verre par jour (moyenne 60 g par jour), a été associée à un taux de risque de mortalité totale de 1,93 (1,80 à 2,06) dans les femmes, avec des estimations similaires pour environ la mortalité cardiovasculaire et un peu plus faible pour la mortalité par cancer (1,44, 1,23 à 1,69).  Pour les femmes qui consommaient plus de trois verres de lait par jour le taux de risque de fracture était de 1,16 (1.08 à 1.25) et fracture de la hanche était de 1,60 (1,39 à 1,84).

Les hommes suédois avaient aussi un taux de mortalité plus élevé avec une plus grande consommation de lait. Toutefois, le risque était moins prononcé que chez les femmes, avec un ratio ajusté de risque de 1,10 (95% intervalle de confiance, 1.03 à 1.17) pour trois ou plusieurs verres de lait par jour (moyenne de 830 g par jour), contre moins d’un verre par jour (moyenne 50g par jour) et a été principalement associée à une augmentation du taux de décès d’origine cardiovasculaire. Aucune réduction du nombre de fractures avec l’augmentation de la consommation de lait a été observée chez les hommes.

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Pour les produits laitiers, dans le groupe des femmes: la consommation de yaourts et de fromages était inversement proportionnelle au risque de fracture et de décès, à l’inverse de la consommation de lait.
Dans le groupe des hommes, pas de résultats significatifs.

Par rapport aux marqueurs inflammatoires: des corrélations significatives ont été signalées, entre la consommation de lait et les 8-iso-PGF2α dans les deux groupes et avec les interleukines 6 chez les hommes.  En revanche, pas de corrélation significative avec la consommation d’autres produits laitiers.

Les auteurs: « Nous avons observé que plus la consommation de lait augmente, plus il y a de risques de fractures et de mortalité chez les femmes, un taux de mortalité plus élevé chez les hommes, ce qui ne semble pas être le cas avec d’autres produits laitiers. La consommation de lait n’a pas été associée à un taux de fracture plus élevé chez les hommes. Il y avait des associations positives entre la consommation de lait et des concentrations de marqueurs de stress oxydatif et d’inflammation. »

Discussion et critiques

Les personnes les plus à risque de fractures/ostéoporoses n’auraient pas justement consommé plus de lait?
Les auteurs argumentent que grâce au design de leur étude et la séparation entre la consommation de lait et les produits laitiers permet de montrer que la consommation de produits laitiers fermentés ne sont pas associés à la consommation de lait seul. Ainsi, les personnes à risque auraient augmentés leur consommation de lait et d’autres produits laitiers.
De plus, au cours de l’étude sur les 20 ans, la consommation de lait n’a pas varié en fonction d’autres comorbidités (exemple: une femme qui a une fracture ne consomme ensuite pas plus de lait)

Comparaison à d’autres études: beaucoup autant d’hétérogénéité?
Les auteurs citent de nombreuses études, qui montrent une corrélation entre produits laitiers et maladies cardiovasculaires/diabète/ostéoporose alors que d’autres, diamétralement opposées montrent le contraire. La modération est de mise: en fonction de la sélection de la population, les méthodes scientifiques utilisées (dont les questionnaires) et le type de produits laitiers observés.
De plus, la corrélation en démontre pas le lien de cause à effet. Il n’est donc pas possible de conclure de cet article que le lait pourrait « causer » des fractures.
Il faut donc modérer les résultats et continuer la recherche afin de pouvoir comparer à de futures études et recherches. Aucun article de recherche n’est à utiliser seul, mais à comparer à toutes les ressources disponibles.

Une consommation plus élevée de lait chez les femmes et les hommes n’est pas accompagnée par une diminution du risque de fracture et peut être associée à un taux de mortalité plus élevé. Par conséquent, il pourrait y avoir un lien entre le lactose et galactose contenu dans le lait et l’augmentation du risque, même si la causalité ne pourrait être testée qu’en utilisant des études expérimentales. Nos résultats peuvent remettre en question la validité des recommandations de consommer de grandes quantités de lait à prévenir l’apparition de fractures. Les résultats devraient cependant être interprétés avec prudence compte tenu de la conception de notre étude observationnelle. Les résultats méritent une réplication indépendante avant qu’ils ne puissent être utilisés pour des recommandations diététiques.

