S’exporter en tant qu’ostéopathe – Marjolaine Dey https://marjolainedey.com Ostéopathie Sun, 08 Mar 2015 19:15:15 +0000 fr-FR hourly 1 S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=interview-osteo-royaume-uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/#comments Sun, 08 Mar 2015 17:52:12 +0000 http://marjolainedey.com/?p=714 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Lorsque j’étais encore adolescente et que j’ai choisi ma formation ostéopathique, je me suis naturellement tournée vers les écoles française. En 2000, la profession n’était pas encore reconnue: j’ai rencontré de nombreux ostéopathes ravis de me faire part de leurs procès pour pratique illégale de l’ostéopathie et de leurs six années d’études dans des écoles privées.
Ravie de ces rencontres, j’en ai fais le bilan à mes parents, qui m’ont répondu à peu près en ces termes: « Tu veux devenir ostéo, une profession non reconnue, aller dans une école privée hors de prix, pour obtenir une feuille de chou sans aucune équivalence, pas de niveau universitaire et avec un niveau bac +0? »

Je me suis donc tournée vers les ostéopathes de ma ville ayant des histoires différentes: un kiné devenu ostéo, un ostéo double-cursus franco-anglais et un autre ayant fait toutes ses études en Angleterre. A ce moment là, j’avais une idée fausse de la masso-kinésithérapie: je ne connaissais que les kinés de villes qui massaient des personnes d’un certain âge deux fois par semaine jusqu’à ce que mort s’en suivre. Cela ne me passionnait pas. Si j’avais rencontre des kinés hospitaliers, qui ont un champ d’action spécifique, des résultats et une autre philosophie de travail, j’aurais peut être envisagé cette carrière. Mais faire ces études, masser des fesses puis bosser le soir et le week-end pour devenir ostéo ne semblait pas me convenir.
Les ostéos à double cursus ne m’ont pas plu non plus, cela me semblait trop long et trop compliqué et voulait dire que pendant mes études en France, je vivrais chez mes parents (que j’adore) mais je me voyais plutôt étudiante épanouie qui rentre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (et mes parents aussi).

Directement le portail d’information, « UCAS » pour trouver tous les cursus anglais dans les meilleures universités du Royaume-Uni. A ce moment, trois écoles étaient recensées. J’ai contacté ces écoles, j’ai reçu un accueil impeccable et j’ai été invitée à visiter les campus. Une fois sur place, je suis tombée amoureuse de Londres (pas Maidstone), de la vie étudiante, des écoles, des étudiants… et mes parents ont apprécié le professionnalisme, la reconnaissance professionnelle, les opportunités universitaires et les petits boulots pour payer les études!

Je suis allé me former à la BCNO (maintenant BCOM) dans ces locaux centenaires, les professeurs aux cheveux blancs et cette ambiance sérieuse que je cherchais. J’ai vu la bibliothèque ostéopathique, la bibliothèque universitaire, le campus, les possibilités et la ville de Londres: sublime! Pour convaincre mes parents, le Bachelor de Science (bac +3) reconnu en Europe, la possibilité de Master (bac +5), la facilité pour revenir en France… nous sommes tombés d’accord. N’ayant que 17 ans lors de mon déménagement à Londres, j’étais paralysée: étant mineure, je ne pouvais pas avoir de compte en banque, de téléphone portable, d’appart … nous avons trouvé des solutions adaptées et j’ai fais ma rentrée! Quatre ans plus tard, mon diplôme en poche, et l’inscription au GOsC, le monde m’a ouvert ses portes! L’inscription à l’ordre des ostéopathes du Royaume Uni est le Saint Graal pour pratiquer et passer les équivalences dans de nombreux pays (notamment anglophones).

Ce n’est pas le cas des jeunes qui sortent des écoles en France. Heureusement la législation a avancé, mais les jeunes diplômés ostéopathes français n’ont pas ces opportunités. Pour un français, venir pratiquer au Royaume-Uni est un parcours du combattant. Pour ceux qui le souhaiteraient, j’ai interviewé une diplômée du CEESO Paris qui a combattu pour obtenir son « agrément » GOsC.

Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions !

Etant ma première intervieweuse, c’est donc avec plaisir que je vais essayer de répondre à tes questions !

Peux-tu nous décrire ton parcours ostéopathique depuis ton choix d’école, ta sortie et ce que tu as fait depuis? (école, motivations)

Mon parcours ostéopathique a commencé par l’intégration du CEESO Paris.

Soucieuse d’intégrer une bonne école, j’ai arpenté la quasi-totalité des écoles d’île de France afin d’en trouver une solide et réputée. Grace à la transparence de son programme et les dissections dispensées à l’université de médecine Paris Descartes, mon choix s’est porté sur le CEESO Paris.

À l’obtention de mon diplôme il y a bientôt 2 ans, j’ai été contactée par le directeur d’OstéoEntreprise/Néoforma afin de devenir l’ostéopathe attitrée chez Samsung et Google France où je continue d’exercer. Également, je suis intervenante pour des formations en entreprise sur les troubles musculo-squelettiques.

En parallèle j’ai commencé par un premier assistanat à Rueil-Malmaison, puis à Chartres ; et je débute maintenant dans un cabinet à Paris, en collaboration avec un kinésithérapeute spécialisé dans les sportifs de haut niveau.

Avec des amis de l’école, nous avons monté une association sportive –ActiveOsteo- qui propose l’intervention d’ostéopathes sur des évènements sportifs.

Ce planning me permet d’avoir des semaines stimulantes, évitant la monotonie du cabinet. J’aime intervenir sur différents endroits, ceci me permet d’avoir une patientèle diversifiée et de découvrir des gens de différents horizons.

(En tant qu’étudiante, j’ai eu le droit à des discours terrifiants sur l’avenir des ostéopathes en France ; aux conditions difficiles d’installation, de création de patientèle et j’en passe. Je ne vais donc pas y aller par 4 chemins, oui la sortie d’école n’est pas rose et cela entraine des moments de doute. Mais si vous êtes motivés, que vous aimez votre métier et que vous êtes un minimum doué -quand même-, rien ne vous arrêtera !)

Quelles sont tes centres d’intérêts ostéopathiques ? (sport, bébé, …) ou qu’est-ce qui te plait dans la pratique de l’ostéopathie ?

