Marjolaine Dey https://marjolainedey.com Ostéopathie Sun, 28 Jun 2020 21:01:15 +0000 fr-FR hourly 1 Fermeture du cabinet… réouverture le 11 mai ! https://marjolainedey.com/fermeture-du-cabinet-jusqua-nouvel-ordre/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=fermeture-du-cabinet-jusqua-nouvel-ordre https://marjolainedey.com/fermeture-du-cabinet-jusqua-nouvel-ordre/#respond Sun, 15 Mar 2020 18:08:35 +0000 https://marjolainedey.com/?p=2223 Cet article Fermeture du cabinet… réouverture le 11 mai ! est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Je reste disponible par mail: contact@marjolainedey.com et par téléphone: 06.95.45.43.47. pour toute question, information. N’hésitez pas, je serai là prête … Continuer la lecture

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Je reste disponible par mail: contact@marjolainedey.com

et par téléphone: 06.95.45.43.47. pour toute question, information. N’hésitez pas, je serai là prête à répondre à toutes les questions!

Je pense notamment aux parents des bébés qui ne bougent pas la tête… n’hésitez pas à regarder notre chaine YouTube Les ostéos font des vidéos, il y a plein de vidéos de conseil de prévention pour limiter la déformation de crâne ! et des exercices pour les grands, pour limiter les douleurs en cas de torticolis ou lumbago aigü.

En attendant, profitons de ces moments en famille… en espérant passer entre les gouttes.

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Recommandations de bonne pratique: les déformations crâniennes positionnelles https://marjolainedey.com/recommandations-de-bonne-pratique-les-deformations-craniennes-positionnelles/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=recommandations-de-bonne-pratique-les-deformations-craniennes-positionnelles https://marjolainedey.com/recommandations-de-bonne-pratique-les-deformations-craniennes-positionnelles/#respond Sat, 07 Mar 2020 21:04:59 +0000 https://marjolainedey.com/?p=2218 Cet article Recommandations de bonne pratique: les déformations crâniennes positionnelles est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Le moment tant attendu est arrivé: la Haute Autorité de Santé a publié des recommandations de bonne pratique le 5 … Continuer la lecture

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Le moment tant attendu est arrivé: la Haute Autorité de Santé a publié des recommandations de bonne pratique le 5 mars 2020, au sujet des déformations crâniennes positionnelles (que l’on appelle en langage courant tête plate, et chez les pros la plagiocépalie ou brachycéphalie). C’est une excellente nouvelle parce que nous étions tous très embêtés: le couchage sur le dos est recommandé pour limiter la mort inattendue du nourrisson (anciennement mort subite) mais cela augmente le facteur de risque de déformation du crâne. Comment faire pour orienter les parents au mieux, pour protéger leurs enfants du risque de mort subite et de tête plate?

La fiche est très bien faite, je vous invite à aller la lire (cliquer ici pour le lien), je vous propose ici mon analyse et les conseils que je continuerai à donner au cabinet – car je suis soulagée de voir que je suivais déjà les recommandations de bonne pratique avant leur publication! Je décris dans un précédent article mon point de vue sur la plagiocéphalie, ses définitions et sa prévention, allez le voir ici.

La HAS répète les conditions de sécurité optimales pour le sommeil la nuit:
– bébé sur le dos, lit à barreaux, pas de tour de lit, pas de doudou/peluche/oreiller, pas de couverture mais plutôt une gigoteuse;
– température de la pièce de 18 à 20°;
– dans la chambre des parents/un parent dort dans la même chambre, avec des surfaces de couchage distinctes.

Ce qui veut dire que pendant la JOURNÉE, SOUS SURVEILLANCE, il est bénéfique et recommandé de proposer d’autres positions au bébé que seulement sur le dos. Pas forcément dans un cocon, un transat ou autre matériel de puériculture, mais directement sur un tapis sur le sol. Cela encourage la motricité libre du bébé, qui ainsi peut se développer correctement.
Je précise que cela est possible dés la naissance. De nombreux parents attendent des semaines voire des mois avant de proposer la position sur le ventre EN ÉVEIL SOUS SURVEILLANCE à leur bébé et c’est bien dommage! On peut également poser les bébés sur le tapis d’éveil sur un de leur côté, pour qu’ils découvrent cette latéralisation!
Personnellement je recommande un tapis de yoga ou de pilates (un peu plus épais) plutôt que le tapis d’éveil vendu en magasin de puériculture, car je trouve que les bébés sont bien protégés du froid éventuel du sol et la surface est anti-dérapante, ce qui facilite leurs progressions motrices.

Si le bébé n’a pas une mobilité optimale de la colonne vertébrale, il va alors tourner la tête toujours du même côté et parfois tout le corps dans le même sens (appelé virgule ou « en banane ») ce qui peut amener à une déformation du crâne lorsque son crâne est malléable (moins de 6 mois), dans ce cas la HAS recommande les choses suivantes:
– un bilan sur les facteurs de risque dés la maternité pour informer les parents (!) puis à chaque visite de contrôle jusqu’à un an;
– stimuler le bébé pour qu’il soit encouragé à tourner la tête vers son côté difficile;
– en période d’éveil et sous surveillance: mettre le bébé sur le ventre et le côté;
– informer les parents sur la motricité libre et donner des conseils;
– encourager l’allaitement maternel qui est protecteur;
– porter le bébé dans les bras et en écharpe;
– gestuelle du quotidien: enrouler les épaules et le bassin (attention aux porte-bébés dits physiologiques, où les jambes sont raides!);
– Il est recommandé d’adresser les enfants présentant un torticolis postural ou musculaire vers un kinésithérapeute à orientation pédiatrique, dés le premier mois de vie. Une ordonnance type pour rééducation neuromotrice d’une asymétrie posturale doit spécifier les éléments suivants : indication médicale, organe cible, localisation, objectifs des soins.

C’est donc le médecin/pédiatre dés la maternité qui devrait faire le premier dépistage, puis le médecin qui effectue le suivi de l’enfant dans sa première année de vie. Mais également les sage-femmes pendant la préparation à la naissance, les professionnels de la PMI et si besoin les kinés pédiatriques.

Et l’ostéopathie?

Nous savons qu’il y a peu d’articles scientifiques publiés sur le thème de l’ostéopathie, problème de financement notamment pour la recherche en ostéo. Nous attendions avec impatience la « sentence » de la HAS, qui base ses recommandations uniquement sur les travaux de recherche. Voici un extrait du mémo:

  • Actuellement les données scientifiques ne permettent pas de recommander l’ostéopathie. Une approche ostéopathique à orientation pédiatrique peut être associée à la kinésithérapie en deuxième intention dans le cadre d’une prise en charge pluri-professionnelle.

Et c’est une formidable victoire pour toute la profession, car même si nous n’avons pas les données publiées, la HAS rédige qu’il n’y aurait pas de contre-indications pour l’ostéo chez les nourrissons souffrant de déformations crâniennes. Cela va désormais motiver toute une génération d’étudiants ostéopathes à publier, pour apporter les preuves nécessaires à la prise en considération de l’ostéopathie. Vu que certains ostéopathes reçoivent en consultation des bébés, ils peuvent être des acteurs importants pour le dépistage et la mise en place de conseils. Ce maillon supplémentaire est un réel atout.