 

La science avance! 

Alors que j’étais en train de surfer sur le web pour réaliser les recherches nécessaires à l’élaboration d’un tel article, je suis tombée sur un article sur PubMed qui m’a fortement perturbée. Un article intitulé: « La production de lait, la consommation, la digestion, les paramètres sanguins, et le comportement alimentaire des vaches complétés par des sous-produits de l’industrie du biodiesel. »

Pardon?

Ainsi j’apprends qu’on boit du lait, produit par des vaches, qui mangent des dérivés de biodiesel. J’apprends également que « La protéine est un nutriment essentiel pour les animaux, et surtout pour les vaches laitières, car la production de lait nécessite plus de protéines que la production de viande. (…) Par conséquent, si de bons rendements laitiers sont à atteindre, les besoins en protéines des vaches laitières doivent être remplies. »
Le problème, c’est que ces compléments alimentaires protéinés sont toxiques pour les vaches… « la production de lait ne peut être soutenue en raison de l’effet négatif sur l’animal (Orskov et Dolberg, 1985) » Ah bah oui, pas facile de donner de la prot’ à des herbivores pour qu’ils produisent plus de lait.

Neto SG, Oliveira RL, de Lima FH, de Medeiros AN, Bezerra LR, Viégas J, do Nascimento NG Jr, de Freitas Neto MD.
Milk production, intake, digestion, blood parameters, and ingestive behavior of cows supplemented with by-products from the biodiesel industry. Trop Anim Health Prod. 2014 Oct 16. [Epub ahead of print]

Et bon appétit bien sûr!

 

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L’ostéopathe, le système lymphatique et la prochaine pandémie de grippe https://marjolainedey.com/grippe1/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=grippe1 https://marjolainedey.com/grippe1/#comments Sun, 20 Oct 2013 17:18:18 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=454 Cet article L’ostéopathe, le système lymphatique et la prochaine pandémie de grippe est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Cet article L’ostéopathe, le système lymphatique et la prochaine pandémie de grippe est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Les ostéopathes parlent et écrivent du rôle de l’ostéopathie dans la prise en charge de la grippe depuis la pandémie dévastatrice de 1918-1919 de grippe espagnole, qui aurait affecté un milliard d’humains (à l’époque 50% de la population mondiale) et aurait tué 51 à 81 millions de personnes (62 millions selon un article de Murray, 2006). Le virus H1N1, d’origine aviaire, aurait muté au porc puis aux humains (Gibbs & Gibbs, 2006).  A l’époque, les anti-biotiques avaient été découverts mais n’étaient pas encore utilisés. Ils auraient pu sauver énormément de malades, tués par les surinfections bactériennes suite à l’affaiblissement du système immunitaire par le virus.

Il y a énormément de littérature sur le sujet – certains auteurs soutiennent que l’étude de la pandémie de 1918 aide à mieux comprendre le fonctionnement et le mécanisme de transmission, afin de mieux se préparer à la prochaine pandémie. Rien que pour 2012 et selon ScienceDirect: 349 articles, pour 6009 résultats, dont 1391 dans The Lancet (revue à haut niveau de preuve). Les ostéopathes eux aussi, aiment parler de la grippe et de ce que nous pourrions faire, avec nos mains, pour lutter contre le virus potentiellement fatal.

Je rentrerai ici en détail dans l’article de Hruby et al (2006), car les auteurs exposent tout d’abord les résultats de leur revue de littérature, puis expliquent clairement les différentes techniques utilisées. Cet article datant de 2007, j’écrirai prochainement un nouveau billet avec les articles sur le sujet sortis récemment.

Les ostéopathes de 1918

L’association Ostéopathique Américaine a publié les chiffres reportés par les phyisiciens de 1918-1919, qui estimaient les taux de mortalité de leur patientèle, afin de faire des statistiques. Les physiciens ostéopathes rapportèrent des taux de mortalité bien en dessous de ceux des médecins conventionnels, notamment à Chicago et New York, pourtant des villes très densément peuplées et donc au plus fort taux de contamination. Hruby et al concluent donc qu’il est essentiel pour les ostéopathes d’être formés à la prise en charge de la grippe, d’être intégrés au système de soin et ainsi… de sauver le monde. Plus d’infos dans le n°19 de l’Ostéopathe Magazine, ou sur losteopathe.fr

D’ou viennent ces chiffres? 