Étant amoureuse de mon métier et de nature curieuse, je dois dire que tout me plait dans la pratique ostéopathique !

J’apprécie traiter tout type de patient et d’autant plus de pouvoir les soulager à ma mesure.

J’ai donc effectué des formations diplômantes pour la prise en charge des sportifs (Université de médecine de Bordeaux), de K-tape, de posturologie… Notre métier exige que nous connaissions et comprenions le corps dans sa complexité –ça tombe bien, je ne me lasse pas d’apprendre.

Quelles ont été tes motivations pour te pencher vers le départ à l’étranger ? Quel est ton niveau d’anglais ?

De nationalité belge, j’ai beaucoup déménagé étant enfant ce qui m’a sans doute transmis le syndrome de la bougeotte. J’ai d’abord pensé à un retour au pays, où l’ostéopathie y est bien mieux réglementée et reconnue par l’état. Puis je me suis rendue compte que je souhaitais aller dans un pays où l’ostéopathie pouvait être développée.

Je pense que mon désir d’expatriation s’est renforcé par deux choses : la complexité du système français qui a actuellement tendance à freiner toute ambition ; et mon rêve de vivre en tongues.

Je suis fluent en anglais ; je pense que ceci s’explique par une partie de ma scolarisation au Lycée Français de Bruxelles où le niveau de langue est nettement plus élevé qu’en France (sans rancune).

Quels pays t’ont tenté et pourquoi ?

Je suis attirée par Singapour et l’Angleterre.

L’Asie car il y a énormément de choses à développer au niveau ostéopathique avec un cadre de vie dépaysant; L’Angleterre et tout particulièrement Londres car j’adore cette ville, l’ostéopathie y est considérée, bien réglementée et encore une fois pour la simplicité de leur système.

Quel a été ton parcours pour obtenir une équivalence au Royaume-Uni ?

L’obtention de l’équivalence anglaise de diplôme m’a pris environ un an. Je suis d’abord entrée en contact avec le GOsC qui m’a envoyé toutes les démarches à suivre. Le parcours s’effectue en 4 étapes :

1-Analyse de votre profil, de vos résultats scolaires sur 5 ans et du programme de l’école dont vous êtes diplômés (si vous sortez d’une mauvaise école vous êtes éliminés à la première étape). Si vous êtes acceptés, vous avez le droit de passer à la 2ème étape ;

2- Examen écrit en anglais avec envoie de 50 fiches patients en anglais

3- Oral : prise en charge de 2 patients dans la clinique de la BSO à Londres devant un jury de 2 ostéopathes anglais avec pour chaque patient un débriefing devant un jury de 3 personnes ; cet examen s’apparente au clinicat.

4-Analyse de vos résultats aux 3 précédentes étapes et de votre casier judiciaire.

Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai pris des cours d’anglais médical pour préparer l’examen oral. Si vous souhaitez vous investir dans cette aventure, je vous conseille vivement de d’abord travailler votre niveau d’anglais.

Etait-il aisé de trouver des informations sur la marche à suivre ? Où as-tu trouvé les informations nécessaires à tes démarches ? 

J’ai facilement trouvé l’ensemble des informations sur le site du GOsBC –General Osteopathic British Council http://www.osteopathy.org.uk/home/ – à la rubrique « Training and Registration » puis « How to register with the GOsC ».

J’ai envoyé un mail à l’adresse indiquée et ai obtenu une réponse rapide m’indiquant les démarches à suivre pour commencer la procédure. Le GOsC est très efficace pour cela.

Quelles ont été les plus grandes difficultés que tu as rencontrées au cours de tes aventures ?

Les plus grandes difficultés ont été la patience d’attendre la validation entre chaque étape, ce qui n’était clairement pas une de mes qualités quand j’ai commencé cette aventure.

Également, chaque document envoyé devait être accompagné de sa traduction assermentée en anglais, ce qui coûte extrêmement cher.

L’écrit a été de loin l’épreuve la plus difficile.

A tous les aventuriers souhaitant se lancer : armez vous de patience, volonté et détermination !

Quels ont été les meilleurs moments ?

Les meilleurs moments ont été le courrier m’annonçant la validation de mon oral, puis le courrier final m’annonçant que j’étais enregistrée auprès du GOsC et que je pouvais exercer à l’étranger. Après un an, mon rêve devenait réalité; j’ai eu du mal à réaliser…

Je remercie encore une fois tous ceux qui ont cru en moi et m’ont aidé à déboucher le champagne.

Et la suite, tu l’envisages comment ? 

La suite je l’envisage en tongues en Asie ! Et pourquoi pas un jour l’Angleterre…

Merci !

 

Pour en savoir plus sur l’expatriation, cliquez sur la rubrique « s’exporter en tant qu’ostéopathe ».

 

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’ostéopathie vétérinaire https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-losteopathie-veterinaire/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=sexporter-en-tant-quosteopathe-losteopathie-veterinaire https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-losteopathie-veterinaire/#comments Mon, 10 Jun 2013 15:26:04 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=403 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’ostéopathie vétérinaire est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Un peu de légèreté printanière, pourquoi ne pas étendre notre champ d’action aux animaux? En France, évidemment, c’est interdit: l’acte … Continuer la lecture

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Un peu de légèreté printanière, pourquoi ne pas étendre notre champ d’action aux animaux? En France, évidemment, c’est interdit: l’acte ostéopathique doit être réalisé par un vétérinaire. Dans les faits, la situation est bien différente. Les ostéopathes équins sont les plus nombreux, il y également des ostéopathes canins… et au Royaume-Uni, il y a toutes sortes d’ostéopathes!

J’ai eu la chance de suivre une formation avec Tony Nevin, une introduction à la pratique vétérinaire. Je vous encourage à aller voir sa page pour plus d’informations, notamment sur son travail sur les rhinocéros et les girafes! Tony a parcouru le monde, allant de zoo en réserve, de parc en clinique vétérinaire. Tony a même été suivi par une équipe de télévision lors d’une de ses missions en Thaïlande, sur des éléphants. Les images sont extraordinaires.

