Selon le « Thesaurus » Ostéopathique (item 391) et le Glossaire Ostéopathique (page 53) qui recensent et définissent les termes utilisés par les ostéopathes, la dysfonction somatique (DS) serait « la fonction altérée ou diminuée des composantes du système somatique (squelette, articulation et structures myofasciales) ainsi que des éléments vasculaires, lymphatiques et neurologiques correspondants. »
La dysfonction somatique a quatre critères diagnostiques: la restriction de mobilité, la sensibilité à la palpation, le changement de texture des tissus environnants et l’asymétrie des repères osseux.
La dysfonction somatique est dans la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (ou International Classification of Disease, ICD), ce qui fait la fierté des ostéopathes. De nombreux textes et articles ostéopathiques citent cette classification comme justification de l’utilisation de la dysfonction somatique dans le modèle ostéopathique.
Mais qu’est-ce que l’ICD et qu’en est-il exactement de cette classification de la DS?
ICD
La Classification internationale des maladies est l’outil diagnostique de référence pour l’épidémiologie mondiale et la recherche clinique, depuis 1893 (alors appelée « Liste des causes de la mortalité ») par l’institut international de statistique, puis l’OMS en 1948. Une nomenclature normalisée est utilisée, afin que tous les pays participants (une centaine) utilisent les même termes et puissent comparer leurs données.
La version utilisée actuelle est l’ICD-9, la prochaine version est l’ICD-10 qui entrera en effet au 1er octobre 2014. La 11e révision de la classification a déjà commencé en ligne, sur de grandes plateformes interactives de type « wiki » et se poursuivra jusqu’en 2015.
Pourquoi faut-il comptabiliser les décès?
« La comptabilisation annuelle des décès et la détermination des causes sont essentielles pour évaluer l’efficacité du système de santé d’un pays, que l’on estime aussi en mesurant l’impact des maladies et des traumatismes. Ces chiffres permettent aux autorités sanitaires de déterminer si elles prennent des mesures de santé publique adéquates.
Ainsi, un pays où le nombre de décès dus aux cardiopathies ou au diabète augmente brutalement en quelques années a tout intérêt à instaurer un programme énergique pour inciter la population à adopter un mode de vie de nature à prévenir ces maladies. De la même façon, si un pays constate que de nombreux enfants décèdent du paludisme mais que seule une faible proportion du budget de la santé est consacrée à la mise à disposition d’un traitement efficace contre cette maladie, il devra peut-être procéder à un ajustement.
Les pays industrialisés disposent de systèmes pour déterminer les causes de décès dans la population. La plupart des pays en développement, en revanche, n’en disposent pas et doivent estimer le nombre de décès selon les causes à partir de données lacunaires. Il est communément admis que les progrès dans ce domaine sont cruciaux pour améliorer la santé et réduire le nombre de décès dans les pays en développement. » Site OMS
Ainsi, nous pouvons savoir que les principales causes de décès dans le monde sont: la cardiopathie ischémique, l’AVC (et maladies cérébrovasculaires) et les infections des voies respiratoires inférieures. Il est estimé qu’un décès sur 10 est causé par la cigarette. Le Sida/HIV arrive en 6ème position et les accidents de la route en 10ème. Il y a des différences entre les pays, en fonction du revenu moyen de leurs habitants.
Pas que la mortalité
Cette classification fournit des codes alphanumériques pour l’enregistrement des causes de morbidité et de mortalité, classer les maladies ainsi qu’une grande variété de signes, symptômes, plaintes, lésions traumatiques, circonstances sociales et causes externes de blessures ou de maladie. Presque chaque état de santé peut être affecté à une catégorie unique et un code, faisant jusqu’à six caractères. Cette classification est également utilisée pour classer les maladies et autres problèmes de santé enregistrés sur de nombreux types de dossiers de santé, y compris les certificats de décès et les dossiers médicaux; permettant la récupération d’informations de diagnostic à des fins cliniques, épidémiologiques et de contrôle qualité. Ceci est utilisé pour les prises de décision sur l’allocation des ressources des pays.
