formation – Marjolaine Dey https://marjolainedey.com Ostéopathie Sun, 08 Mar 2015 19:15:15 +0000 fr-FR hourly 1 S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=interview-osteo-royaume-uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/#comments Sun, 08 Mar 2015 17:52:12 +0000 http://marjolainedey.com/?p=714 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Lorsque j’étais encore adolescente et que j’ai choisi ma formation ostéopathique, je me suis naturellement tournée vers les écoles française. En 2000, la profession n’était pas encore reconnue: j’ai rencontré de nombreux ostéopathes ravis de me faire part de leurs procès pour pratique illégale de l’ostéopathie et de leurs six années d’études dans des écoles privées.
Ravie de ces rencontres, j’en ai fais le bilan à mes parents, qui m’ont répondu à peu près en ces termes: « Tu veux devenir ostéo, une profession non reconnue, aller dans une école privée hors de prix, pour obtenir une feuille de chou sans aucune équivalence, pas de niveau universitaire et avec un niveau bac +0? »

Je me suis donc tournée vers les ostéopathes de ma ville ayant des histoires différentes: un kiné devenu ostéo, un ostéo double-cursus franco-anglais et un autre ayant fait toutes ses études en Angleterre. A ce moment là, j’avais une idée fausse de la masso-kinésithérapie: je ne connaissais que les kinés de villes qui massaient des personnes d’un certain âge deux fois par semaine jusqu’à ce que mort s’en suivre. Cela ne me passionnait pas. Si j’avais rencontre des kinés hospitaliers, qui ont un champ d’action spécifique, des résultats et une autre philosophie de travail, j’aurais peut être envisagé cette carrière. Mais faire ces études, masser des fesses puis bosser le soir et le week-end pour devenir ostéo ne semblait pas me convenir.
Les ostéos à double cursus ne m’ont pas plu non plus, cela me semblait trop long et trop compliqué et voulait dire que pendant mes études en France, je vivrais chez mes parents (que j’adore) mais je me voyais plutôt étudiante épanouie qui rentre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (et mes parents aussi).

Directement le portail d’information, « UCAS » pour trouver tous les cursus anglais dans les meilleures universités du Royaume-Uni. A ce moment, trois écoles étaient recensées. J’ai contacté ces écoles, j’ai reçu un accueil impeccable et j’ai été invitée à visiter les campus. Une fois sur place, je suis tombée amoureuse de Londres (pas Maidstone), de la vie étudiante, des écoles, des étudiants… et mes parents ont apprécié le professionnalisme, la reconnaissance professionnelle, les opportunités universitaires et les petits boulots pour payer les études!

Je suis allé me former à la BCNO (maintenant BCOM) dans ces locaux centenaires, les professeurs aux cheveux blancs et cette ambiance sérieuse que je cherchais. J’ai vu la bibliothèque ostéopathique, la bibliothèque universitaire, le campus, les possibilités et la ville de Londres: sublime! Pour convaincre mes parents, le Bachelor de Science (bac +3) reconnu en Europe, la possibilité de Master (bac +5), la facilité pour revenir en France… nous sommes tombés d’accord. N’ayant que 17 ans lors de mon déménagement à Londres, j’étais paralysée: étant mineure, je ne pouvais pas avoir de compte en banque, de téléphone portable, d’appart … nous avons trouvé des solutions adaptées et j’ai fais ma rentrée! Quatre ans plus tard, mon diplôme en poche, et l’inscription au GOsC, le monde m’a ouvert ses portes! L’inscription à l’ordre des ostéopathes du Royaume Uni est le Saint Graal pour pratiquer et passer les équivalences dans de nombreux pays (notamment anglophones).

Ce n’est pas le cas des jeunes qui sortent des écoles en France. Heureusement la législation a avancé, mais les jeunes diplômés ostéopathes français n’ont pas ces opportunités. Pour un français, venir pratiquer au Royaume-Uni est un parcours du combattant. Pour ceux qui le souhaiteraient, j’ai interviewé une diplômée du CEESO Paris qui a combattu pour obtenir son « agrément » GOsC.

Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions !

Etant ma première intervieweuse, c’est donc avec plaisir que je vais essayer de répondre à tes questions !

Peux-tu nous décrire ton parcours ostéopathique depuis ton choix d’école, ta sortie et ce que tu as fait depuis? (école, motivations)

Mon parcours ostéopathique a commencé par l’intégration du CEESO Paris.