Tony m’a enseigné les bases de l’ostéopathie vétérinaire: tous les êtres vivants sont similaires, les principes ostéopathiques peuvent être appliqués. Tony encourage la mobilité/motilité/souplesse articulaire, viscérale et crânienne, avec beaucoup de techniques rythmiques (type harmoniques), des techniques de fascias et du crânien (il faut juste des plus grandes mains pour les éléphants!). Il se sert beaucoup de la queue de l’animal afin d’étirer la dure mère… Ses hypothèses sont fascinantes, ses résultats probants. Il est connu dans le monde entier pour sa prise en charge exclusive des troubles de la fertilité chez les animaux en captivité.

Mais il ne s’arrête pas aux grands animaux! Tony aime tous les animaux: chats, chiens, hérissons…


Ici une vidéo de son travail sur un hérisson.

Pourquoi pas vous? Vous pourriez être le prochain ostéopathe pour animaux sauvages et en captivité!

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – Expérience au Canada https://marjolainedey.com/experience-au-canada/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=experience-au-canada https://marjolainedey.com/experience-au-canada/#comments Mon, 01 Apr 2013 09:38:52 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=369 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – Expérience au Canada est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Une fois le diplôme en poche, la question est la suivante: je fais quoi? Des coups de fil à la … Continuer la lecture

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Une fois le diplôme en poche, la question est la suivante: je fais quoi? Des coups de fil à la famille, plusieurs soirées plus tard, quelques gueules de bois et une nouvelle photo de profil sur facebook, il faut se poser la question de la suite.

Il y a ceux qui se tournent vers leur région d’origine, d’autres qui suivent leur compagnon… et puis il y a ceux qui veulent voyager! Je les connais bien, parce que j’en ai fais partie. Afin de guider et informer ceux qui se posent les même questions, j’ai crée cette section « s’exporter » pour y collecter des informations, notamment sur l’expérience d’autres ostéopathes.

Voici donc le cas d’un ancien du CEESO Paris.

– Présentation: qui es tu? je préfère garder l’anonymat pour le blog, il y a beaucoup de personnes qui sont intéressées, je serai débordé de mails!:
– Ou as tu étudié? Au CEESO Paris

– Comment es-tu venu à l’ostéo? C’est assez compliqué mais pour simplifier : c’est le côté manuel de ce métier de santé qui m’a séduit.
– Ou travailles tu? A Toronto (Canada)
– Pourquoi le Canada? Pour voyager principalement et ce n’est d’ailleurs qu’un début. Pour apprendre l’anglais aussi.

– Comment tu as fais pour émigrer? Je suis passer par un Visa PVT Permis Vacances Travail.

Le Visa PVT est un visa relativement aisé à obtenir, vous pouvez habiter et travailler pendant 12 mois maximum au Canada. La nouveauté grâce à un accord signé entre la France et le Canada en mars de cette année c’est qu’à partir de l’été 2013, le PVT sera d’une durée de 24 mois maximum. Pour pouvoir faire une demande de ce type de visa, vous devez :

  • être âgé de 18 à 35 ans inclusivement à la date de réception de la demande ;
  • être de nationalité française et résider habituellement en France (France métropolitaine, les DOM et Saint-Pierre-et-Miquelon seulement) ;
  • être titulaire d’un passeport français valide (sa validité doit dépasser d’au moins un jour le séjour prévu au Canada) ;
  • ne pas avoir déjà participé à cette catégorie, ni avoir déjà participé deux fois à l’initiative EIC avec la France ;
  • disposer de ressources financières suffisantes pour subvenir à vos besoins au Canada pour les trois premiers mois de votre séjour (700€ / 1 000$CAD par mois) ;
  • payer les frais de participation en Euro, équivalant à 150 $CAD; et
  • être disposé à souscrire une police d’assurance-maladie/ hospitalisation/ rapatriement pour toute la durée du séjour et à présenter la preuve que vous possédez cette assurance à l’entrée au Canada.

Le PVT pour le Canada est soumis à quota, l’ouverture des demandes s’effectue chaque année en automne pour les Français et vers janvier pour les Belges. Le quota est parfois atteint en quelques semaines, il vous faudra donc être prêt et organisé dès l’ouverture des demandes. Les détenteurs d’un PVT pour le Canada ne sont soumis à aucune restriction spécifique concernant le type d’emploi qu’ils peuvent occuper, ni même la taille de l’entreprise ou la période d’embauche chez un même employeur. La demande de participation au PVT Canada n’est pas systématiquement acceptée. Il faut compter plusieurs semaines pour obtenir une réponse (env. 8 semaines).

Plus d’informations sur pvtcanada.com

Quelles sont les avantages? Facilité d’immigration tout d’abord, puis beaucoup d’opportunités professionnelles.
Les inconvénients? Une pratique quelque peu différente de ce que l’on peut faire en France du fait d’un système de santé différent ou des différences culturelles. Des frais d’association plutôt cher.

– Comment t’es tu organisé sur place?
Je travaille aujourd’hui 4 jours par semaines, environ 10h par jour- après presque 1 an, j’ai une moyenne de 8 a 12 patients par jour. Je travaille dans 2 cliniques privées avec un statut de consultant « self-employed » et je reverse une rétrocession aux cliniques. Rétrocession qui sont d’ailleurs plus élevés ici qu’en France : 50% pour la première et 40% pour la la seconde. La situation locale est très variable selon les provinces. Cela peut aller d’ un marché relativement ouvert en Ontario à plus de difficultés à trouver une place à Montréal (notamment due à un fort afflux d’ostéopathe français).
– Un conseil à donner aux jeunes diplômés qui souhaitent venir au canada? Bien préparer son dossier PVT. Ne pas hésiter à explorer les opportunités de boulots dans des villes moins connues telles que Calgary ou Vancouver.

Évidemment, le marché français étant quasi-saturé, de nombreux jeunes diplômés cherchent à s’exporter, en général vers des pays francophones. La Belgique reste ouverte aux ostéopathes non professionnels de santé jusqu’à cet été, ensuite il faudra trouver ailleurs: le Québec semble être une solution. Le marche semble saturé là-bas, si vous cherchez à aller au Canada et que vous n’avez pas/peu d’expérience professionnelle, il vaut mieux sortir des sentiers battus.
Je vous conseille de prendre contact avec des ostéopathes déjà installés lors de vos démarches, voir s’ils ont besoin d’un assistant, s’ils veulent prendre des vacances ou encore s’il y a un congé maternité qui se profile à l’horizon. Tout est possible.
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, je vous assure que ce n’est pas une langue difficile: une fois qu’on est dans un pays anglophone, on apprend vite la langue. Pourquoi ne pas commencer en faisant un petit boulot pour apprendre l’anglais et ensuite pratiquer en tant qu’ostéopathe?