La dysfonction somatique fait donc partie de cette classification, sous le nom de code: ICD-9 CM, n°739. C’est chic, non? En fait pas tant que ça: ce numéro correspond en fait au terme « lésion non-allopathique non classée ailleurs » (nonallopathic lesions not classified elsewhere), dont le synonyme serait: « dysfonction segmentale » (aucune mention de dysfonction somatique). Cerise sur le gâteau, voici la hiérarchisation de ce terme:
ICD-9-CM Diagnosis Codes > Diseases Of The Musculoskeletal System And Connective Tissue 710-739 > Osteopathies, Chondropathies, And Acquired Musculoskeletal Deformities 730-739 > Nonallopathic lesions not elsewhere classified 739.
Le terme « osteopathies » signifie évidemment les pathologies de l’os. Les lésions non-allopathiques seraient donc des maladies du système musculosquelettique (dont ferait partie l’abdomen, voir plus bas), mais de manière plus spécifique des pathologies de l’os, pathologies du cartilage et déformités acquises. On est loin de la définition connue par les ostéopathes de la DS.
Ces lésions sont ensuite divisées en 10 catégories: tête, cervicale, thoracique, lombaire, sacrale, pelvienne, membre inférieur, membre supérieur, cage thoracique et abdomen. Une fois qu’on clique sur une de ces catégories, on obtient une autre liste de synonymes, ci-dessous l’exemple de l’item n°739.0
Il y a bien d’autres synonymes ou terminologie alternative pour la région de la tête:
- Compression of sphenobasilar synchondrosis;
- Cranial somatic dysfunction;
- Membranous articular strain; (strain = entorse, foulure, tension, effort… très difficile à traduire)
- Non-allopathic lesion head region;
- Nonallopathic lesion of head region;
- Nonallopathic lesion of occipitocervical region;
- Nonallopathic lesion of the head region;
- Segmental and somatic dysfunction of head;
- Segmental and somatic dysfunction of head region;
- Somatic dysfunction of head region;
- Somatic dysfunction of sphenobasilar synchondrosis;
- Sphenobasilar extension;
- Sphenobasilar synchondrosis lateral strain.
Alors oui, l’OMS reconnait le terme dysfonction somatique, mais également toutes sortes d’autres termes relatifs au crânes, dans ce cas. Pas de mention d’articulation temporo-mandibulaire, je suppose que ça irait dans « dysfonction de la région de la tête » (c’est d’une précision extrême!)
Au hasard, voici la dernière catégorie, un peu « fourre-tout » 739.9: lésions non-allopathiques, abdomen et autres sites (Nonallopathic lesions, abdomen and other sites):
- Abdominal somatic dysfunction – qui serait une pathologies du système musculosquelettique?
- Acute somatic dysfunction;
- Chronic somatic dysfunction;
- Innominate somatic dysfunction;
- Key lesion – lésion clé, également traductible en lésion primaire;
- Lesioned component – composant lésé?
- Ligament somatic dysfunction – DS du ligament (mais alors lequel…?);
- Nonallopathic lesion;
- Nonallopathic lesion of abdomen;
- Osteopathic lesion;
- Segmental and somatic dysfunction;
- Segmental dysfunction;
- Somatic dysfunction;
- Visceral dysfunction.
On peut ensuite passer des heures à explorer les différentes catégories, pour voir les terminologies alternatives à la dysfonction somatique. Pour les curieux, cliquez ici et naviguez entre les différentes régions. Je conseille particulièrement le sacrum et le pelvis (deux catégories différentes) et leur longue liste de synonymes… En tout cas il y en a pour tous les goûts: les ostéos de tous les horizons, mais aussi les chiros, et en fait tous les thérapeutes manuels! cette nomenclature n’est absolument pas spécifique, il est biaisé et erroné de dire que la DS telle que les ostéopathes la définissent se trouve dans l’ICD-9.