Ces chiffres sont tirés de publications de 1919 dans le JAOA, republiées en 2000 par cette même revue. Pour trouver ce texte, cliquer ici ou là pour un autre article. Les auteurs de l’époque expliquent qu’une étude a été menée suite à la pandémie, afin de connaître l’efficacité de la prise en charge ostéopathique. Ces chiffres montrent que les patients ont tout intérêt à consulter leur ostéopathe plutôt que leur médecin afin de survivre à la pandémie… Évidemment ces chiffres sont tout à fait discutables, la « recherche » de l’époque n’étant pas comparable à celle d’aujourd’hui – mais cela peut contribuer à décrédibiliser la recherche ostéopathique (voir ce billet en anglais sur un blog américain, qui rit de l’article de Hruby et des chiffres cités). Néanmoins, ce type d’article a permis aux ostéopathes et chercheurs modernes de se poser des questions sur la prise en charge ostéopathique de problématiques immunitaires avec de bons résultats (Noll et al et la pneumonie, 2003; ainsi que Hodge et son équipe qui publient actuellement des travaux passionnants, certainement discuté à l’occasion d’un prochain billet)

Techniques spécifiques

L’article de Hruby et al reporte une trentaine de techniques, dont une vingtaine utilisées par des ostéopathes en 1918 afin de répondre aux problématiques grippales. Les auteurs de ce texte affirment que les techniques ont été décrites par des ostéopathes « vintage » de l’époque… Difficile de le prouver, car les articles sont aujourd’hui difficiles à trouver, à comprendre et analyser. De plus, ces articles ne constituent pas des preuves scientifiques, mais plutôt historiques.

Pompage lymphatique thoracique rythmique (fig 1) environ 110 à 120 par minute.

Figure 1

Les praticiens ont la possibilité d’ajouter un recoil sternal (pression continue sur le sternum lors de l’inspiration, relâchement soudain) – fig 2

Pompage lymphatique hépatique (fig. 3 en décubitus dorsal et fig 4 et 5 en décubitus latéral avec vibration)

Figure 3
Figure 4
Figure 5

Pompage lymphatique splénique en décubitus dorsal (fig 6 et 7) et en décubitus latéral (fig 8 et 9)

Figure 6
Figure 7
Figure 8
Figure 9

Pompage lymphatique abdominal (fig 10) au rythme approximatif de 20 à 30 compressions par minutes.

Figure 10

Pompage lymphatique du membre inférieur (fig 11) dorsiflexion répétées, en laissant le corps onduler naturellement.

Figure 11

Rib raising – mobilisations costales rythmiques (fig 12 et fig 13)

Figure 12
Figure 13

Autres techniques ostéopathiques, non tirées de la littérature

Traction pectorale (fig 14)

Figure 14

Drainage et mobilisation de la mandibule (position assise – fig 15) traction médiale de la mandibule pendant 3 à 5 secondes, puis relâchement dans la position physiologique, pendant environ une minutes, en fonction du patient.

Fig 15

Drainage des sinus frontaux (fig 16) et maxillaires (fig 17)

Fig 16
Fig 17

Lift frontal (fig 18) de décongestion frontal

Fig 18

Lift maxillaire (fig 19) de décongestion des sinus maxillaires

Fig 19

Technique de diaphragme (fig 20)

Fig 20

Réflexes de Chapman, spécifique dans le traitement de la grippe (fig 21 et 22) et ses effets secondaires (à décrire)

Fig 21 : points de Chapman en rapport avec la grippe: 1. Sinusite; 2. Congestion nasale; 3. Otite; 4. Pharyngite; 5. Bronchite; 6. Lobe supérieur du poumon; 7. Lobe inférieur du poumon
Fig 22: Points de Chapman en rapport avec la grippe: 1. Sinusite; 2. Congestion nasale; 3. Otite; 4. Pharyngite; 5. Bronchite; 6. Lobe supérieur du poumon; 7. Lobe inférieur du poumon.