– Tes projets professionnels? Pour le moment continuer à profiter des possibilités que m’offre le Canada. Puis après qui sait ? peut être un autre pays (encore à choisir).

Un conseil à donner en général aux étudiants en ostéo? Question difficile du fait de mon peu d’expérience mais je dirais pratiquez autant que possible et ne pas hésitez à se démarquer des autres par les expériences, les lectures, les formations. Après amusez-vous!!!

Merci beaucoup pour ce témoignage, j’espère que cet article vous aura été utile!

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’enseignement https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement/#respond Wed, 06 Mar 2013 23:15:22 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=343 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’enseignement est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

« Tiens, quelques flocons. Avant que je ne puisse m’en rendre compte, le trottoir pourtant dégagé cette après-midi par les employés … Continuer la lecture

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« Tiens, quelques flocons. Avant que je ne puisse m’en rendre compte, le trottoir pourtant dégagé cette après-midi par les employés municipaux et les engins mécanisés devint blanc. Les locaux se pressent, certains courent – je ressens dans leur gestuelle une notion de panique. Je m’arrête, naïvement, pour regarder autour de moi. Le vent se lève. Je regarde vers le ciel: la neige s’est intensifiée. Je me remets en route, les yeux plissés car les flocons de neige m’agressent. Mes oreilles piquent. Mes joues brûlent. Plus que quelques minutes de marche. La progression devient plus difficile: il y a déjà un centimètre de neige fraîche par terre, immédiatement gelée au contact du revêtement congelé. Je ralentis le rythme, augmente mon polygone de sustentation (nous sommes en bonne compagnie) et adopte la démarche du « canard » qui réveille des courbatures dues au derniers jours passés à marcher sur le verglas et la neige. Il n’y a plus personne dans la rue, j’ai parcouru 300 mètres à peine depuis les premiers flocons.
Je me réfugie à l’intérieur d’une supérette, comme la plus part des badauds. Je déambule au hasard des rayons: le risotto est donc placé ici à côté des couches. La charcuterie à côté de la bière (logique) et les légumes (melon cantaloube, ananas, mûres: à mon avis le concept du locavore n’est pas encore arrivé jusqu’ici) sont dans le même rayon que les produits hygiéniques… J’achète une soupe de myrtilles à emporter et je retourne affronter les forces de la nature.
Un véritable blizzard. Je me couvre le visage au mieux, je mets ma capuche (heureusement que j’ai pris mon manteau spécial grand froid acheté à Guangzhou) et je continue à affronter la tempête. Je ne suis plus qu’à quelques centaines de mètres du chaud, du calme et du réconfort. Ce temps apprend la patience et l’endurance: cette après-midi j’ai profité du soleil qui brillait fort et faisait frondre la neige! Maintenant, il ne faut pas se presser, rester calme et progresser à son rythme en Finlande. » Souvenirs: en rentrant de ma 3ème journée de la semaine Internationale de la Metropolia, à Helsinki. 06/03/2013.

S’exporter en tant qu’ostéopathe: l’enseignement

Une fois qu’on a étudié, pratiqué et continué à se former, on peut éventuellement partager ses connaissances avec d’autres: des confrères, des collègues, des étudiants… (évitez la famille et les amis, ils ont déjà donné pendant vos études: « Tu sais, il y a plus de la moitié des os du corps humain uniquement dans les mains et les pieds? Tiens, à ton avis, combien de muscles sont requis pour sourire? »). Lorsqu’on commence à se sentir à l’aise avec ses compétences d’ostéopathe, quelques années d’expériences et si en plus vous êtes bon orateur; je vous conseille l’enseignement.

Écoles d’ostéopathie

L’avantage de l’inconvénient: autant d’écoles en France, il faut beaucoup de profs. Par forcément bien payés, ni bien formés (mais ça c’est un autre problème). En général, je vous conseille de contacter votre ancienne école et/ou les écoles les plus proches de chez vous pour savoir s’ils recrutent.

On commence logiquement en tant qu’assistant dans la majorité des écoles d’ostéopathie (certaines écoles proposent des postes d’enseignant dés votre première année, sans expérience de cours ni de cabinet, attention danger: votre nom ne doit pas être associé à une école de qualité incertaine) ou parfois tuteur de clinique (évidemment je ne vous conseille pas les écoles qui n’ont pas de clinique/dispensaire).

En général, les écoles recrutent de manière permanente. Les enseignants et assistants peuvent varier fréquemment (changement d’horaires d’un cours/emploi du temps, contraintes des professions libérales etc) donc il ne faut pas hésiter à contacter plusieurs écoles.

Les candidatures qui retiendront l’attention seront évidemment celles des praticiens ayant le plus d’expérience. Il est important de noter les formations que vous avez faite après le diplôme, afin de montrer votre dynamisme. Un intérêt pour la recherche et l’international est toujours un plus.

En ce qui concerne les candidatures, en général on peut trouver des informations sur le recrutement directement sur les sites des écoles. Je conseille toujours le trois-en-un: snail-mail (courrier par voie postal), e-mail et téléphone.
En environ 5 secondes en passant par Google, j’ai trouvé facilement un formulaire de recrutement sur la page d’accueil des CEESO (Paris et Lyon: attention, il faut être diplômé depuis au moins 3 ans pour postuler) ainsi qu’un billet  d’information sur le site d’ISO Lille (pas de détail sur les compétences ou l’expérience).
Puis j’ai bien pris 5 minutes pour fouiller d’autres sites (COS, ESO, Ostéobio) mais je suis rentrée bredouille. Par contre je suis très fière d’avoir trouvé une annonce pour recrutement d’un « ostéopathe humain » – n’est-ce pas un peu discriminatoire pour les ostéos de type inhumains? – en tout cas, la page a eu le mérite d’être trouvée, pour du recrutement de formateurs dans une école d’ostéo équine et canine. Je ne connais pas les détails car je découvre l’existence de cette structure, c’est à titre d’information uniquement pour les ostéopathes du côté de Rouen!