ICD-10-CM
Cette classification changera au 1er octobre 2014 pour se transformer en ICD-10-CM, les dysfonctions somatiques auront alors le code M99.09, classées sous « (M99) Lésions biomécaniques, non classées ailleurs ». Un pas en avant, trois pas en arrière, la dysfonction somatique est donc classée dans les « lésions »… mais pas dans les pathologies osseuses, ce qui est un pas en avant! La dysfonction somatique est dans la même catégorie que les sténoses, les subluxations avec sténose… bref rien à voir avec « notre » DS.
Les 10 régions sont les mêmes que dans la 9ème classification, mais il n’y a plus les synonymes ou terminologies alternatives. Je reprends le même exemple de la tête: ICD-10-CM Diagnosis Codes > Diseases of the musculoskeletal system and connective tissue M00-M99 > Biomechanical lesions, not elsewhere classified M99-M99 > Biomechanical lesions, not elsewhere classified > M99.00 Segmental and somahttp://marjolainedey.wordpress.com/wp-admin/post-new.php?post_type=posttic dysfunction of head region.
- head region M99.00
- occipitocervical M99.00
Et c’est tout. Mais au fait, plutôt que de supposer et chercher, ne serait-il pas plus simple de demander à l’ICD ce qu’ils veulent dire par DS? Leur demander leur définition? Et bien je l’ai fait: je tape « somatic dysfunction », j’appuie sur entrée avec beaucoup d’espoir… « No results have been found for your search criteria.
J’ai continué mon voyage sur ce merveilleux site qui pique les yeux et là, j’ai trouvé une section qui m’a redonné le sourire.
2013 ICD-10-CM Procedure Codes > Osteopathic 7 > Anatomical Regions 7W
Chers ostéopathes de France et d’ailleurs, nous avons nos codes! Ces codes de procédures permettent de facturer les actes ostéopathiques et ainsi de les enregistrer dans la base de données géante de l’OMS pour établir des statistiques sur la fréquence d’utilisation et de traitement ostéopathique. Toujours divisés en 10 catégories, je vous recopie la première catégorie, la tête.
Qui est l’ostéo qui a décidé de sacrifier une technique et d’ajouter la légère différence des techniques énergies musculaires isotoniques vs isométriques? Qui est le développeur/secrétaire/encodeur qui s’est planté dans « forces basse vitesse grande amplitude » (Low Velocity High Amplitude)? qu’est-ce que la force articulaire levante (articulatory raising)?
Les chiropracteurs ont également leur propre section:
Je ne suis pas experte en chiro, mais il me semble que les techniques proposées font parties des plus courantes utilisées. A part peut être la première: manipulation non-manuelle de la tête, je ne suis pas sûre de bien visualiser.
Conclusion
Qu’est-ce qu’on peut en retirer? On nous aurait menti à l’insu de notre plein gré sur la présence de la DS dans l’ICD? faut toujours vérifier ses sources..Je ne le répèterai jamais assez. J’ai relu des articles sur le sujet de la classification en ostéopathie et je suis frappée par le manque d’analyse des auteurs: que la dysfonction somatique soit une lésion classifiée dans les pathologies osseuses n’inquiète personne? Suis-je la seule à avoir passé des heures sur la base de données ICD 9 et 10 et leurs instructions pour percer ce mystère? Les autres auteurs se sont ils contentés de la référence de Rumney en 1975?
Ma conclusion est donc que la dysfonction somatique (ostéopathique, ou utilisée par les ostéopathes) ne figure pas dans la classification internationale des maladies.
Notes pour mes D2 promo 2013 qui rendent leur mémoire dans les prochaines 48h, ne changez pas vos mémoires.
Note pour les correcteurs de mémoire CEESO, merci de ne pas pénaliser les étudiants, car je n’ai pas communiqué cette info en cours. J’ai effectué cette recherche cette semaine alors que j’écrivais un article et vérifiais mes sources. Ces résultats seront au programme dés l’année prochaine.
C’est extraordinaire de voir que nous avons des codes normalisés pour répertorier les techniques utilisées en ostéopathie! C’est super que nos confrères les chiropracteurs aient également eu la chance de participer à ces codes. Mais pourquoi est-ce que personne n’en parle? J’ai googlé dans tous les sens, aucun article en ostéo sur le sujet. Si le but est d’utiliser ces codes pour que l’ICD sache que les ostéopathes bossent, comment faire pour accéder à ce système? On pourrait déjà commencer par en parler!