Soucieuse d’intégrer une bonne école, j’ai arpenté la quasi-totalité des écoles d’île de France afin d’en trouver une solide et réputée. Grace à la transparence de son programme et les dissections dispensées à l’université de médecine Paris Descartes, mon choix s’est porté sur le CEESO Paris.

À l’obtention de mon diplôme il y a bientôt 2 ans, j’ai été contactée par le directeur d’OstéoEntreprise/Néoforma afin de devenir l’ostéopathe attitrée chez Samsung et Google France où je continue d’exercer. Également, je suis intervenante pour des formations en entreprise sur les troubles musculo-squelettiques.

En parallèle j’ai commencé par un premier assistanat à Rueil-Malmaison, puis à Chartres ; et je débute maintenant dans un cabinet à Paris, en collaboration avec un kinésithérapeute spécialisé dans les sportifs de haut niveau.

Avec des amis de l’école, nous avons monté une association sportive –ActiveOsteo- qui propose l’intervention d’ostéopathes sur des évènements sportifs.

Ce planning me permet d’avoir des semaines stimulantes, évitant la monotonie du cabinet. J’aime intervenir sur différents endroits, ceci me permet d’avoir une patientèle diversifiée et de découvrir des gens de différents horizons.

(En tant qu’étudiante, j’ai eu le droit à des discours terrifiants sur l’avenir des ostéopathes en France ; aux conditions difficiles d’installation, de création de patientèle et j’en passe. Je ne vais donc pas y aller par 4 chemins, oui la sortie d’école n’est pas rose et cela entraine des moments de doute. Mais si vous êtes motivés, que vous aimez votre métier et que vous êtes un minimum doué -quand même-, rien ne vous arrêtera !)

Quelles sont tes centres d’intérêts ostéopathiques ? (sport, bébé, …) ou qu’est-ce qui te plait dans la pratique de l’ostéopathie ?

Étant amoureuse de mon métier et de nature curieuse, je dois dire que tout me plait dans la pratique ostéopathique !

J’apprécie traiter tout type de patient et d’autant plus de pouvoir les soulager à ma mesure.

J’ai donc effectué des formations diplômantes pour la prise en charge des sportifs (Université de médecine de Bordeaux), de K-tape, de posturologie… Notre métier exige que nous connaissions et comprenions le corps dans sa complexité –ça tombe bien, je ne me lasse pas d’apprendre.

Quelles ont été tes motivations pour te pencher vers le départ à l’étranger ? Quel est ton niveau d’anglais ?

De nationalité belge, j’ai beaucoup déménagé étant enfant ce qui m’a sans doute transmis le syndrome de la bougeotte. J’ai d’abord pensé à un retour au pays, où l’ostéopathie y est bien mieux réglementée et reconnue par l’état. Puis je me suis rendue compte que je souhaitais aller dans un pays où l’ostéopathie pouvait être développée.

Je pense que mon désir d’expatriation s’est renforcé par deux choses : la complexité du système français qui a actuellement tendance à freiner toute ambition ; et mon rêve de vivre en tongues.

Je suis fluent en anglais ; je pense que ceci s’explique par une partie de ma scolarisation au Lycée Français de Bruxelles où le niveau de langue est nettement plus élevé qu’en France (sans rancune).

Quels pays t’ont tenté et pourquoi ?

Je suis attirée par Singapour et l’Angleterre.

L’Asie car il y a énormément de choses à développer au niveau ostéopathique avec un cadre de vie dépaysant; L’Angleterre et tout particulièrement Londres car j’adore cette ville, l’ostéopathie y est considérée, bien réglementée et encore une fois pour la simplicité de leur système.

Quel a été ton parcours pour obtenir une équivalence au Royaume-Uni ?

L’obtention de l’équivalence anglaise de diplôme m’a pris environ un an. Je suis d’abord entrée en contact avec le GOsC qui m’a envoyé toutes les démarches à suivre. Le parcours s’effectue en 4 étapes :

1-Analyse de votre profil, de vos résultats scolaires sur 5 ans et du programme de l’école dont vous êtes diplômés (si vous sortez d’une mauvaise école vous êtes éliminés à la première étape). Si vous êtes acceptés, vous avez le droit de passer à la 2ème étape ;

2- Examen écrit en anglais avec envoie de 50 fiches patients en anglais

3- Oral : prise en charge de 2 patients dans la clinique de la BSO à Londres devant un jury de 2 ostéopathes anglais avec pour chaque patient un débriefing devant un jury de 3 personnes ; cet examen s’apparente au clinicat.