Facultés

Il est possible de devenir vacataire à la Fac et ainsi de diriger des TD ou TP – je dirais simplement que la rémunération ne sera pas votre motivation principale. Rendez-vous sur le site Internet de la Fac la plus proche de chez vous, recherchez recrutement vacataire et renseignez-vous bien sur les différentes filières de la Fac: c’est en général l’enseignant-chercheur responsable de la matière ou le chargé de département qui recrute. J’ai déjà été vacataire à la Fac d’Evry, pour le département des langues – TD de méthode de recherche scientifique en anglais – que j’ai réussi à décrocher car j’ai un Bachelor de Science, que j’ai validé grâce à un mémoire. J’ai fais valoir cette expérience de recherche dans les bases de données (PubMed, Cochrane, Embase) et ainsi j’ai été choisie… par mail!

Je vous encourage à tenter l’expérience, surtout si vous vous êtes installés près d’une fac, même si vous n’êtes pas recruté, vous pourrez toujours faire parler de vous et peut être recruter des patients.

A l’étranger

C’est là que ça devient intéressant, pour moi il y a deux solutions: les échanges entre écoles/universités et la formation PG. Il est recommandé de parler une langue étrangère, mais ce n’est pas obligatoire car heureusement il y a les traducteurs pour nous aider! La formation via un traducteur peut être extrêmement difficile et pénible (pour tout le monde) car il est difficile d’interagir avec le groupe.

Pour ceux qui enseignent en France, il y a des réseaux spécifiques à l’enseignement supérieur permettent aux enseignants de poursuivre une « mobilité » c’est à dire se rendre dans un autre pays afin de diffuser leur(s) savoir(s). J’en connais deux très bien, pour les avoir utilisées:

Erasmus: non, ce n’est pas que pour boire trop d’alcool dans une fac lointaine! Les échanges Erasmus concernent également les profs. Je suis actuellement en mobilité à la Metropolia à Helsinki grâce à Erasmus et le CEESO Paris. Vérifiez que l’école dans laquelle vous êtes a validé la charte Erasmus (cahier des charges +++): j’ai googlé « école ostéopathie erasmus » et j’en ai trouvé plein! Les démarches européennes sont toujours difficiles, armez vous de patience (et dans mon cas de calissons, pour le coordinateur Erasmus de mon école)

OsEAN: association d’écoles d’ostéopathie européenne. Évidemment, votre école doit être membre du réseau – il n’y a que 3 écoles en France: les CEESO, l’IDHEO et l’ISO Paris.

Sans parternariat mais avec style: il est possible, par simple contact, de discuter avec des responsables d’écoles et de leur proposer une formation ponctuelle. Je vous invite à surfer sur le web pour découvrir les écoles qui vous intéresserez et leur proposer une intervention ponctuelle. Cette démarche est généralement effectuée uniquement par les ostéopathes-formateurs de haut niveau. Quoi qu’il en soit, c’est simplement par manque d’optimisme des autres! En ces temps difficile, il y a moins d’argent – c’est un fait – surtout que la majorité des structures de formation en Europe sont privées. N’empêche ça vaut la peine de tenter votre chance, si vous avez une expertise dans un domaine particulier.

Ensuite, il faut connaître des « bons plans« : il faut parler, réseauter, rencontrer… c’est ainsi qu’on se fait des contacts. J’en partagerai aujourd’hui deux avec vous:
– Semaine internationale de Metropolia: une fois par an, l’université de la Metropolia d’Helsinki, dont fait partie le seul département ostéopathie universitaire de Finlande (formation en 4 ans, ostéo en exclusivité) organise une semaine internationale. Pendant une semaine, des chercheurs, enseignants et professionnels viennent transmettre aux étudiants Finnois et étrangers qui font le déplacement pour l’occasion. J’ai discuté avec la coordinatrice Internationale cette après-midi, elle m’a dit qu’elle serait ouverte aux propositions faites par des ostéopathes « indépendants » qui ne dépendent pas d’une école ou université. Attention – cela signifie: aucun financement – mais la possibilité de dormir chez l’habitant (les organisateurs sur place peuvent proposer cette solution), la possibilité de rencontrer des personnes passionnantes et d’enseigner! Le meilleur moyen de se faire de l’expérience est encore le bénévolat… Profitez-en pour découvrir la Finlande: les saunas, le saumon à foison et le blizzard (voir début de ce billet). Contact via facebook par exemple ou directement à la coordinatrice internationale de « Health Care and Social Services« .
– Ostéopathie débutante: un de mes amis est enseignant en ostéopathie à la Fac de Swansea (GB) et chercher à rencontrer des personnes motiver pour aller chez eux donner des cours de manière ponctuelle. Plus difficile de manière prolongée, car il faut être accrédité GOsC pour pratiquer en GB. Pourquoi pas? Vous parlez italien? il y a de nombreuses écoles qui ouvrent leurs portes actuellement et cherchent des formateurs! Renseignez-vous!

En formation post-graduée

De la même manière, il y a des instituts de formation qui sont friands des « p’tits français » car nous avons la réputation au niveau européen d’avoir un excellent niveau en ostéopathie viscérale (merci, entre autres, Monsieur Barral). Tentez votre chance, la formation à l’étranger peut être vraiment enrichissante: d’un point de vue ostéopathique (rencontre avec d’autres professionnels qui ont souvent une approche différente).
J’ai été aider à animer une formation en Allemagne, par exemple, parce que j’ai des notions de bases dans cette langue germanique poétique et que je connaissais la copine de la soeur de la tante de la formatrice… Tout est une question d’opportunité. Sachez les créer.

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Suite à mon billet sur le voyage ostéopathique bénévole, je voulais prendre le temps de rappeler la situation ostéopathique à l’étranger: où les ostéopathes français peuvent-ils s’installer? Je mentionne quelques pays en fonction de la langue, ce billet n’a pas fonction d’être exhaustif. Pour plus d’informations, rendez-vous également sur le site du ROF ou le site du SFDO (qui disent sensiblement la même chose).