Références
Rumney, I.C. The relevance of somatic dysfunction. J Am Osteopath Assoc 1975;74(8):723-5.
Classification internationale de l’OMS: http://www.icd9data.com et http://www.icd10data.com
Explication de l’ICD: http://www.who.int/classifications/icd/en/
Merci Marjo pour cette intéressante analyse. N’ayant pour ma part jamais lu l’ICD je ne savais pas que la DS était classée dans les ostéopathies.
Je suis allé visiter des collèges osteo aux USA, dont Chicago et Kirksville, en mars 2012 et l’utilisation de ces codes était nécessaire aux praticiens (osteo pratiquant des techniques manuelles – pas nombreux aux US c’est vrai) pour justifier un remboursement de la part des assurances. Les praticiens ont été obligés d’utiliser ces codes afin d’être pris en charge mais une utilisation particulière (voire détournée ?) leur est nécessaire afin d’obtenir des remboursements décents étant donné que les actes manuels osteo ne sont pas valorisés (de mémoire je crois qu’ils sont remboursés 3 fois moins que les actes médicaux).
Il faut certes mettre ceci dans le contexte ou les standards américains sont peut-etre différents des nôtres et se rappeler que les jeunes diplômés américains commencent leur carrière avec une dette massive favorisant le choix pour des professions permettant de rembourser leurs dettes comme la chirurgie, la radiologie mais pas la thérapie manuelle (je rappelle que les ostéopathes aux USA ont un statut relativement similaire aux médecins et peuvent donc choisir des spécialités médicales lors de leur internat ce qui d’ailleurs crée la fierté des écoles d’ostéopathie et limite le nombre d’ostéopathes pratiquant des techniques manuelles : environ 5% de la profession). Ils n’en sont pas moins ostéopathes probablement mais ceci est un autre débat.
Je me pose une question, vu que l’ICD a pour but de créer des stats afin d’informer les pouvoirs publics sur les éventuelles actions a mettre en place pour améliorer les conditions sanitaires d’un pays (si j’ai bien compris), est-il réellement utile d’avoir des codes différents pour les chiro et les osteo ? Sans parler d’agglomérer les professions sous une même étiquette (type thérapie manuelle, comme certains le proposent), ne serait-il pas logique de partages les mêmes codes étant donné que nous traitons sensiblement les mêmes symptômes et que nos outils diagnostics sont identiques (ce que nous appelons dysfonction somatique est un synonyme de la subluxation chiropratique : cf. page 4 de ce doc http://www.chiro.org/documentation/ABSTRACTS/Medicare_Documentation_ACA.pdf) ?
Bon lundi de Pâques a tous.
Merci Jerry pour ton commentaire. En ce qui concerne les remboursements, je pense que c’est pour cela que les nouveaux codes de « procédures » ont été crées: ils ne parlent plus de la dysfonction somatique ni de diagnostic, mais bien des traitements faits par les ostéopathes. Ainsi, il sera plus simple pour les ostéopathes américains de facturer leurs actes.
Ta question est légitime par rapport aux différence de code entre les ostéos et les chiros, évidemment il n’y a pas de réponse définitive, car cela relance l’éternel débat de la différence entre les métiers des thérapies manuelles. Pour l’ICD 10, je suppose que c’est justement parce que les ostéopathes sont médecins et les chiropracteurs ne le sont pas (aux Etats-Unis) que les codes de procédures sont différents.
Encore Merci pour ta lecture et ton analyse.
Merci Marjo pour cette analyse de l’ICD.
En effet la différence chiro osteo, c’est a dire médecin/non-medecin, crée surement un problème dans le partage des codes aux US.
Concernant la facture des actes qui pourrait être simplifiée aux US avec les nouveaux codes, je ne crois pas que ça puisse être le cas. Le problème n’est pas l’ICD mais les assurances la-bas (et en Europe ça commence a arriver…).