4-Analyse de vos résultats aux 3 précédentes étapes et de votre casier judiciaire.

Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai pris des cours d’anglais médical pour préparer l’examen oral. Si vous souhaitez vous investir dans cette aventure, je vous conseille vivement de d’abord travailler votre niveau d’anglais.

Etait-il aisé de trouver des informations sur la marche à suivre ? Où as-tu trouvé les informations nécessaires à tes démarches ? 

J’ai facilement trouvé l’ensemble des informations sur le site du GOsBC –General Osteopathic British Council http://www.osteopathy.org.uk/home/ – à la rubrique « Training and Registration » puis « How to register with the GOsC ».

J’ai envoyé un mail à l’adresse indiquée et ai obtenu une réponse rapide m’indiquant les démarches à suivre pour commencer la procédure. Le GOsC est très efficace pour cela.

Quelles ont été les plus grandes difficultés que tu as rencontrées au cours de tes aventures ?

Les plus grandes difficultés ont été la patience d’attendre la validation entre chaque étape, ce qui n’était clairement pas une de mes qualités quand j’ai commencé cette aventure.

Également, chaque document envoyé devait être accompagné de sa traduction assermentée en anglais, ce qui coûte extrêmement cher.

L’écrit a été de loin l’épreuve la plus difficile.

A tous les aventuriers souhaitant se lancer : armez vous de patience, volonté et détermination !

Quels ont été les meilleurs moments ?

Les meilleurs moments ont été le courrier m’annonçant la validation de mon oral, puis le courrier final m’annonçant que j’étais enregistrée auprès du GOsC et que je pouvais exercer à l’étranger. Après un an, mon rêve devenait réalité; j’ai eu du mal à réaliser…

Je remercie encore une fois tous ceux qui ont cru en moi et m’ont aidé à déboucher le champagne.

Et la suite, tu l’envisages comment ? 

La suite je l’envisage en tongues en Asie ! Et pourquoi pas un jour l’Angleterre…

Merci !

 

Pour en savoir plus sur l’expatriation, cliquez sur la rubrique « s’exporter en tant qu’ostéopathe ».

 

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’enseignement https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement https://marjolainedey.com/sexporter-en-tant-quosteopathe-lenseignement/#respond Wed, 06 Mar 2013 23:15:22 +0000 http://marjolainedey.wordpress.com/?p=343 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’enseignement est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

« Tiens, quelques flocons. Avant que je ne puisse m’en rendre compte, le trottoir pourtant dégagé cette après-midi par les employés … Continuer la lecture

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« Tiens, quelques flocons. Avant que je ne puisse m’en rendre compte, le trottoir pourtant dégagé cette après-midi par les employés municipaux et les engins mécanisés devint blanc. Les locaux se pressent, certains courent – je ressens dans leur gestuelle une notion de panique. Je m’arrête, naïvement, pour regarder autour de moi. Le vent se lève. Je regarde vers le ciel: la neige s’est intensifiée. Je me remets en route, les yeux plissés car les flocons de neige m’agressent. Mes oreilles piquent. Mes joues brûlent. Plus que quelques minutes de marche. La progression devient plus difficile: il y a déjà un centimètre de neige fraîche par terre, immédiatement gelée au contact du revêtement congelé. Je ralentis le rythme, augmente mon polygone de sustentation (nous sommes en bonne compagnie) et adopte la démarche du « canard » qui réveille des courbatures dues au derniers jours passés à marcher sur le verglas et la neige. Il n’y a plus personne dans la rue, j’ai parcouru 300 mètres à peine depuis les premiers flocons.
Je me réfugie à l’intérieur d’une supérette, comme la plus part des badauds. Je déambule au hasard des rayons: le risotto est donc placé ici à côté des couches. La charcuterie à côté de la bière (logique) et les légumes (melon cantaloube, ananas, mûres: à mon avis le concept du locavore n’est pas encore arrivé jusqu’ici) sont dans le même rayon que les produits hygiéniques… J’achète une soupe de myrtilles à emporter et je retourne affronter les forces de la nature.
Un véritable blizzard. Je me couvre le visage au mieux, je mets ma capuche (heureusement que j’ai pris mon manteau spécial grand froid acheté à Guangzhou) et je continue à affronter la tempête. Je ne suis plus qu’à quelques centaines de mètres du chaud, du calme et du réconfort. Ce temps apprend la patience et l’endurance: cette après-midi j’ai profité du soleil qui brillait fort et faisait frondre la neige! Maintenant, il ne faut pas se presser, rester calme et progresser à son rythme en Finlande. » Souvenirs: en rentrant de ma 3ème journée de la semaine Internationale de la Metropolia, à Helsinki. 06/03/2013.