S’installer à l’étranger

« Je ne parle que français »

Les opportunités seront donc limitées: la Belgique? En Wallonie, il y aurait une facilité d’installation, la langue et la proximité… Mais attention les impôts sur le revenus sont plus importants en Belgique qu’en France, la raison pour laquelle la Belgique est un soit disant « paradis fiscal », c’est qu’il « n’existe ni impôt sur la fortune, ni de taxe sur les plus-values mobilières (seuls les intérêts et dividendes sont taxés entre 21 et 25 %), l’imposition des donations est symbolique, la fiscalité immobilière est particulièrement sympathique (les loyers ne sont pas imposés, seule la valeur cadastrale remontant à 1975 l’est ; les plus-values immobilières échappent à tout impôt si le bien est détenu plus de 5 ans » (Libération, septembre 2012)

Le Québec? situation précaire actuellement, car il faudrait être médecin pour pratiquer. Nombreux sont ceux qui travaillent dans l’illégalité (ostéopathe DO installé au Québec) mais pour vous qui demanderez un visa, votre requête risque d’être rejetée…
Edit 31/01/2013: Il y a peut être une erreur ici, je suis en attente des retours sur la situation au Québec, par les Québecois eux même!

La Suisse? Alors là j’aurai du mal à vous aiguiller, c’est possible, j’en connais qui l’ont fait, mais ça dépendrait largement des cantons (tous ne sont pas francophones déjà) et ceux qui reconnaissent l’ostéopathie peuvent mettre en place un système d’examens théoriques et pratiques. Pas plus d’infos sur la Fédération Suisse des Ostéopathes.

« Je parle allemand »

Première question, pourquoi? La situation en Allemagne est un peu complexe. D’un côté, la légalité: pour être ostéopathe, il faut d’abord avoir son diplôme de « Heilpraktiker » puis devenir ostéopathe… mais la majorité des ostéos n’ont pas validé cet examen, qui semble un peu obsolète aujourd’hui car non spécifique. Un examen spécifique à la psychothérapie a été mis en place, qui lui est très difficile – peut être le futur pour l’ostéopathie? En tout cas les écoles d’ostéopathie allemande ne semblent pas avoir de remords à faire pratiquer leurs jeunes diplômés dans l’illégalité.

« Je parle Islandais/Finnois/Suèdois/Danois »

Alors là, chapeau! A moins d’être réellement bilingue et d’avoir des contacts là-bas, je vous déconseille l’installation dans ces pays. Tous les amis qui ont tenté l’expérience ont dû fermer leurs cabinets, car les locaux ne semblent pas faire confiance aux non-locaux. Garde à vous, donc!

« Je parle portugais »

Vite! Allez au Portugal! La législation est favorable, il y aurait des aides à l’installation et tout un marché à conquérir!

« Je parle anglais et suis ouvert à toute aventure! »

Je vous conseille dans ce cas les pays à fort pouvoir d’achat, pour vivre des aventures : Singapour, Qatar, Emirats Arabes Unis, Hong-Kong… pouvoir d’achat + connaissance de l’ostéopathie + pas d’écoles locales = marché à prendre! J’ai des copains qui sont partis là-bas, une année ou deux: aucune régulation actuellement, facilité d’installation: quoi qu’il en soit, je vous conseille de commencer par un remplacement ou un assistanat… s’installer à l’étranger seul en profession indépendante est carrément suicidaire.

« Je parle anglais et j’aimerai m’installer dans un pays qui ressemble au mien »

Oubliez tout de suite les Etats-Unis: à moins d’être Américain et/ou médecin, vous n’avez aucune chance. Je connais des ostéopathes qui avaient un visa de travail assuré qui sont partis: ils sont devenus naturopathes, vertébropathes, masseur… l’ostéopathie doit être pratiquée par un médecin, les autorités de plaisantent pas. En revanche, vous pouvez avoir une autre activité qui n’est pas autant régulée et tout de même « faire » de l’ostéopathie.

Vous pouvez également oublier le Royaume-Uni: il est extrêmement difficile de pouvoir rentrer dans le club fermé du General Osteopathic Council (GOsC) – le plus simple de faire une année de « reconversion » dans une école anglaise et ainsi repasser l’examen clinique final (FCC) et faire un mémoire. J’ai dis simple? Cette formule coûte chère (environ £4000, à vérifier), l’année d’étude est à plein temps, il faut retourner en clinique étudiante avec des jeunes sans expériences qui auront de meilleures notes que vous, car « plus académique »… J’ai connu des personnes qui l’ont commencé, peu ont réussi à finir.
Il existerait également un chemin annexe, qui consisterait à passer des examens théoriques, un examen clinique ainsi que des présentations de cas. Les examens sont chers et difficiles, donc bon courage à ceux qui veulent tenter leur chance!

Pour ce qui est du Canada (hors Québec): visa de travail obligatoire, ou formule working holiday visa si vous avez moins de 35 ans et souhaitez tenter l’expérience au maximum 12 mois. En fonction des provinces, certaines formalités administratives (Ontario: dossier + lettre de motivation + lettres de recommandations) mais peu de frais. De nombreux confrères et consoeurs sont parties là-bas dans de bonnes conditions. La vie sur place n’est pas évidente, il faut se créer un réseau, ce qui prend du temps!

« Je parle anglais et j’aimerai m’installer dans un pays à l’autre bout du monde »

L’Australie et la Nouvelle Zélande sont en recrutement actif de jeunes ostéopathes. Les démarches sont un peu compliquées, coûteuses et vous devez repasser l’équivalent d’un examen final clinique. Le problèmes c’est que les jeunes diplômés français ne sont pas égaux. Seules quelques écoles sont reconnues à l’étranger (contrairement à ce que disent tous les sites Internet), il est donc primordial de se renseigner. Pour exemple, les écoles du RGEO sont reconnues et les diplômes reconnus comme équivalent, mais il faut quand même passer un examen d’entrée.

« Je parle une langue d’un pays paumé, où il n’y a pas d’ostéos »

"Rough Surface"

Attention! Il faut évidemment regarder si des ostéopathes pratiquent dans le lieu où vous aimeriez vous installer. S’il y en a quelques uns: tant mieux! Proposez leur vos services. S’il n’y en a aucun, attention danger! Cela veut dire que les locaux ne connaissent pas nos méthodes. Trouvez dans ce cas la possibilité de pratiquer dans une communauté d’expatriés par exemple, qui connaissent votre métier! C’est épuisant de devoir expliquer à longueur de journée ce que vous faites, pourquoi vous le faites et pourquoi vous coûter cher. Encore une fois, lorsqu’on a pas de contact, ni de famille sur place, s’engager sur cette piste est très dangereuse.

« Finalement, je vais rester en France »

Il y a encore de la place en France pour de jeunes ostéopathes dynamiques, compétents et bien formés.