Je viens de retrouver mes notes de mon séjour aux US : une consultation de 15 min en médecine (type contrôle de diabète) est payée $100 par les assurances alors qu’une consultation de 15 min en ‘osteopathie’ (type prise en charge d’un symptôme musculosquelettique avec traitement manuel) est payee $25 par les assurances, soit 4 fois moins.
Le code ne change rien, c’est combien les assurances sont prêtes a valoriser un code qui influence le jeu.
Merci d’avoir pris le temps de répondre.
Intéressant, merci de partager cela avec nous!
Il semblerait que les chiffres que j’ai cites soient faux, d’après un collègue qui est actuellement aux USA. Désolé pour ça.
Il conseille cet article :
Karen T. Snider, DO; Douglas J. Jorgensen, DO, CPC. Billing and Coding for Osteopathic Manipulative Treatment. J Am Osteopath Assoc August 1, 2009 vol. 109 no. 8 409-413
accessible ici : http://www.jaoa.org/content/109/8/409.full
La définition de la dysfonction somatique (DS) proposée par Ira Rummey en 1968 a l’avantage d’être simple et didactique. Son défaut est qu’elle laisse supposer que la DS pourrait être « pathognomonique » du trouble fonctionnel. Qu’elle en serait la cause et qu’en traitant la DS, on traite le trouble fonctionnel. C’est un raccourci qu’on retrouve très souvent dans le discours des étudiants en ostéopathie, vraisemblablement parce que c’est celui que leur tiennent leurs enseignants. Or, la DS est une des expressions d’un phénomène physiologique d’adaptation de l’organisme à un processus contraignant (interne et/ou externe). Adaptation qui recrute préférentiellement la physiologie du système musculo squelettique et du tissu conjonctif. Que le processus contraignant cesse et le phénomène d’adaptation cessera et avec lui la DS.
Dès lors, tenter de classer la DS parmi les maladies du système musculo squelettique et du tissu conjonctif est une incohérence. La DS n’est pas une maladie sauf à considérer que toute déviation de la norme d’un système de régulation physiologique est une maladie. Il conviendrait de réaliser préalablement un travail de définition du trouble (des troubles) fonctionnel(s) comme l’OMS a commencé à le faire dans les « benchmarks for training in osteopathy pour éventuellement déterminer si une certaine systématique de DS apparait selon les troubles fonctionnels rencontrés.
J’arrive un peu tard dans la discussion. J’avais déjà consulté l’ICD dans un de mes tentatives pour rattraper mon retard en matière de DS mais je n’avais pas eu la lucidité critique que tu as si bien exposée ici.
Ce qui m’avait le plus frappé c’est la formulation « not elsewhere classified ».
Je n’ai pas pu m’empêcher de m’étonner que les ostéos étaient si fiers de faire référence à quelque chose d’ « officiellement reconnu » – la DS – alors que cette chose figure justement dans un fourre-tout baptisé « divers ». Perso, ce n’est pas l’idée que j’ai de quelque chose de classé. Je n’ai pas cherché mais on devrait pouvoir trouver, au moins, deux modes de classification. L’un, positif, basé sur la description précise et positive des éléments qui s’y trouvent, et l’autre mode, par défaut, où on décrit une chose en disant qu’elle n’appartient pas à tout ce qui a été décrit jusqu’alors. Ce dernier mode ne nous renseigne en rien sur la nature de ce qui s’y trouve et n’a probablement pas la même valeur qu’une classification positive.
Digression mise à part, la désillusion est souvent salutaire, et les ostéos, qui ont l’avantage et l’inconvénient de raisonner dans un monde qui leur est propre, trouveront peut-être ici de quoi atterrir en douceur…
Il est très dommage de voir classé en « not elsewhere classified » un phénomène physiologique, comme nous le rappelle Pascal Javerliat, d’adaptation à un facteur de contrainte. Pour éclairer le débat, je vous propose la lecture de l’article suivant : http://www.osteopathie-france.net/pro-articles/lesion-osteo
Votre avis, vos avis m’intéressent. ( upinet1pierre.renaudeau@orange.fr)
Cordialement