Pourquoi cela réjouit les détracteurs de l’ostéopathie

Tout simplement parce le rapport cite un état de fait: il n’y a pas assez de preuves des effets de la pratique ostéopathique. Je suis la première à le déplorer et c’est une de mes motivations pour écrire dans ce blog (un peu délaissé ces derniers temps, il est vrai!) pour vulgariser la recherche scientifique et la proposer aux ostéopathes mais aussi au grand public.

Pour moi, cela ne veut pas dire que l’ostéopathie n’a pas sa place, ou n’est pas efficace. C’est simplement que pour l’instant il n’y a pas assez de preuves écrites. Cela me donne envie de faire des résumés des articles déjà publiés pour un prochain billet sur le blog pour montrer qu’il y a bien des preuves d’efficacité, mais que pour l’instant le niveau de preuve n’est pas assez élevé. Cela viendra, les ostéopathes (et autres thérapeutes manuels!) vont dans le sens de la recherche.

En lisant les tweets et autre publications sur les réseaux sociaux, les habituels détracteurs de l’ostéopathie prétendent que les parents et leurs bébés vont désormais déserter les cabinets d’ostéopathie. Personnellement, je souhaiterais voir moins de bébés déformés dans mon cabinet. Mais actuellement, aucun dépistage n’est fait, aucun conseil n’est donné. Rares sont les médecins formés au dépistage et aux conseils à donner. Rares sont les kinés pédiatriques qui ont la possibilité de recevoir les bébés rapidement! La majorité du temps, on dit aux parents que ça passera tout seul. Cela ne satisfait pas les parents, qui vont chercher chez l’ostéopathe un deuxième avis. D’où l’importance de ces recommandations de bonne pratique.
Le jour où tous les bébés à problèmes seront dépistés, que la prévention sera suffisamment efficace et que les bébés ayant un torticolis seront reçus par des kinés pédiatriques spécialisés, en effet les ostéopathes/thérapeutes manuels non médicaux n’auront plus à assurer le dépistage et la prévention. Et ça sera une énorme victoire pour les bébés. En attendant, nous continuerons à assurer ce service auprès des parents.

D’autre part, le communiqué de presse est moins précis que le mémo et énonce dans sa phrase d’ouverture : « Source d’inquiétude pour les parents, les plagiocéphalies – déformations crâniennes positionnelles – sont bénignes et disparaissent naturellement vers l’âge de deux ans. »

En effet, si les déformations de crânes sont bénignes et disparaissent, pourquoi en faire tout un flan? Dans ce cas, quel intérêt de consulter pédiatre/médecin, kiné et éventuellement ostéopathe?

La publication plus longue indique en revanche: « En cas d’absence d’amélioration de la déformation crânienne après une prise en charge adaptée, une orientation précoce (fin du premier semestre) par le médecin qui suit l’enfant vers un centre de compétences ou de référence des malformations cranio-faciales est recommandée. »
Encore une subtilité qui n’a pas fini de faire parler d’elle… Si j’ai bien compris, si cela ne s’améliore pas à 6 mois, il faut consulter… mais cela disparaitra naturellement… sauf que ce n’est pas toujours le cas.
Comme d’habitude, cette ambivalence sera encore source de confusion pour les parents.

Pourquoi c’est un pas en avant pour les ostéos?

Malgré le peu de données publiées, la HAS indique que l’ostéopathie peut être utilisée dans une prise en charge pluri-disciplinaire, c’est à dire inscrire l’ostéopathie « non médicale » dans un parcours de soin, c’est ce qui se passe en réalité, mais ce n’était pas encore gravé dans le marbre! Cette affirmation reconnait la place prise par les ostéopathes.

Le simple fait que l’ostéopathie soit inscrite dans le mémo est une première victoire. Il y a des ostéopathes qui ont été impliqués dans la rédaction du texte, malgré « l’absence de preuve » mais au vu de la popularité de cette prise en charge. C’est une initiative courageuse de la HAS, que je salue.

Donc finalement ça se remet tout seul ou pas?

Pour moi cette question a deux implications.
– Est-ce qu’il y a des enfants et des adultes qui conservent une asymétrie visible (arrière du crâne, oreilles, visage)? La réponse est OUI.
– Est-ce que ces asymétries entrainent des difficultés dans l’enfance ou à l’âge adulte? La HAS tire la conclusion qu’ « aucune publication scientifique ne fait état de difficultés chez l’enfant qui a/aurait eu une déformation crânienne. »
L’absence de preuve ne veut pas dire que cela n’existe pas, cela veut juste dire que pour l’instant nous n’avons pas de réponse officielle.

Le rapport précise tout de même dans la partie « Complications possibles de la déformation crânienne positionnelle » :

« Aucune donnée de la littérature ne permet de conclure à un lien de causalité entre DCP et retard neurodéveloppemental, troubles spécifiques ophtalmologiques, oculomoteurs, ou vestibulaires.
Seuls les troubles de l’articulé dentaire avec latéromandibulie, les troubles posturaux (risque de rétraction musculaire) peuvent être retrouvés dans les formes sévères de plagiocéphalie fronto-occipitale.
Dans les formes plus prononcées et en l’absence d’une prise en charge adaptée et précoce, les retentissements morphologiques ou esthétiques peuvent persister.« 

Ce que je retiens ici c’est qu’il peut donc bien y avoir des conséquences à long terme. Malgré cela, le mémo se veut rassurant en précisant que tout cela est bénin et se remet en place. C’est évidemment très frustrant pour les parents ayant des bébés avec des déformations crâniennes : cela manque de clarté. Que croire?
C’est d’autant plus difficile à entendre pour les parents des enfants qui ont gardé leurs têtes déformées et parfois des difficultés neurodéveloppementales. Dans ces cas, on peut se poser la fameuse question de l’oeuf et de la poule: la plagiocéphalie serait-elle, dans certain cas, un symptôme d’une autre difficulté? Comment dans ce cas faire la différence entre les déformations simplement mécaniques et celles qui sont le premier signe d’un autre problème? Cette fois, la HAS ne répond pas à la question. Cet aspect du rapport reste assez maladroit et plutôt contradictoire.

Ma conclusion

Ces recommandations de bonne pratique, c’est le résumé de ce que je dis déjà en cabinet. C’est un grand pas en avant de voir tout cela noir sur blanc. Cela permet d’apporter un cadre.

De manière très personnelle, je vois ce que j’apporte aujourd’hui à mes petits patients et qu’ils n’obtiennent nulle part ailleurs. C’est quelque chose que les professionnels des maternités, hospitaliers et de ville n’ont simplement pas le temps de faire. Certains manquent de formation en la matière, c’est sûr, mais pour moi c’est le manque de temps. Quand on voit certaines mamans qui n’ont pas pu être accompagnées correctement dans leur allaitement, que certains jeunes parents n’ont pas vu comment donner le bain du nouveau né, ni la DRP… je ne vois pas comment ces mesures/recommandations seront applicables sans un vrai effort financier. Les professionnels de santé sont déjà débordés, les déserts médicaux grandissent chaque année un peu plus.