Pour plus d’informations, rendez-vous également sur le site du ROF.
N’hésitez pas à corriger ce billet s’il comporte des erreurs en laissant un commentaire (avec référence pour vérification), toutes les recherches ont été effectuées par Internet, parfois la vérité est ailleurs.

Quoi qu’il en soit, je souhaite beaucoup de courage dans vos recherches!

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – le voyage https://marjolainedey.com/osteopathie-a-letranger/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=osteopathie-a-letranger https://marjolainedey.com/osteopathie-a-letranger/#respond Tue, 29 Jan 2013 12:58:47 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=247 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – le voyage est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Étant enseignante dans une école d’ostéopathie (CEESO, Paris), je suis confrontée à de nombreuses demandes d’étudiants, notamment sur l’idée de … Continuer la lecture

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Étant enseignante dans une école d’ostéopathie (CEESO, Paris), je suis confrontée à de nombreuses demandes d’étudiants, notamment sur l’idée de pratiquer à l’étranger. L’offre est largement supérieure à la demande en France, les étudiants en ostéopathie sont tous au courant de l’augmentation de la démographie ostéopathique en France. Les pouvoirs publics ont abandonné l’ostéopathie, car après la reconnaissance de 2002, les décrets ont tardé… les écoles se sont multipliées (plus de 70 aujourd’hui!) avec des qualités de formation très différentes. Aujourd’hui, les jeunes souhaitant devenir ostéopathes sont confrontés à deux problèmes de taille: quelle école choisir et où ensuite s’installer.

En ce qui concerne les écoles, j’en connais quelques unes en France qui sont d’excellentes qualité, mon but ici n’étant pas de faire de la pub pour telle ou telle école. Lorsque j’ai moi même était confronté à ce choix alors que l’ostéopathie était encore une pratique illégale de la médecine, j’ai fais le choix de partir à l’étranger pour recevoir une formation de qualité et un diplôme reconnu. Je ne regrette pas ce choix et continue à encourager les étudiants en ce sens: prenez une année de réflexion, allez travailler dans un pays anglo-saxon pour vous faire à la langue, puis entrez dans une école d’ostéo en Angleterre, afin de valider en 4 ou 5 ans un diplôme reconnu, un diplôme universitaire (license ou master, selon les écoles) et surtout le laissez-passez pour pratiquer en Angleterre (vous aurez accès au GOSC, qui encadre l’ostéopathie) et ainsi la porte sera ouverte plus facilement vers le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande et Singapour, entre autres.

Une fois que vous avez décidé de faire vos études en France et que vous avez envie d’ailleurs, je vous suggère de commencer par des « mobilités », en espérant que votre école vous les propose. Ce sont de courts ou longs stages dans des écoles partenaires, soit par ERASMUS, soit pas OSEAN. Vous pourrez ainsi découvrir les méthodes de pratique et d’enseignements de différents pays.

Une fois le diplôme en poche, vous avez plusieurs choix, que j’exposerai ici point par point.

Travailler bénévolement et voyager accompagné

Certaines et certains ont envie d’ailleurs, de partager leurs connaissances, approfondir leur pratique, d’expérience et… de paix dans le monde! Je l’ai compris car j’ai moi même fait cette expérience en 2007. Le paradoxe, c’est que pour faire du bénévolat il faut souvent beaucoup d’argent. Les associations et organismes qui ont pris le partie d’aider les jeunes diplômés à partir n’ont pas assez d’argent pour financer votre voyage! Parfois le logement/la pension n’est pas prise en compte non plus.

Pour les moins aventuriers avec quelques deniers, il existe des associations ostéopathiques qui organisent les voyages. Lorsque je suis partie, j’en ai contacté plusieurs, mais je n’ai eu aucun retour. Aujourd’hui, il semble y avoir plus de réactivité, parfois même les organisateurs profitent des jeunes pour voyager gratuitement. Faites bien attention à vous.

Une association que je suis depuis plusieurs années et « Ostéopathie Solidarité Développement« . Ils travaillent dur dans la Région-Rhône-Alpes ainsi qu’à l’étranger. Une de mes étudiantes, maintenant ostéopathe DO, est partie au Népal avec OSD et a été ravie de son séjour. Je vous mets en lien la vidéo liée à la collecte de fond, qui explique que les ostéopathes participants à ce voyage doivent financer leur billet d’avion, visa et vaccins par contre c’est OSD qui prend en charge l’hébergement et la nourriture sur place. Pour l’instant, ces missions manquent de régularité, mais il faut du temps, beaucoup d’énergie et d’argent pour réussir à mettre en place un partenariat durable.

Il y a une association qui se concentre sur l’île Sainte Marie à Madagascar, « Les Enfants de la Buse » – soins ostéopathiques et médicaux dans une île, toujours au même endroit pour assurer le suivi avec un voyage une fois par an. Leurs missions semblent très bien organisées, visite dans les écoles et consultations sur place des élèves en bonne et en moins bonne santé. La prise en charge semble très intelligente, avec une réelle éducation des enfants et de leurs parents, notamment en prévention médicale. D’après le site, j’ai l’impression qu’on parle ici de médecins ostéopathes, kiné-ostéo et sage-femme ostéo qui donnent de leur temps pour aller soigner les enfants nécessiteux. Une belle initiative!

Une toute nouvelle association est « Étudiants Ostéopathes du Monde » crée par des étudiants de l’ISO Paris Est, j’espère qu’ils accepteraient les candidatures d’autres étudiants et jeunes diplômés pour partir au Sénégal. La page facebook semble être mise à jour plus fréquemment que le site, avec des commentaires élogieux sur la première mission et des étudiants motivés qui enchainent les collectes de fonds pour repartir!

Une autre association qui fait parler d’elle est « ostéopathes et enfants du monde« . C’est une des associations qui ne m’avait pas répondu à l’époque, mais je ne garde aucune rancœur! Je me souviens avoir laissé plusieurs messages sur les répondeurs des principales responsables, sans plus de nouvelles. J’espère que cela a changé depuis. l’inconvénient, c’est qu’il ne semble pas avoir de suivi dans les missions, les ostéos se déplacent à peu près une fois par an, mais il ne semble pas avoir de continuité (d’après ce que j’ai pu lire sur le site): les sites sont toujours différents, les « missions » dans chaque endroit durent quelques jours. Les ostéopathes voulant donner de leur temps doivent prendre en charge intégralement le voyage et les frais sur place.