S’exporter en tant qu’ostéopathe: l’enseignement

Une fois qu’on a étudié, pratiqué et continué à se former, on peut éventuellement partager ses connaissances avec d’autres: des confrères, des collègues, des étudiants… (évitez la famille et les amis, ils ont déjà donné pendant vos études: « Tu sais, il y a plus de la moitié des os du corps humain uniquement dans les mains et les pieds? Tiens, à ton avis, combien de muscles sont requis pour sourire? »). Lorsqu’on commence à se sentir à l’aise avec ses compétences d’ostéopathe, quelques années d’expériences et si en plus vous êtes bon orateur; je vous conseille l’enseignement.

Écoles d’ostéopathie

L’avantage de l’inconvénient: autant d’écoles en France, il faut beaucoup de profs. Par forcément bien payés, ni bien formés (mais ça c’est un autre problème). En général, je vous conseille de contacter votre ancienne école et/ou les écoles les plus proches de chez vous pour savoir s’ils recrutent.

On commence logiquement en tant qu’assistant dans la majorité des écoles d’ostéopathie (certaines écoles proposent des postes d’enseignant dés votre première année, sans expérience de cours ni de cabinet, attention danger: votre nom ne doit pas être associé à une école de qualité incertaine) ou parfois tuteur de clinique (évidemment je ne vous conseille pas les écoles qui n’ont pas de clinique/dispensaire).

En général, les écoles recrutent de manière permanente. Les enseignants et assistants peuvent varier fréquemment (changement d’horaires d’un cours/emploi du temps, contraintes des professions libérales etc) donc il ne faut pas hésiter à contacter plusieurs écoles.

Les candidatures qui retiendront l’attention seront évidemment celles des praticiens ayant le plus d’expérience. Il est important de noter les formations que vous avez faite après le diplôme, afin de montrer votre dynamisme. Un intérêt pour la recherche et l’international est toujours un plus.

En ce qui concerne les candidatures, en général on peut trouver des informations sur le recrutement directement sur les sites des écoles. Je conseille toujours le trois-en-un: snail-mail (courrier par voie postal), e-mail et téléphone.
En environ 5 secondes en passant par Google, j’ai trouvé facilement un formulaire de recrutement sur la page d’accueil des CEESO (Paris et Lyon: attention, il faut être diplômé depuis au moins 3 ans pour postuler) ainsi qu’un billet  d’information sur le site d’ISO Lille (pas de détail sur les compétences ou l’expérience).
Puis j’ai bien pris 5 minutes pour fouiller d’autres sites (COS, ESO, Ostéobio) mais je suis rentrée bredouille. Par contre je suis très fière d’avoir trouvé une annonce pour recrutement d’un « ostéopathe humain » – n’est-ce pas un peu discriminatoire pour les ostéos de type inhumains? – en tout cas, la page a eu le mérite d’être trouvée, pour du recrutement de formateurs dans une école d’ostéo équine et canine. Je ne connais pas les détails car je découvre l’existence de cette structure, c’est à titre d’information uniquement pour les ostéopathes du côté de Rouen!

Facultés

Il est possible de devenir vacataire à la Fac et ainsi de diriger des TD ou TP – je dirais simplement que la rémunération ne sera pas votre motivation principale. Rendez-vous sur le site Internet de la Fac la plus proche de chez vous, recherchez recrutement vacataire et renseignez-vous bien sur les différentes filières de la Fac: c’est en général l’enseignant-chercheur responsable de la matière ou le chargé de département qui recrute. J’ai déjà été vacataire à la Fac d’Evry, pour le département des langues – TD de méthode de recherche scientifique en anglais – que j’ai réussi à décrocher car j’ai un Bachelor de Science, que j’ai validé grâce à un mémoire. J’ai fais valoir cette expérience de recherche dans les bases de données (PubMed, Cochrane, Embase) et ainsi j’ai été choisie… par mail!

Je vous encourage à tenter l’expérience, surtout si vous vous êtes installés près d’une fac, même si vous n’êtes pas recruté, vous pourrez toujours faire parler de vous et peut être recruter des patients.