Les auteurs décrivent ensuite d’autres techniques, en MET (technique d’énergie musculaire) et tissus mous. Au prochain épisode…

Référence:
Gibbs MJ, Gibbs AJ. Molecular virology: was the 1918 pandemic cause by a bird flu? Nature 2006;440:E8

Hruby RJ, Hoffman KNAvian influenza: an osteopathic component to treatment. Osteopathic Medicine and Primary Care 2007, 1:10

Murray CJL, Lopez AD, Chin B, Feehan D, Hill KH. Estimation of potential global pandemic influenza mortality on the basis of vital registry data from the 1918-20 pandemic: a quantitative analysis. The Lancet 2006;368(9554):2211-2218

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Comment citer correctement un article publié dans une revue? https://marjolainedey.com/comment-citer-correctement-un-article/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=comment-citer-correctement-un-article https://marjolainedey.com/comment-citer-correctement-un-article/#comments Mon, 07 Oct 2013 21:51:54 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=479 Cet article Comment citer correctement un article publié dans une revue? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Ça y est, vous voulez vous y mettre: écrire, citer, référencer. Bravo! Lorsqu’on cite un article publié dans une revue … Continuer la lecture

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Ça y est, vous voulez vous y mettre: écrire, citer, référencer. Bravo!

Lorsqu’on cite un article publié dans une revue scientifique, il vaut mieux suivre une méthodologie spécifique afin que vos lecteurs puissent, s’ils le désirent, vérifier vos sources. Cela est courant dans les articles scientifiques, où les auteurs reprennent des idées publiées ou comparent leurs données à celles d’autres auteurs. Il y a deux méthodes courantes pour y arriver: la méthode Vancouver et la méthode Harvard.

Méthode Vancouver, dit système numérique

Cette méthode est la plus fréquemment utilisée en médecine, les références sont numérotées et les numéros renvoient à la référence complète à la fin de l’article. Les chiffres peuvent être entre parenthèses (1), entre parenthèses carrés (il doit y avoir un nom pour cela?) [1], en exposant1 ou un mélange des deux [1] ou (1). A la fin du texte, la référence doit suivre la norme suivante: Nom, Initiales. Titre. Revue date;volume(issue):pagedébut-pagefin

Exemple:  L’édition spéciale de l’IJOM proposait une réinterprétation plus actuelle des principes de Still et de ses apprentis (1) ainsi qu’un résumé historique de l’évolution des principes depuis AT Still jusqu’à ce jour (2).

1. Paulus S, The core principles of osteopathic philosophy, International Journal of Osteopathic Medicine 2013 Mar; 16(1):11-16
2. Stark JE, An historical perspective on principles of osteopathy, International Journal of Osteopathic Medicine 2013 Mar;16(1):3-10

Méthode Harvard, dit système Auteur-Date

Selon cette méthode, l’auteur et la date du texte de référence est inséré directement dans le texte entre parenthèses. Cette méthode est très appréciée par les étudiants lorsqu’ils réalisent leur mémoire, car chaque référence compte pour deux mots, augmentant ainsi la longueur du texte. Elle est en général utilisée en sciences humaines.
La subtilité est la suivante:

Les références complètes s’organisent à la fin du texte de cette manière:
Nom, Prénom (date). « Titre » Revue volume:pages.

Exemple: L’édition spéciale de l’IJOM proposait une réinterprétation plus actuelle des principes de Still et de ses apprentis (Paulus, 2013) ainsi qu’un résumé historique de l’évolution des principes depuis AT Still jusqu’à ce jour par Stark (2013).

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PubMed provisoirement « fermé » https://marjolainedey.com/pubmed-provisoirement-ferme/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pubmed-provisoirement-ferme https://marjolainedey.com/pubmed-provisoirement-ferme/#respond Thu, 03 Oct 2013 11:43:30 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=455 Cet article PubMed provisoirement « fermé » est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Dû aux problèmes budgétaires des Etats-Unis, le site PubMed est actuellement en service minimum. Je vous rassure, les recherches fonctionnent, … Continuer la lecture

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Dû aux problèmes budgétaires des Etats-Unis, le site PubMed est actuellement en service minimum. Je vous rassure, les recherches fonctionnent, mais il semblerait que les mises à jour et les corrections de bugs ne soient pas assurés le temps de la fermeture.