Un dernier site: Osteopathy Without Borders, à priori fondé par un français qui depuis s’est exporté au Canada, ils réalisent des missions au Pakistan uniquement, de 2007 à 2011. Pas de mises à jour du site depuis cette date, à surveiller, donc!

Voyager de manière indépendante

Pour moi, la meilleure manière de voyager… On peut décider de monter une équipe à plusieurs ou partir seul. J’ai fais ce choix, notamment pour l’Inde. Un ami de promo m’a invité à son mariage traditionnel indien, dans la région du Gujarat pour janvier 2007. Étant très proche de cet ami et adorant voyager, je ne pouvais refuser son invitation! J’ai donc commencé à chercher, dans un premier temps, des associations qui m’aiderait à partir. J’ai été très déçue de certaines approches et du manque de réactivité. J’ai fais mes propres recherches et j’ai cherché des instituts indiens qui étaient dans la démarche de collecte de fond ou de demande d’aide extérieure. J’ai sélectionné plusieurs endroits, notamment dans le Nord et l’Ouest de l’Inde, pour éviter les grands voyages. J’ai trouvé un hôpital qui s’occupait des enfants: Gwalior’s children hospital.
J’ai e-mailé le responsable, qui m’a tout de suite invité à les rejoindre. Il m’offrait le logis et la pension en échange de services rendus. J’ai immédiatement accepté. Après le mariage et un détour par Agra pour découvrir le Taj Mahal, je suis allé dans l’hôpital par mes propres moyens. Une fois sur place, j’ai été extrêmement déçue: l’hôpital était totalement vide. En fait le centre était en pleine évolution: la construction du centre d’accueil Snehahaya. Un centre extraordinaire qui accueille des orphelins, souvent en situation de grand handicap. Il y avait beaucoup de bénévoles, qui venaient régulièrement et connaissaient les enfants.
J’ai travaillé avec les kinés locaux, qui étaient très mal formés et vraiment blasés, pour leur enseigner quelques techniques simples pour améliorer le quotidien des enfants. J’ai également revu avec eux l’ergonomie des enfants en fauteuil roulant. C’était une aventure extraordinaire – beaucoup de bonheur, mais également beaucoup de déceptions. Le directeur continuait à faire croire aux donateurs que l’hôpital était ouvert et fonctionnait, donc il continuait à recueillir des dons. Il avait une magnifique maison, plusieurs voitures et vivait dans le luxe. Cela m’a attristé, mais c’est la culture indienne qui veut cela: le système des castes est très codifié, ce que fait le directeur est déjà incroyable!!!
Il faut être prêt pour ce genre de voyage, j’avais déjà bien voyagé auparavant, je parle couramment l’anglais et j’ai une très grande foi en la bonté humaine. Nous avons rendu visite aux enfants de l’orphelinat voisin. Le terme de précarité n’était même pas assez fort. J’ai vu un jeune handicapé, allongé dans son urine, se faire arracher une oreille par un singe qui voulait lui voler son maigre repas… Et encore c’est l’anecdote la moins « trash » de mon périple là-bas.

Je vous conseille donc de faire vos propres démarches, de visiter plusieurs endroits différents (je me suis également rendue dans d’autres orphelinats, mais l’accueil était plus chaleureux à Snelahaya). Au final, j’y ai passé plusieurs semaines. Ce qui était agréable c’était également qu’il y ait d’autres occidentaux, ce qui permettait d’échanger à un niveau très profond. Je me suis fais des amis pour la vie, car nous avons traversé des épreuves hors du commun, solidaires. Pour plus de détail sur cette aventure, rendez-vous sur cette page.

N’oubliez pas qu’une action ponctuelle c’est bien, mais une action sur le long terme, c’est mieux. J’ai essayé lors de mon séjour de former le personnel soignant à d’autres méthodes et techniques, mais je ne sais pas si celles-ci ont été mises en place par la suite. J’avais imaginer organiser une structure qui permette à des étudiants de s’y rendre pour suivre le projet, mais la vie en a décidé autrement. Je pourrais toujours y revenir, ou vous encourager à le faire: là ou ailleurs. Quoi qu’il en soit, je vous encourage à pérenniser votre action, car nombreux sont les bénévoles qui débarquent et puis s’en vont aussi vite qu’ils sont venus, sans avoir d’action sur le long terme.

Travailler bénévolement en France

Lorsque j’étais en Inde, à œuvrer pour le bien de l’humanité, je me suis rendue compte que j’avais été naïve de partir aussi loin de chez moi, alors que la misère est partout en France. Je conseillerai à tout étudiant ou ostéo de prendre du temps pour contacter des associations qui œuvrent en France, avant de se lancer dans les grands voyages à l’étranger. Ce n’est pas le but de ce billet, mais je vous encourage à aller sur cette page du site de l’UFOF, pour avoir la liste (non exhaustive) des différentes associations en France. De nombreuses écoles d’ostéopathie ont également leurs propres démarches avec des associations caritatives.

Voyager pour apprendre

En revenant d’Inde, je me suis rendue compte également de mon apparent supériorité face aux cultures des pays émergents.  J’ai appris beaucoup sur les autres, la thérapie manuelle, mais surtout sur moi-même. J’ai très vite eu d’autres projets de voyage, mais cette fois, plutôt que de me centrer sur le bénévolat: « je suis Européenne, j’ai les moyens de venir jusqu’à chez vous, de soulager ma conscience et de repartir dans mon petit confort » j’ai décidé d’apprendre des autres. Lors de mon voyage en Inde, je me suis rendue compte que malgré la pauvreté extrême, la précarité médicale et le climat difficile, les indiens avaient quelque chose que je n’avais pas. A ce jour, je n’arrive pas à le définir: était-ce la spiritualité? la générosité? la gentillesse? Dans tous les cas, ils savaient se contenter de peu et profiter de chaque petit bonheur au quotidien.

A mon retour, je me suis rendue compte qu’ils m’avaient apporté plus que je ne leur avais donné et j’ai décidé de continuer mes voyages, non pas dans le but de donner, mais dans l’échange et le partage. Je posterai un billet sur ce sujet prochainement.

S’installer à l’étranger

…sera le thème du prochain billet.

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