Une prévention pendant la grossesse, un bilan à la maternité et des conseils tous les mois chez le médecin/pédiatre/PMI, pour l’instant cela me parait utopique.
Donc en attendant que tout cela se mette en place, je reste à la disposition de mes petits patients – pour donner des informations, établir des mesures objectives, promulguer des conseils, renvoyer vers le médecin pour ordonnance kiné. Mais aussi écouter, rassurer et orienter sans juger.

Sans même parler de thérapie manuelle, pour moi, l’ostéopathe pédiatrique a toute sa place dans la prise en charge des bébés et la prévention des déformations crâniennes positionnelles.

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Exercices, étirements, conseils: vive la vidéo! https://marjolainedey.com/exercices-etirements-conseils-vive-videos/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=exercices-etirements-conseils-vive-videos https://marjolainedey.com/exercices-etirements-conseils-vive-videos/#respond Fri, 08 Sep 2017 11:12:04 +0000 http://marjolainedey.com/?p=856 Cet article Exercices, étirements, conseils: vive la vidéo! est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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La playlist spéciale « devoirs à faire à la maison »

Une journée fatigante au travail? De premiers symptômes de type sciatique? Essayez l’étirement du muscle pyramidal (dans la fesse) en position assise, facile à faire au travail, dans le train, devant la télé:

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3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne https://marjolainedey.com/3-raisons-traitement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=3-raisons-traitement https://marjolainedey.com/3-raisons-traitement/#respond Mon, 25 Jan 2016 13:00:21 +0000 http://marjolainedey.com/?p=755 Cet article 3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

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Dans la blogosphère, il existe des blogs de très haute qualité, avec de nombreuses références scientifiques, qui partagent des connaissances actuelles. Le problème: tout est en anglais et il n’y a encore que très peu d’informations en français.

Mon confrère et ami Laurent Fabre m’a parlé d’un article sur le merveilleux blog « Better Movement » écrit par Todd Hargrove. Nous l’avons contacté et il nous autorise à utiliser son texte, traduit par Laurent. Le voici ci-dessous.

 

Traduction du blog de Todd Hargrove (cliquer ici pour avoir la version originale)

3 raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi un traitement fonctionne .

Pourquoi exactement quelqu’un se sent mieux après un massage, la pose d’ aiguilles d’acupuncture, un palper-rouler, un traitement chiropratique (ou ostéopathique), le port d’un K-Tape, ou après avoir exécuté des exercices de mobilité ou bien un étirement des ischio-jambiers?

Il y a quelques réponses valables à cette question, et le fait surprenant que je tiens à souligner ici, c’est que, bien souvent, le thérapeute ne les connaît pas ou n’y prête même pas attention. Il se peut que le thérapeute ait entendu les bonnes réponses, mais préfère les fausses réponses habituelles plus faciles à croire mais qui ne sont pas recevables selon les critères scientifiques modernes.

Voici certaines mauvaises explications :

  • Le palper rouler n’agit évidemment pas en brisant les adhérences ou en faisant fondre le fascia ;
  • La manipulation vertébrale (chiropraxie, ostéopathie, étiopathie) ne remet pas en place les articulations « déplacées » ;

Tout cela ne veut pas dire que les traitements ci-dessus sont inutiles pour aider les patients à se sentir mieux.

Cela signifie simplement qu’ils ne fonctionnent pas de la manière annoncée. Et non, cela ne signifie pas que tout n’est qu’une histoire de placebo (qui est un mot déroutant sans signification claire.)

En général, il semble que les thérapeutes ont une forte tendance à s’attacher à l’idée que le problème se trouve dans les tissus du patient (« issue is in the tissues »). Et ils ont tendance à ne pas s’intéresser aux systèmes les plus complexes du corps – le système neuro-immnuo immuno-endocrinien , le système nerveux autonome – qui sont très sensibles, même à une entrée mineure, et qui peuvent avoir une grande influence sur notre façon de nous déplacer et notre bonne forme.

Peut-être  est-ce parce que ces systèmes sont moins visibles, ou tangibles, ou tout simplement parce que les praticiens n’ont pas appris à s’y intéresser au cours de leurs études.

Au cours de ma formation de Rolfer, j’ai appris que le Rolfing fonctionne en changeant le fascia.
Donc, à la suite d’un traitement, quand les gens quittaient ma table en déclarant se sentir plus grand, ou relâché, ou avaient moins mal, nous pensions que nous avions modifié la structure du fascia et qu’elle s’était en quelque sorte améliorée.

Après avoir fait quelques recherches sur la déformabilité du fascia en réponse à une pression manuelle, je conclus que ce n’était pas une bonne explication pour nos observations.

Une meilleure explication impliquerait le système nerveux, qui ajuste constamment la tension musculaire, les habitudes de déplacement, de perception et de sensibilité à la douleur en réponse à de nouvelles informations sensorielles, y compris la nouvelle information hautement sensorielle causée par la thérapie manuelle.

Bien sûr c’est un peu catastrophique d’apprendre qu’un pilier central de notre éducation s’écroule. Mais la bonne nouvelle est que ça ne veut pas dire que notre traitement est inutile pour nos patients. Ça n’a rien à voir.

En fait, je me disais – « OK, ce n’est pas le fascia, mais cela ne signifie pas que je ne peux pas aider les gens. »

Mais pour de nombreux Rolfeurs, tout vient du fascia. Pour les chiros c’est une histoire de subluxation, ‘pour les ostéos une histoire de dysfonction somatique [ajouté par le traducteur]) , pour les pratiquants Reiki, une question d’énergie et pour d’autres c’est une question de mauvaise posture, d ‘instabilité corporelle, de déséquilibres musculaires ou de schéma moteur perturbé.

Et bien sûr, beaucoup d’autres vont dire: « Je me fiche de comment fonctionne mon traitement, je sais juste que cela fonctionne, à quoi ça sert d’essayer de savoir pourquoi ? »

Voici trois raisons pour lesquelles il est important de savoir pourquoi votre traitement fonctionne.

  1. Si vous savez comment quelque chose fonctionne, vous pouvez l’améliorer

Cela devrait être évident. Si vous savez où est la cible, il est plus facile de frapper dans le mille.

Supposons que l’étirement ou le massage fonctionne pour créer une meilleure amplitude de mouvement en obtenant un relâchement musculaire. (Assez raisonnable, non? Et soutenue par la recherche!)

Mais si vous pensez que cela fonctionne en brisant avec force les adhérences ou physiquement par un allongement des tissus, même si vos clients restent détendus, vous pourriez vous éloigner du but de votre traitement.