PubMed Shutdown

 

Qu’est-ce qui est affecté? Des parcs nationaux aux pensions des vétérans… tout y passe. Mais rassurez-vous, NASA et son « mission control » continue de guider les astronautes dans l’espace. Source: USA.gov

 

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Les antibiotiques pour la lombalgie chronique: c’est automatique? https://marjolainedey.com/antibiotiques-la-lombalgie-chronique-cest-automatique/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=antibiotiques-la-lombalgie-chronique-cest-automatique https://marjolainedey.com/antibiotiques-la-lombalgie-chronique-cest-automatique/#comments Tue, 20 Aug 2013 16:39:42 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=430 Cet article Les antibiotiques pour la lombalgie chronique: c’est automatique? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

La période estivale a été fructueuse: repos, farniente, repos et farniente. Je reprends donc mon activé de blog dés aujourd’hui! … Continuer la lecture

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La période estivale a été fructueuse: repos, farniente, repos et farniente. Je reprends donc mon activé de blog dés aujourd’hui!

Certains d’entre vous sont peut être abonnés à l’Ostéopathe Magazine? Dans le dernier numéro, un article sur le buzz crée autour de l’utilisation des antibiotiques pour soigner la lombalgie chronique. J’entre dans cet article dans le détail des études décrites dans les médias. Médias qui n’ont pas hésité à faire sensation par la suite sur cette découverte « extraordinaire ».

Ce qu’en dit la presse – in Ostéopathe Magazine numéro 18, été 2013

Les auteurs des articles scientifiques se sont entourés d’un neurochirurgien, le Dr. Peter Hamlyn. Au delà de son parcours sans faute (étudiant en neurologie, puis en chirurgie, chef de service, consultant médicale pour les JO de Londres etc) il est également un excellent homme d’affaires. Le 7 mai 2013, il organise une conférence de presse à Londres, se présentant comme un chirurgien orthopédique spécialisé dans la colonne vertébrale. Dr. Hamlyn a pensé à tout: petits fours et cocktails pour un petit coup de pouce. Il a d’abord monté la société MAST Medical, son académie, son site internet et évidemment son service de paiement bancaire en ligne.

D’après The Independent (7 mai 2013), un journal anglais sérieux, un demi-million de lombalgiques « pourraient être guéris avec des antibiotiques ». L’auteur de l’article conclut que cette découverte est de « l’étoffe de prix Nobel ». Un de ces concurrents, metro.co.uk (journal gratuit distribué dans le métro) ajoute que le mal de dos « pourrait être guéri avec une dose d’antibiotiques d’une valeur de £114 ». L’auteur rapporte que le traitement pourrait soulager un sous-groupe de patients souffrants de lombalgie basse chronique.

Le lendemain, c’est Le Monde qui s’y met:  « Les antibiotiques permettraient de soigner le mal de dos chronique (…) dans 40% des cas, le mal de dos serait provoqué par une bactérie, et qu’un traitement antibiotique permettrait donc de soulager la douleur. (..) 80 % des 162 participants à l’étude – qui souffraient de douleurs depuis plus de six moins après une hernie discale et la formation d’un œdème autour de la colonne vertébrale – ont affirmé moins souffrir après la prise d’antibiotiques trois fois par jour pendant cent jours » Le monde (8 mai 2013)

D’où sortent ces chiffres ? Aucun texte ne parle de ces 40 %. Mais une confusion peut-être : 35 à 40 % des lombalgiques auraient des modifications Modic vues à l’IRM, qui seraient associées à une bactérie selon Albert et al. Mais cela n’est absolument pas prouvé. Qu’en est-il des 80 % qui vont mieux ? Les chiffres sont globaux et le texte ne permet pas de conclure sur le chiffre de ceux qui vont mieux. Par ailleurs, les chercheurs ont utilisé de nombreux critères de jugement très précis qui n’ont pas été repris par les journalistes (questionnaire de qualité de vie, nombres de jours de douleurs, etc.). Les journalistes n’ont donc pas vérifié leurs sources…

On continue avec Le Parisien, le 22 mai (un peu à la traine par rapport à ses concurrents!) avec mon accroche préférée: « Mal de dos : et si c’était la faute d’une bactérie ? »

Extrait: « [l’étude] montre en effet qu’une partie des 61 patients suivis pour l’étude, qui ont reçu pendant cent jours un antibiotique associant de l’amoxicilline à l’acide clavulanique (…) a eu nettement moins mal au dos ».