A l’étranger

C’est là que ça devient intéressant, pour moi il y a deux solutions: les échanges entre écoles/universités et la formation PG. Il est recommandé de parler une langue étrangère, mais ce n’est pas obligatoire car heureusement il y a les traducteurs pour nous aider! La formation via un traducteur peut être extrêmement difficile et pénible (pour tout le monde) car il est difficile d’interagir avec le groupe.

Pour ceux qui enseignent en France, il y a des réseaux spécifiques à l’enseignement supérieur permettent aux enseignants de poursuivre une « mobilité » c’est à dire se rendre dans un autre pays afin de diffuser leur(s) savoir(s). J’en connais deux très bien, pour les avoir utilisées:

Erasmus: non, ce n’est pas que pour boire trop d’alcool dans une fac lointaine! Les échanges Erasmus concernent également les profs. Je suis actuellement en mobilité à la Metropolia à Helsinki grâce à Erasmus et le CEESO Paris. Vérifiez que l’école dans laquelle vous êtes a validé la charte Erasmus (cahier des charges +++): j’ai googlé « école ostéopathie erasmus » et j’en ai trouvé plein! Les démarches européennes sont toujours difficiles, armez vous de patience (et dans mon cas de calissons, pour le coordinateur Erasmus de mon école)

OsEAN: association d’écoles d’ostéopathie européenne. Évidemment, votre école doit être membre du réseau – il n’y a que 3 écoles en France: les CEESO, l’IDHEO et l’ISO Paris.

Sans parternariat mais avec style: il est possible, par simple contact, de discuter avec des responsables d’écoles et de leur proposer une formation ponctuelle. Je vous invite à surfer sur le web pour découvrir les écoles qui vous intéresserez et leur proposer une intervention ponctuelle. Cette démarche est généralement effectuée uniquement par les ostéopathes-formateurs de haut niveau. Quoi qu’il en soit, c’est simplement par manque d’optimisme des autres! En ces temps difficile, il y a moins d’argent – c’est un fait – surtout que la majorité des structures de formation en Europe sont privées. N’empêche ça vaut la peine de tenter votre chance, si vous avez une expertise dans un domaine particulier.

Ensuite, il faut connaître des « bons plans« : il faut parler, réseauter, rencontrer… c’est ainsi qu’on se fait des contacts. J’en partagerai aujourd’hui deux avec vous:
– Semaine internationale de Metropolia: une fois par an, l’université de la Metropolia d’Helsinki, dont fait partie le seul département ostéopathie universitaire de Finlande (formation en 4 ans, ostéo en exclusivité) organise une semaine internationale. Pendant une semaine, des chercheurs, enseignants et professionnels viennent transmettre aux étudiants Finnois et étrangers qui font le déplacement pour l’occasion. J’ai discuté avec la coordinatrice Internationale cette après-midi, elle m’a dit qu’elle serait ouverte aux propositions faites par des ostéopathes « indépendants » qui ne dépendent pas d’une école ou université. Attention – cela signifie: aucun financement – mais la possibilité de dormir chez l’habitant (les organisateurs sur place peuvent proposer cette solution), la possibilité de rencontrer des personnes passionnantes et d’enseigner! Le meilleur moyen de se faire de l’expérience est encore le bénévolat… Profitez-en pour découvrir la Finlande: les saunas, le saumon à foison et le blizzard (voir début de ce billet). Contact via facebook par exemple ou directement à la coordinatrice internationale de « Health Care and Social Services« .
– Ostéopathie débutante: un de mes amis est enseignant en ostéopathie à la Fac de Swansea (GB) et chercher à rencontrer des personnes motiver pour aller chez eux donner des cours de manière ponctuelle. Plus difficile de manière prolongée, car il faut être accrédité GOsC pour pratiquer en GB. Pourquoi pas? Vous parlez italien? il y a de nombreuses écoles qui ouvrent leurs portes actuellement et cherchent des formateurs! Renseignez-vous!

En formation post-graduée

De la même manière, il y a des instituts de formation qui sont friands des « p’tits français » car nous avons la réputation au niveau européen d’avoir un excellent niveau en ostéopathie viscérale (merci, entre autres, Monsieur Barral). Tentez votre chance, la formation à l’étranger peut être vraiment enrichissante: d’un point de vue ostéopathique (rencontre avec d’autres professionnels qui ont souvent une approche différente).
J’ai été aider à animer une formation en Allemagne, par exemple, parce que j’ai des notions de bases dans cette langue germanique poétique et que je connaissais la copine de la soeur de la tante de la formatrice… Tout est une question d’opportunité. Sachez les créer.

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