Quand je travaille sur quelqu’un je demande toujours «comment ressentez-vous cela?» La réponse habituelle de certains clients qui pensent qu’il faut modifier la structure du fascia est : « Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai une très haute tolérance à la douleur, faites ce que vous avez à faire. »

Et je me dis: « Eh bien, je dois savoir ce que vous ressentez parce que c’est l’un des principaux objectifs de ce travail. »

Mais si mon but était de faire lâcher le fascia ou les « nœuds musculaires », je ne me soucierais pas du ressenti de mon patient et je ne ferais pas mon boulot du mieux possible.

  1. Conséquences non intentionnelles

Imaginez que quelqu’un avec une cervicalgie va chez un chiropraticien, qui lui dit que son articulation est « déplacée », et qui la « replace » et que le patient se sente immédiatement beaucoup mieux.

Où est le mal si les patients pensent que le soulagement de la douleur provient d’un replacement (ou réalignement)?

A court terme, ce n’est peut-être pas grave, mais, curieusement, les idées préconçues finissent toujours par devenir problématiques.

Si sa douleur du cou revient, le client pense que son cou doit être « déplacé » de nouveau donc qu’il a besoin d’un autre « craquement ».

Alors, même si on lui offre d’autres solutions possibles comme l’exercice, le repos, ou le mouvement en douceur, la douleur peut persister.

Le patient pourrait alors éventuellement développer une croyance pathologique : que son cou est fragile et instable.

Cela peut avoir un effet nocebo, créer davantage de douleur et la peur de bouger (Fear Avoidance Belief).

J’ai vu de nombreux clients avec de telles idées fausses qui leur ont coûté du temps et de l’argent et valu de l’anxiété et de la confusion. Et je ne pense pas uniquement aux clients des chiropraticiens.

J’ai vu ce phénomène chez des enseignants de yoga toujours à la recherche de l’étirement, chez des praticiens de Pilates toujours à la recherche de stabilisation, d’exercices correctifs cherchant le moindre déséquilibre musculaire. Je l’ai vu aussi chez les fanatiques de mobilité articulaire se mobilisant perpétuellement, comme si leurs articulations avaient besoin d’un bain constant de liquide synovial. Peut-être croient-ils, qu’après seulement quelques minutes de stase, leur fascia vont former une sorte de tricot qu’il faudra dénouer. « La rouille ne dort jamais! »

Tous ces comportements pathologiques finalement proviennent de croyances erronées grâce auxquelles certaines thérapies ont bien fonctionné pour eux dans le passé.

Ces croyances se rassemblent autour de l’idée que leurs thérapeutes ont « résorbé ou guéri le tissu malade ou mal positionné» par opposition à « ajusté temporairement la sensibilité du système nerveux » par un changement de perception temporaire (ajouté par le traducteur).

Le point à retenir est que les croyances erronées, quelles qu’elles soient, sont comme des virus – qui se multiplient, se transmettent et mutent pour former des super-microbes, et pour éventuellement causer des maladies.

Message à retenir à l’attention des thérapeutes : ne les diffuser pas !

  1. C’est une question de vérité

La vérité a une valeur intrinsèque, même si son application pratique n’est pas immédiatement évidente.

La connaissance est toujours puissante – pour vous, vos clients, et pour toute la communauté.

Nous ne savons pas encore exactement pourquoi les gens sont atteints de douleur chronique et quelles sont les meilleures façons de la traiter.

Même si cette connaissance n’a pas encore été établie, cela ne signifie pas qu’il est inutile d’en apprendre davantage. Dès que l’on commence à s’éloigner de la désinformation et de la confusion, on se rapproche de la vérité.

Avouons-le, la vérité est bonne et l’ignorance craint. Voici quelques citations de gens intelligents pour étayer mon propos.

–David Deustch : Tous les maux proviennent d’un manque de connaissance (« All evils are caused by lack of knowledge. »

— Richard Feynman : Je pense qu’il est plus intéressant de vivre sans savoir que d’avoir des réponses qui pourraient être fausses (“I think it’s much more interesting to live not knowing than to have answers which might be wrong.” )

— Mark Twain : Ce qui vous met dans le pétrin, n’est pas de ne pas savoir. C’est de croire avec certitude ce qui n’est pas certain. (« It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so. »)

–Joe Klaas : La vérité te libèrera mais d’abord elle te fera bien chier (“The truth will set you free, but first it will piss you off.”

Ajouté par le traducteur :

A l’attention des thérapeutes et des patients qui sont prêts à changer de croyances par rapport à la douleur, voici un lien de cours sur la douleur en français (8 petites leçons de moins de 2 minutes chacune).

C’est un bon début pour effleurer les neurosciences et la douleur, et comprendre quelle pourrait être l’action de la thérapie manuelle sans avoir besoin de CROIRE à un replacement de vertèbre, un ajustement, un équilibrage de posture, d’os du crâne ou encore d’une synchronisation avec le souffle de vie…. http://www.retrainpain.org/francais

Traduction Laurent FABRE

Alors, bonne réflexion!

Todd Hargrove viendra en France pour enseigner les travaux de ses recherches en juillet 2016 au CFPCO. Plus d’informations, cliquez ici.

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Les conséquences mortelles de la position assise https://marjolainedey.com/position-assise-le-piege-mortel/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=position-assise-le-piege-mortel https://marjolainedey.com/position-assise-le-piege-mortel/#comments Sun, 08 Mar 2015 18:52:14 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=718 Cet article Les conséquences mortelles de la position assise est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Cette image de fauteuil me glace le sang, un vrai piège mortel. Ne regardez-vous pas avec inquiétude votre chaise de … Continuer la lecture

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Cette image de fauteuil me glace le sang, un vrai piège mortel. Ne regardez-vous pas avec inquiétude votre chaise de cuisine ou votre canapé adoré? Vous ne vous rendez pas compte du danger dans lequel vous êtes actuellement? Depuis combien de temps êtes vous assis? Savez-vous que vous êtes en train de réduire votre durée de vie?

Selon les dernières études sur le sujet, restez assis tuerait plus que le tabac! La recherche montre que de se lever 3h de plus par jour rallonge l’espérance de vie de presque un an et demi!

Une méta analyse  a été effectuée en 2012 sur le sujet, pour résumer 18 études avec un total de 794,577 participants. L’objectif était de synthétiser toutes ces données afin d’obtenir une réponse à leur hypothèse: rester assis est-il dangereux pour la santé?
Les résultats sont édifiants: les personnes assises à longueur de journée doublent leur risque de diabète, maladie cardiaque et de manière générale, une mort précoce; même s’ils pratiquent une activité physique régulière. La seule solution selon les chercheurs: ne pas rester assis, c’est à dire adapter son mode de vie pour sortir de la sédentarité.
Le mouvement régulier serait une des étapes essentielles à la bonne santé, à la prévention des maladies métaboliques et cardio-vasculaires. Cela serait également un élément important dans la lutte contre le mal de dos, les douleurs chroniques et l’épidémie de l’obésité.

Interview par le Huffington Post avec le docteur Emma Wilmot, du centre du diabète de l’Université de Leiceste (Royaume-Uni), où a été réalisée cette étude

Rester assis est dangereux pour la santé, on a l’impression d’avoir déjà entendu ça, alors qu’est-ce que votre étude a à dire de nouveau?

