S’exporter en tant qu’ostéopathe – Expérience au Canada

Une fois le diplôme en poche, la question est la suivante: je fais quoi? Des coups de fil à la famille, plusieurs soirées plus tard, quelques gueules de bois et une nouvelle photo de profil sur facebook, il faut se poser la question de la suite.

Il y a ceux qui se tournent vers leur région d’origine, d’autres qui suivent leur compagnon… et puis il y a ceux qui veulent voyager! Je les connais bien, parce que j’en ai fais partie. Afin de guider et informer ceux qui se posent les même questions, j’ai crée cette section « s’exporter » pour y collecter des informations, notamment sur l’expérience d’autres ostéopathes.

Voici donc le cas d’un ancien du CEESO Paris.

– Présentation: qui es tu? je préfère garder l’anonymat pour le blog, il y a beaucoup de personnes qui sont intéressées, je serai débordé de mails!:
– Ou as tu étudié? Au CEESO Paris

– Comment es-tu venu à l’ostéo? C’est assez compliqué mais pour simplifier : c’est le côté manuel de ce métier de santé qui m’a séduit.
– Ou travailles tu? A Toronto (Canada)
– Pourquoi le Canada? Pour voyager principalement et ce n’est d’ailleurs qu’un début. Pour apprendre l’anglais aussi.

– Comment tu as fais pour émigrer? Je suis passer par un Visa PVT Permis Vacances Travail.

Le Visa PVT est un visa relativement aisé à obtenir, vous pouvez habiter et travailler pendant 12 mois maximum au Canada. La nouveauté grâce à un accord signé entre la France et le Canada en mars de cette année c’est qu’à partir de l’été 2013, le PVT sera d’une durée de 24 mois maximum. Pour pouvoir faire une demande de ce type de visa, vous devez :

  • être âgé de 18 à 35 ans inclusivement à la date de réception de la demande ;
  • être de nationalité française et résider habituellement en France (France métropolitaine, les DOM et Saint-Pierre-et-Miquelon seulement) ;
  • être titulaire d’un passeport français valide (sa validité doit dépasser d’au moins un jour le séjour prévu au Canada) ;
  • ne pas avoir déjà participé à cette catégorie, ni avoir déjà participé deux fois à l’initiative EIC avec la France ;
  • disposer de ressources financières suffisantes pour subvenir à vos besoins au Canada pour les trois premiers mois de votre séjour (700€ / 1 000$CAD par mois) ;
  • payer les frais de participation en Euro, équivalant à 150 $CAD; et
  • être disposé à souscrire une police d’assurance-maladie/ hospitalisation/ rapatriement pour toute la durée du séjour et à présenter la preuve que vous possédez cette assurance à l’entrée au Canada.

Le PVT pour le Canada est soumis à quota, l’ouverture des demandes s’effectue chaque année en automne pour les Français et vers janvier pour les Belges. Le quota est parfois atteint en quelques semaines, il vous faudra donc être prêt et organisé dès l’ouverture des demandes. Les détenteurs d’un PVT pour le Canada ne sont soumis à aucune restriction spécifique concernant le type d’emploi qu’ils peuvent occuper, ni même la taille de l’entreprise ou la période d’embauche chez un même employeur. La demande de participation au PVT Canada n’est pas systématiquement acceptée. Il faut compter plusieurs semaines pour obtenir une réponse (env. 8 semaines).

Plus d’informations sur pvtcanada.com

Quelles sont les avantages? Facilité d’immigration tout d’abord, puis beaucoup d’opportunités professionnelles.
Les inconvénients? Une pratique quelque peu différente de ce que l’on peut faire en France du fait d’un système de santé différent ou des différences culturelles. Des frais d’association plutôt cher.

– Comment t’es tu organisé sur place?
Je travaille aujourd’hui 4 jours par semaines, environ 10h par jour- après presque 1 an, j’ai une moyenne de 8 a 12 patients par jour. Je travaille dans 2 cliniques privées avec un statut de consultant « self-employed » et je reverse une rétrocession aux cliniques. Rétrocession qui sont d’ailleurs plus élevés ici qu’en France : 50% pour la première et 40% pour la la seconde. La situation locale est très variable selon les provinces. Cela peut aller d’ un marché relativement ouvert en Ontario à plus de difficultés à trouver une place à Montréal (notamment due à un fort afflux d’ostéopathe français).
– Un conseil à donner aux jeunes diplômés qui souhaitent venir au canada? Bien préparer son dossier PVT. Ne pas hésiter à explorer les opportunités de boulots dans des villes moins connues telles que Calgary ou Vancouver.

Évidemment, le marché français étant quasi-saturé, de nombreux jeunes diplômés cherchent à s’exporter, en général vers des pays francophones. La Belgique reste ouverte aux ostéopathes non professionnels de santé jusqu’à cet été, ensuite il faudra trouver ailleurs: le Québec semble être une solution. Le marche semble saturé là-bas, si vous cherchez à aller au Canada et que vous n’avez pas/peu d’expérience professionnelle, il vaut mieux sortir des sentiers battus.
Je vous conseille de prendre contact avec des ostéopathes déjà installés lors de vos démarches, voir s’ils ont besoin d’un assistant, s’ils veulent prendre des vacances ou encore s’il y a un congé maternité qui se profile à l’horizon. Tout est possible.
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, je vous assure que ce n’est pas une langue difficile: une fois qu’on est dans un pays anglophone, on apprend vite la langue. Pourquoi ne pas commencer en faisant un petit boulot pour apprendre l’anglais et ensuite pratiquer en tant qu’ostéopathe?

– Tes projets professionnels? Pour le moment continuer à profiter des possibilités que m’offre le Canada. Puis après qui sait ? peut être un autre pays (encore à choisir).

Un conseil à donner en général aux étudiants en ostéo? Question difficile du fait de mon peu d’expérience mais je dirais pratiquez autant que possible et ne pas hésitez à se démarquer des autres par les expériences, les lectures, les formations. Après amusez-vous!!!

Merci beaucoup pour ce témoignage, j’espère que cet article vous aura été utile!

2 réflexions sur « S’exporter en tant qu’ostéopathe – Expérience au Canada »

  1. Bonjour Monsieur D,
    Ton témoignage m’intéresse beaucoupi!!
    Est-il toujours possible de te contacter personnellement pour des questions plus précises sur ton expatriation? Et notamment sur les démarches que tu as du faire pour exercer à Toronto.
    Je n’ai pas trouvé le contact de Marjolaine sur le blog, si besoin je te laisserai mon mail.
    Merci beaucoup en espérant de te lire bientôt.

    1. Bonjour Bordis,
      Pas de Monsieur D ici, simplement Marjolaine. Joignable par mail marjolainedey@gmail.com ou via les commentaires de mon blog. Je n’ai pas exercé à Toronto, je ne peux donc pas donner plus de renseignements. La meilleurs solution pour les moins de 35 ans étant le PVT, un visa assez souple qui a le mérite d’être relativement simple à obtenir.
      Bonne continuation!
      Marjolaine

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