Pas de chance, ce n’est pas le bon nombre de patients. Les journalistes du parisien et le rhumatologue interrogés ont confondu deux études de la même auteure, mais sur des sujets différents… Cette information a été reprise par d’autres, sans vérification des sources.

Décryptage – in Ostéo Mag Été 2013

Cela donne donc: des journalistes qui ne vérifient pas leurs sources des patients qui demandent s’il devraient plutôt prendre des antibiotiques, et des ostéopathes qui ne savent pas trop quoi répondre parce qu’ils n’ont pas lu les articles concernés!

Lorsqu’une info est vulgarisée dans les médias, je vous conseille de mener un travail d’enquêteur pour réussir à trouver les articles sources. Il faut ensuite se procurer ces articles et les déchiffrer…

Ici, nous notons d’après les articles que l’auteure principale et le Dr. Hanne Albert. Direction PubMed, recherche avec les mots clés « Hanne Albert 2013 » et voilà! Abstracts de l’Article 1 et l’Article 2. Un rapide copier-coller dans un traducteur en ligne permet de dégrossir l’abstract afin de comprendre l’essentiel. L’analyse des articles est en page 34 à 37 de l’ostéopathe magazine n°18, Été 2013 [extraits ici].

L’avantage de l’enquête sur le web est qu’on peut trouver des informations étonnantes sur Internet, par exemple le CV du Dr. Hamlyn. Nous y apprenons qu’il aime jouer du banjo, contre l’avis de sa femme et de sa famille. Information capitale, donc.

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Appel à publication – call for papers – International Congress of Osteopathy Nov ’13 https://marjolainedey.com/appel-congres-milan-2013/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=appel-congres-milan-2013 https://marjolainedey.com/appel-congres-milan-2013/#respond Thu, 04 Jul 2013 17:19:58 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=415 Cet article Appel à publication – call for papers – International Congress of Osteopathy Nov ’13 est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Plus qu’une dizaine de jours pour soumettre le résumé de vos travaux de recherche pour le 1er congrès ostéopathique de … Continuer la lecture

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structurefunction

Plus qu’une dizaine de jours pour soumettre le résumé de vos travaux de recherche pour le 1er congrès ostéopathique de Milan, sur le thème de la structure et la fonction qui aura lieu du 15 au 17 novembre 2013. Ce congrès aura des invités de prestige, dont Robert Schleip (recherche sur le fascia), Gary Fryer (recherche ostéo en tout genre, particulièrement dans le domaine des MET), Frank Willard (un de mes anciens profs, anatomistes de renom qui a permis de mieux comprendre le fonctionnement du reflexe viscérosomatique), Leon Chaitow (une référence dans la littérature grise ostéopathique, excellent orateur et très bon pédagogue), Steve Vogel (éditeur en chef de l’International Journal of Osteopathic Medicine, première et seule revue ostéopathique internationale sérieuse sur l’ostéopathie) et … Marjolaine Dey (votre bloggueuse en chef, non annoncée au programme officiel, bizarrement)

Quels sont les thèmes?

Chaque congrès oriente le choix des chercheurs en soumettant quelques thèmes, en général relativement vagues, pour que tout le monde s’y retrouve. Le thème ici est clair: structure et fonction. Sous-titre: « principes, modèles, preuves ». Selon les dires du site, un article faisant partie des thèmes suivants sera retenu en priorité:

  • Functional anatomy – anatomie fonctionnelle
  • Fascia
  • Biomechanics – biomécanique
  • Posture
  • Somatic dysfunction – dysfonction somatique
  • Palpation (diagnosis, validity, reliability)
  • Manipulation and manual therapy: outcomes, efficacy – efficacité et résultats de la manipulation et de la thérapie manuelle
  • Structural diagnosis and osteopathic manipulative treatment of the musculoskeletal system: outcomes, effectiveness – efficacité et résultats du diagnostique structurel et du traitement manipulatif ostéopathique du système musculosquelettique.
  • Prevention and education
  • Structure-function relationships in the biomedical and biomechanics field – relation structure-fonction dans le domaine biomédical et biomécanique.