Notre étude est la première méta-analyse (analyse qui s’attaque à un ensemble de données et pas aux résultats d’une seule expérience, ndlr.) indiquant que rester assis est associé à un risque deux fois plus élevé de diabète ainsi qu’une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire et de mort prématurée. La corrélation la plus importante est avec le diabète. Et plus important encore, ce risque existe que l’on pratique du sport ou pas.

Avez-vous été surprise par les résultats?

Non, je n’étais pas très surprise parce que, quand on y pense, même si on fait 30 minutes d’exercice tous les jours, comme le recommandent les médecins, ce qu’on fera les 23,5 heures restantes aura forcément un impact significatif sur notre santé. Néanmoins, de manière générale, on ne fait pas attention au temps que l’on passe assis et nos résultats indiquent que les gens devraient y réfléchir à deux fois avant de rester assis s’ils veulent rester en bonne santé.

Pourquoi avoir comparé toutes ces données?

On est en plein milieu d’une épidémie de diabète, et jusqu’ici les messages de prévention en matière de santé publique n’ont eu qu’un impact limité sur l’augmentation du nombre de diabétiques. Il faut trouver d’autres moyens de réduire ce chiffre. On sait maintenant que bouger et remuer quelques minutes après un repas permet de réduire le niveau de glucose dans le sang de 24%, ce qui n’est pas le cas si on reste assis. La position assise influence la manière dont on métabolise le glucose. Il n’est donc pas surprenant que ceux qui restent assis trop longtemps présentent un risque accru de diabète. Il nous faut maintenant réunir plus de preuves pour que gouvernants et entreprises prennent conscience de ce phénomène et trouvent les moyens de protéger leurs travailleurs. Dans le passé, on savait que fumer était mauvais, mais ce n’est que quand on est arrivé avec des preuves tangibles qu’on a commencé à réagir. C’est la même chose avec la position assise – cela nous parait évident mais sans preuves, rien ne changera.

Existe-t-il un seuil, un temps passé assis, au-dessus duquel le risque augmente? Quand faut-il commencer à s’inquiéter?

On ne sait pas où se situe le seuil à ne pas dépasser. De manière générale une personne passe 50 à 70% de son temps éveillé en position assises. Donc si vous faites le calcul pour vous et que vous passez plus de 60% de votre temps assis, vous êtes au-dessus de la moyenne et là, il faut trouver des moyens de passer moins de temps assis. De la même manière, on sait que prendre une pause, se lever, même un instant a des effets bénéfiques.

Si on ne pas vraiment faire autrement que de rester assis, que puis-je faire pour réduire néanmoins les risques?

Manger équilibré et sain, et faire autant d’exercice que possible. Plus on en fait, mieux c’est. Faire de l’exercice est bon contre le diabète et la santé cardiovasculaire. Mais à partir du moment où vous avez atteint votre maximum, pensez surtout à comment faire pour passer le moins de temps assis possible.

Et vous, comment faites-vous?

Sur mon lieu de travail nous avons des bureau qui nous permettent de travailler debout. Je fais aussi l’effort de bouger après un repas puisque cela a un effet direct sur le taux de glucose dans le corps.

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Pour information: le  lien de corrélation ne démontre pas le lien de cause à effet. Je m’explique. Selon cette étude: population assise = groupe à risque. Cela ne veut pas dire que de simplement se lever et ne rien changer d’autre à sa vie serait suffisant! Les populations qui passent le plus de temps assises sont également celles qui font le moins d’activités physiques, mangent le plus sucré et raffiné, ont une mauvaise gestion du stress…

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Dans la vie quotidienne, cela signifie:
– faire des pauses régulières (notamment au travail, au volant, devant la télé…), par exemple en faisant un effort pour ne pas rester assis plus de 30 minutes à la fois lorsque cela est possible;
– choisir d’autres positions assises au quotidien (se tenir droit au bureau, s’asseoir par terre devant la télé plutôt que vautré dans le canapé, faire de l’ordinateur debout à la maison…)
– pratiquer une activité physique régulière;
– adapter et aménager son style de vie pour avoir une vie active (prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, se garer à quelques minutes à pied de sa destination pour y marcher, sortir après chaque repas pour activer la circulation…);
– maitriser son alimentation pour éviter les surconsommations caloriques ainsi que les excès en tout genre.

Ces changements quotidiens vous ferons vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions. En plus c’est gratuit, à la portée de tous, peu importe le domaine ou la profession. Le mouvement, c’est la vie!
Comment allez-vous ou avez-vous adapté votre style de vie pour répondre à ses révélations?

Une vidéo en anglais sur le sujet: « The Hidden Risks of sitting »

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S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=interview-osteo-royaume-uni https://marjolainedey.com/interview-osteo-royaume-uni/#comments Sun, 08 Mar 2015 17:52:12 +0000 http://marjolainedey.com/?p=714 Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Lorsque j’étais encore adolescente et que j’ai choisi ma formation ostéopathique, je me suis naturellement tournée vers les écoles française. … Continuer la lecture

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Cet article S’exporter en tant qu’ostéopathe – l’installation au Royaume-Uni est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Lorsque j’étais encore adolescente et que j’ai choisi ma formation ostéopathique, je me suis naturellement tournée vers les écoles française. En 2000, la profession n’était pas encore reconnue: j’ai rencontré de nombreux ostéopathes ravis de me faire part de leurs procès pour pratique illégale de l’ostéopathie et de leurs six années d’études dans des écoles privées.
Ravie de ces rencontres, j’en ai fais le bilan à mes parents, qui m’ont répondu à peu près en ces termes: « Tu veux devenir ostéo, une profession non reconnue, aller dans une école privée hors de prix, pour obtenir une feuille de chou sans aucune équivalence, pas de niveau universitaire et avec un niveau bac +0? »

Je me suis donc tournée vers les ostéopathes de ma ville ayant des histoires différentes: un kiné devenu ostéo, un ostéo double-cursus franco-anglais et un autre ayant fait toutes ses études en Angleterre. A ce moment là, j’avais une idée fausse de la masso-kinésithérapie: je ne connaissais que les kinés de villes qui massaient des personnes d’un certain âge deux fois par semaine jusqu’à ce que mort s’en suivre. Cela ne me passionnait pas. Si j’avais rencontre des kinés hospitaliers, qui ont un champ d’action spécifique, des résultats et une autre philosophie de travail, j’aurais peut être envisagé cette carrière. Mais faire ces études, masser des fesses puis bosser le soir et le week-end pour devenir ostéo ne semblait pas me convenir.
Les ostéos à double cursus ne m’ont pas plu non plus, cela me semblait trop long et trop compliqué et voulait dire que pendant mes études en France, je vivrais chez mes parents (que j’adore) mais je me voyais plutôt étudiante épanouie qui rentre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (et mes parents aussi).

Directement le portail d’information, « UCAS » pour trouver tous les cursus anglais dans les meilleures universités du Royaume-Uni. A ce moment, trois écoles étaient recensées. J’ai contacté ces écoles, j’ai reçu un accueil impeccable et j’ai été invitée à visiter les campus. Une fois sur place, je suis tombée amoureuse de Londres (pas Maidstone), de la vie étudiante, des écoles, des étudiants… et mes parents ont apprécié le professionnalisme, la reconnaissance professionnelle, les opportunités universitaires et les petits boulots pour payer les études!

Je suis allé me former à la BCNO (maintenant BCOM) dans ces locaux centenaires, les professeurs aux cheveux blancs et cette ambiance sérieuse que je cherchais. J’ai vu la bibliothèque ostéopathique, la bibliothèque universitaire, le campus, les possibilités et la ville de Londres: sublime! Pour convaincre mes parents, le Bachelor de Science (bac +3) reconnu en Europe, la possibilité de Master (bac +5), la facilité pour revenir en France… nous sommes tombés d’accord. N’ayant que 17 ans lors de mon déménagement à Londres, j’étais paralysée: étant mineure, je ne pouvais pas avoir de compte en banque, de téléphone portable, d’appart … nous avons trouvé des solutions adaptées et j’ai fais ma rentrée! Quatre ans plus tard, mon diplôme en poche, et l’inscription au GOsC, le monde m’a ouvert ses portes! L’inscription à l’ordre des ostéopathes du Royaume Uni est le Saint Graal pour pratiquer et passer les équivalences dans de nombreux pays (notamment anglophones).

Ce n’est pas le cas des jeunes qui sortent des écoles en France. Heureusement la législation a avancé, mais les jeunes diplômés ostéopathes français n’ont pas ces opportunités. Pour un français, venir pratiquer au Royaume-Uni est un parcours du combattant. Pour ceux qui le souhaiteraient, j’ai interviewé une diplômée du CEESO Paris qui a combattu pour obtenir son « agrément » GOsC.

Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions !

Etant ma première intervieweuse, c’est donc avec plaisir que je vais essayer de répondre à tes questions !

Peux-tu nous décrire ton parcours ostéopathique depuis ton choix d’école, ta sortie et ce que tu as fait depuis? (école, motivations)

Mon parcours ostéopathique a commencé par l’intégration du CEESO Paris.

Soucieuse d’intégrer une bonne école, j’ai arpenté la quasi-totalité des écoles d’île de France afin d’en trouver une solide et réputée. Grace à la transparence de son programme et les dissections dispensées à l’université de médecine Paris Descartes, mon choix s’est porté sur le CEESO Paris.

À l’obtention de mon diplôme il y a bientôt 2 ans, j’ai été contactée par le directeur d’OstéoEntreprise/Néoforma afin de devenir l’ostéopathe attitrée chez Samsung et Google France où je continue d’exercer. Également, je suis intervenante pour des formations en entreprise sur les troubles musculo-squelettiques.

En parallèle j’ai commencé par un premier assistanat à Rueil-Malmaison, puis à Chartres ; et je débute maintenant dans un cabinet à Paris, en collaboration avec un kinésithérapeute spécialisé dans les sportifs de haut niveau.

Avec des amis de l’école, nous avons monté une association sportive –ActiveOsteo- qui propose l’intervention d’ostéopathes sur des évènements sportifs.

Ce planning me permet d’avoir des semaines stimulantes, évitant la monotonie du cabinet. J’aime intervenir sur différents endroits, ceci me permet d’avoir une patientèle diversifiée et de découvrir des gens de différents horizons.

(En tant qu’étudiante, j’ai eu le droit à des discours terrifiants sur l’avenir des ostéopathes en France ; aux conditions difficiles d’installation, de création de patientèle et j’en passe. Je ne vais donc pas y aller par 4 chemins, oui la sortie d’école n’est pas rose et cela entraine des moments de doute. Mais si vous êtes motivés, que vous aimez votre métier et que vous êtes un minimum doué -quand même-, rien ne vous arrêtera !)

Quelles sont tes centres d’intérêts ostéopathiques ? (sport, bébé, …) ou qu’est-ce qui te plait dans la pratique de l’ostéopathie ?

Étant amoureuse de mon métier et de nature curieuse, je dois dire que tout me plait dans la pratique ostéopathique !

J’apprécie traiter tout type de patient et d’autant plus de pouvoir les soulager à ma mesure.

J’ai donc effectué des formations diplômantes pour la prise en charge des sportifs (Université de médecine de Bordeaux), de K-tape, de posturologie… Notre métier exige que nous connaissions et comprenions le corps dans sa complexité –ça tombe bien, je ne me lasse pas d’apprendre.

Quelles ont été tes motivations pour te pencher vers le départ à l’étranger ? Quel est ton niveau d’anglais ?

De nationalité belge, j’ai beaucoup déménagé étant enfant ce qui m’a sans doute transmis le syndrome de la bougeotte. J’ai d’abord pensé à un retour au pays, où l’ostéopathie y est bien mieux réglementée et reconnue par l’état. Puis je me suis rendue compte que je souhaitais aller dans un pays où l’ostéopathie pouvait être développée.

Je pense que mon désir d’expatriation s’est renforcé par deux choses : la complexité du système français qui a actuellement tendance à freiner toute ambition ; et mon rêve de vivre en tongues.

Je suis fluent en anglais ; je pense que ceci s’explique par une partie de ma scolarisation au Lycée Français de Bruxelles où le niveau de langue est nettement plus élevé qu’en France (sans rancune).

Quels pays t’ont tenté et pourquoi ?

Je suis attirée par Singapour et l’Angleterre.

L’Asie car il y a énormément de choses à développer au niveau ostéopathique avec un cadre de vie dépaysant; L’Angleterre et tout particulièrement Londres car j’adore cette ville, l’ostéopathie y est considérée, bien réglementée et encore une fois pour la simplicité de leur système.

Quel a été ton parcours pour obtenir une équivalence au Royaume-Uni ?

L’obtention de l’équivalence anglaise de diplôme m’a pris environ un an. Je suis d’abord entrée en contact avec le GOsC qui m’a envoyé toutes les démarches à suivre. Le parcours s’effectue en 4 étapes :

1-Analyse de votre profil, de vos résultats scolaires sur 5 ans et du programme de l’école dont vous êtes diplômés (si vous sortez d’une mauvaise école vous êtes éliminés à la première étape). Si vous êtes acceptés, vous avez le droit de passer à la 2ème étape ;

2- Examen écrit en anglais avec envoie de 50 fiches patients en anglais

3- Oral : prise en charge de 2 patients dans la clinique de la BSO à Londres devant un jury de 2 ostéopathes anglais avec pour chaque patient un débriefing devant un jury de 3 personnes ; cet examen s’apparente au clinicat.

4-Analyse de vos résultats aux 3 précédentes étapes et de votre casier judiciaire.

Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai pris des cours d’anglais médical pour préparer l’examen oral. Si vous souhaitez vous investir dans cette aventure, je vous conseille vivement de d’abord travailler votre niveau d’anglais.