Oui, ça fait beaucoup de thème. En fait, peu importe le sujet de votre recherche, tant que c’est ostéopathique (ou thérapie manuelle), vous pouvez l’envoyer à ce congrès.

Comment faire?

Rien de plus simple: vous pouvez convertir votre mémoire de fin d’étude, tant qu’il respecte la structure IMRAD. Vous résumez sous forme d’abstract votre travail, vous le traduisez en anglais et vous l’envoyez directement en PDF par la page du congrès: ici au plus tard le 15 juillet.

Avant d’envoyer son résumé à un congrès ou pour publication, je vous conseille de le réécrire pour chaque congrès ou chaque revue, afin d’intégrer la volonté des organisateurs d’avoir des thèmes précis. Le résumé est une sorte de lettre de motivation: il doit attirer, éventuellement passionner et en tout cas titiller l’intérêt. Si vous êtes sélectionnés, c’est ce résumé qui sera publié dans la brochure du congrès: ainsi, si vous avez écrit un résumé suffisamment aguicheur, vous aurez beaucoup de public – donc l’échange sera d’autant plus intéressant. Sinon, ils seront tous au bar en train de boire des pintes de… euh… savoir et recherche ostéopathique, évidemment.

Je vous conseille donc de mettre des « buzz words » c’est à dire des mots clés qui attireront l’œil du lecteur: évidemment il faut mentionner « structure » et « fonction »… mais aussi une partie des mots énoncés dans la liste ci-dessus. Orientez votre résumé pour que le lecteur se dise « c’est exactement le thème du congrès ». Je vais moi même soumettre plusieurs résumés (pour mettre toutes les chances de mon côté) dont un sur l’aspect pédagogique de l’enseignement. J’y mettrai des caisses sur l’importance de se baser sur les preuves dans l’éducation ostéopathique, j’en rajouterai un peu sur l’ « evidence informed practice »: il est fondamental de former les jeunes ostéopathes en ce sens puis je finirai -je l’espère avec brio- sur la biomécanique, la palpation et la dysfonction somatique. Si je suis particulièrement en forme, j’adapterai l’expression fétiche des ostéos et le thème du congrès à la sauce de l’enseignement: « Ainsi, la recherche se penche sur l’amélioration de la structure éducative, afin d’en améliorer sa fonction » ou encore « La structure de l’enseignement est dépendante de sa fonction, et réciproquement ».

Quoi qu’il en soit, étant donné que les modérateurs sont anglo-saxons, il y a une règle simple à suivre absolument: la modestie. Restez modeste, comparez votre travaux à d’autres, dites qu’il faut encore et toujours plus de recherche et vous aurez gagné des points.

En tout, 500 mots: en anglais ou en italien, à votre guise. Si vous êtes sélectionnés, les organisateurs vous diront si vous présenterez votre travail à l’oral (présentation orale de 10 minutes + 5 minutes de question – bon anglais obligatoire) ou à l’écrit (disposition d’un poster scientifique).

Si vous n’êtes pas à l’aise à l’oral en anglais, deux solutions: optez dés votre inscription pour l’option « poster » ou demandez à quelqu’un qui parle bien anglais et qui est plutôt bon orateur de vous y représenter. Sinon apprenez l’italien rapidement.

Milan en novembre?

Voir Milan en novembre?

Bon ok, je l’admets, il y a de meilleures saisons pour aller à Milan. J’ai trouvé le temps qu’il fera ici ou de toutes façons ça sera mieux qu’en France! Mais au moins les hôtels seront moins chers! Évidemment, tous les frais passent sur le cabinet, dans l’onglet « formation continue », alors – pourquoi se priver?

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