Etait-il aisé de trouver des informations sur la marche à suivre ? Où as-tu trouvé les informations nécessaires à tes démarches ? 

J’ai facilement trouvé l’ensemble des informations sur le site du GOsBC –General Osteopathic British Council http://www.osteopathy.org.uk/home/ – à la rubrique « Training and Registration » puis « How to register with the GOsC ».

J’ai envoyé un mail à l’adresse indiquée et ai obtenu une réponse rapide m’indiquant les démarches à suivre pour commencer la procédure. Le GOsC est très efficace pour cela.

Quelles ont été les plus grandes difficultés que tu as rencontrées au cours de tes aventures ?

Les plus grandes difficultés ont été la patience d’attendre la validation entre chaque étape, ce qui n’était clairement pas une de mes qualités quand j’ai commencé cette aventure.

Également, chaque document envoyé devait être accompagné de sa traduction assermentée en anglais, ce qui coûte extrêmement cher.

L’écrit a été de loin l’épreuve la plus difficile.

A tous les aventuriers souhaitant se lancer : armez vous de patience, volonté et détermination !

Quels ont été les meilleurs moments ?

Les meilleurs moments ont été le courrier m’annonçant la validation de mon oral, puis le courrier final m’annonçant que j’étais enregistrée auprès du GOsC et que je pouvais exercer à l’étranger. Après un an, mon rêve devenait réalité; j’ai eu du mal à réaliser…

Je remercie encore une fois tous ceux qui ont cru en moi et m’ont aidé à déboucher le champagne.

Et la suite, tu l’envisages comment ? 

La suite je l’envisage en tongues en Asie ! Et pourquoi pas un jour l’Angleterre…

Merci !

 

Pour en savoir plus sur l’expatriation, cliquez sur la rubrique « s’exporter en tant qu’ostéopathe ».

 

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Et l’arthrose? https://marjolainedey.com/arthrose-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arthrose-2 https://marjolainedey.com/arthrose-2/#comments Tue, 16 Dec 2014 20:05:30 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=705 Cet article Et l’arthrose? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

L’arthrose est une processus physiologique de vieillissement des articulations. Il est présent chez tous les mammifères, dés la puberté. Ce … Continuer la lecture

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L’arthrose est une processus physiologique de vieillissement des articulations. Il est présent chez tous les mammifères, dés la puberté. Ce processus accélère avec le temps: nous avons et nous aurons tous de l’arthrose! La douleur ressentie n’est pas liée aux dommages créés: les éléments trouvés sur les radios ne sont pas proportionnels à la gêne.
Ainsi, même si l’arthrose ne disparait pas, il est possible d’améliorer sa qualité de vie.

Pour en savoir plus sur l’arthrose, je vous conseille mon article sur le sujet, cliquez ici pour en savoir plus.

Pour illustrer mes propos, je vous propose cette vidéo courte. Cette dame de 86 ans a certainement de l’arthrose dans toutes ses articulations. Elle décrit son hygiène de vie dans une interview: une alimentation impeccable, du sport au quotidien, une bonne gestion du stress et beaucoup de sommeil.

Evidemment, nous n’avons pas tirés les mêmes cartes à la lotterie génétique: mais nous pouvons tous mettre en place des mesures pour améliorer notre condition physique et mentale, ainsi combattre la douleur et améliorer sa qualité de vie.

L’ostéopathie peut faire partie de cette prise de contrôle, l’hygiène de vie toute entière doit être revue. Les priorités doivent être revues. Votre médecin pourra vous orienter sur les premières améliorations à apporter à votre vie, votre ostéo pourra également vous conseiller et vous aider à travailler le corps.

Les évidences:
– éviter les excitants: limiter la caféine, ne pas consommer d’alcool, ne pas fumer, ne pas prendre de drogue;
– manger équilibré: des légumes, encore des légumes;
– manger léger: un corps léger est plus sain;
– éviter les nourritures industrielles, privilégier le fait-maison;
– s’hydrater correctement et suffisamment;
– avoir une activité physique régulière, éviter la sédentarité;
– pratiquer des assouplissements afin d’étirer les muscles et lubrifier l’ensemble des surfaces articulaires;
– dormir!

Les améliorations:
– la gestion du stress;
– la méditation: cela permet de modifier la structure neuronale cérébrale;
– ralentir son mode de vie: se recentrer sur l’essentiel, prendre du recul;
– entretenir des relations saines avec son entourage et sa famille;
– avoir une activité quotidienne valorisante.

Le top du top:
– l’épanouissement personnel, professionnel et spirituel. Rien que ça.

Bon courage sur votre chemin!

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Alimentation: les aliments acides et alcalins https://marjolainedey.com/alimentation-acide-alcalin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=alimentation-acide-alcalin https://marjolainedey.com/alimentation-acide-alcalin/#respond Tue, 02 Dec 2014 20:38:39 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=685 Cet article Alimentation: les aliments acides et alcalins est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Certains de mes patients aimeraient avoir des conseils liés à l’alimentation. Ayant validé un diplôme de naturopathie au cours de … Continuer la lecture

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Certains de mes patients aimeraient avoir des conseils liés à l’alimentation. Ayant validé un diplôme de naturopathie au cours de mes études d’ostéo à l’université de Westminster, il m’arrive de conseiller à mes patients de se renseigner sur cet aspect très important de la santé.

J’ai trouvé, grâce à mes contacts (comprenez: sur facebook), un lien très intéressant sur le sujet – que je partage avec vous, pour ceux qui souhaitent aller plus loin. Renseignez-vous toujours auprès de votre médecin, un diététicien ou nutritionniste, pour vérifier si vos choix sont compatibles avec votre condition physique.

Voici un tableau simple, qui permet de se donner une idée des aliments à favoriser ou non dans notre alimentation (cliquez sur celui-ci pour le voir s’afficher en taille réelle). Ce tableau est tiré d’un article sur echovivant.fr, il n’a pas un haut niveau de preuve, mais pour l’instant peu de publication sur le sujet. On se contentera de cela avant de pouvoir faire évoluer les connaissances.

acido-basique
conseils sur l’alimentation: les aliments acides et alcalins
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L’arthrose: est-ce que c’est normal? https://marjolainedey.com/arthrose/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arthrose https://marjolainedey.com/arthrose/#comments Tue, 02 Dec 2014 18:50:54 +0000 http://marjolainedey.com/?p=680 Cet article L’arthrose: est-ce que c’est normal? est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Les méthodes d’imagerie permettent de connaître l’état de santé des articulations, notamment de la colonne vertébrale. Le radiologue rédige un … Continuer la lecture

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Les méthodes d’imagerie permettent de connaître l’état de santé des articulations, notamment de la colonne vertébrale. Le radiologue rédige un compte-rendu, dans lequel est décrit tous les défauts visibles. Ce compte-rendu se retrouve ensuite entre les mains du patient.

Le diagnostic d’ « arthrose » semble être anxiogène, alors qu’il s’agit un processus tout à fait naturel, présent chez tous les mammifères. Il semblerait que plus l’animal est lourd, plus il y a de risque d’arthroses. Les petits animaux (rats, souris, chauve-souris) ont en général moins de signes d’arthrose que les plus gros (ours, chevreuil, loup). Le type de régime alimentaire ne semble pas faire varier la proportion d’arthrose. Elle est la plus forte sur la colonne vertébrale, suivi des métatarses et phalanges (pieds). Les chercheurs vétérinaires s’accordent pour dire que la majorité du temps, les changements dégénératifs ont lieu à partir de la fin de la puberté, mais peuvent être trouvé sur des plus jeunes. Plus d’informations sur le sujet en anglais dans cet excellent article, bien référencé.

L’arthrose peut parfois sembler impressionnante sur les radios et autres imageries, sans que cela entraine une gêne ou une douleur particulière.

Voici un exemple d’une dame de 86 ans à l’époque de la vidéo, gymnaste de son état – elle a, à son âge, certainement autant d’arthrose que n’importe quelle grand-mère.

Une méta-analyse confirme les données connues

Un article publié il y a quelques jours (27 novembre 2014) montre qu’il n’y a pas de lien entre les compte-rendus d’imagerie de la colonne vertébrale et la symptomatologie du patient. Ces informations sont bien connues, mais l’information ne semble pas bien passer auprès du public. Dans cet article, je prends le temps d’expliquer l’étude, une revue systématique de la littérature, ses résultats et conclusions.

Objectif de l’étude

La lombalgie particulièrement et les douleurs de dos en général coûtent très cher, affectant jusqu’à deux tiers des adultes au cours de leur vie. L’imagerie est devenue routinière dans le cas de douleurs aiguës, répétées, ou chroniques. Les diagnostics discaux (bombement, protrusion, fissure…) peuvent amener à penser que l’arthrose serait la cause de la douleur et entrainer une prise en charge médicamenteuse et/ou chirurgicale qui n’est pas toujours efficace.
L’objectif de l’étude est donc de déterminer la prévalence de l’arthrose vertébrale par catégorie d’âge chez des sujets asymptomatiques (n’ayant aucune douleur ou historique de douleur de dos).

Méthode

Un total de 11 chercheurs ont étudié 3 bases de données médicales, sur des textes de 1946 à 2014. La recherche était ciblée sur les problématiques vertébrales: dégénérescence des disques intervertébraux, spondylolisthésis et dégénérescence des articulations inter-vertébrales, dans des études radiologiques (radios, IRM, scanner). Les études étaient ensuite analysées pour être synthétisées dans des tableaux, la prévalence de l’arthrose en fonction de la catégorie d’âge et classé par décade (20, 30, 40, 50, 60, 70 et 80 ans).

Résultats

379 articles ont été étudiés, mais seuls 79 articles ont été retenus. Dans cette sélection, 33 seulement ont été analysés, car ils contenaient les informations nécessaires: sujet asymptomatique et classé par catégorie d’âge. Cela totalise 3110 individus.

Sur les 3110 individus étudiés, voici les résultats principaux:
– à 20 ans: 37% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.
– à 80 ans: 96% des sujets avaient une manifestation de dégénérescence discale, sans aucun symptôme.

Voici un tableau qui détail chacun des critères utilisés, par catégorie d’âge:

arthrose
disk degeneration: dégénérescence du disque
disk signal loss: perte de signal
disk height loss: perte de hauteur entre deux vertèbres
disk bulge: bombement discal
disk protrusion: protrusion
annular fissure: fissure du disque
facet degeneration: dégénérescence de l’articulation inter-vertébrale
spondylolisthesis: spondylolisthésis

Discussion

La prévalence très élevée de signe d’arthrose dés 20 ans, et présente quasiment à 50% à partir de l’âge de 40 ans montre que les signes d’arthroses ne causent pas de douleurs, car ces sujets étaient tous asymptomatiques (sans douleur). Les auteurs argument que lorsqu’un patient souffrant de douleurs fait une imagerie, le radiologue ne peut conclure que c’est l’arthrose qui entraine ces douleurs. Ces résultats devraient être considéré comme normal et en lien avec l’âge de la personne, plutôt que comme un procédé pathologique ayant besoin d’être traité.

Certaines études ont réussi à mettre en lien les protrusions discales et la symptomatologie du patient: une étude sur des jeunes finnois de 21 ans. Les hernies discales importantes semblaient avoir un lien statistiquement significatif avec des douleurs persistentes, mais ont également été détectées chez des jeunes sans symptômes.
Association of modic changes, Schmorl’s nodes, spondylolytic defects, high-intensity zone lesions, disc herniations, and radial tears with low back symptom severity among young Finnish adults.
Takatalo J, Karppinen J, Niinimäki J, Taimela S, Mutanen P, Sequeiros RB, Näyhä S, Järvelin MR, Kyllönen E, Tervonen O.
Spine (Phila Pa 1976). 2012 Jun 15;37(14):1231-9. doi: 10.1097/BRS.0b013e3182443855.

Il n’y a à ce jour, pas de revue systématique de la littérature qui montre un lien entre les compte-rendus d’imagerie et la symptomatologie de la personne, ni de relation entre le traitement chirurgical de l’arthrose et l’amélioration des symptômes.

Limites et biais.

Cette étude est basée sur la littérature déjà publiée, elle est donc rétrospective: les radiologues des différentes études n’utilisaient peut être pas la même sensibilité vis à vis de l’interprétation des clichés. Les sujets des études ont généralement été recrutés sur la base de volontariat et ne représentent peut être pas toute la population. Il peut y avoir un biais de sélection, ainsi que de publication.
Les études ont été publiées au fil des années et n’observent peut être pas toutes la même qualité méthodologique. Les auteurs concluent que malgré ces limitations, leurs résultats rejoignent les conclusions d’autres études similaires.

Conclusion

La population générale ne souffrant pas du dos présente des signes d’arthroses qui semblent être proportionnel à l’âge.
Les résultats d’imagerie ne sont pas systématiquement en lien avec les symptômes du patient. Ils dépendent du tableau clinique de chaque patient.

W. Brinjikji, P.H. Luetmer, B. Comstock, B.W. Bresnahan, L.E. Chen, R.A. Deyo, S. Halabi, J.A. Turner, A.L. Avins, K. James, J.T. Wald, D.F. Kallmes, and J.G. Jarvik
Systematic Literature Review of Imaging Features of Spinal Degeneration in Asymptomatic Populations
AJNR Am. J. Neuroradiol. 2014 : ajnr.A4173v1-0.
Lien internet en texte intégral

 

Et l’ostéopathie dans tout ça?

Pour répondre à la fameuse question « est-ce que l’ostéopathie peut traiter l’arthrose? » je dirai que la réponse est un peu plus complexe… L’arthrose étant un processus dégénératif normal, l’ostéo n’y peut pas grand chose. En revanche, si un patient présente une douleur, qu’il passe une imagerie et que le diagnostic est simplement celui d’ « arthrose », l’ostéopathie peut avoir un rôle à jouer, car l’ostéopathe se concentrera sur un examen détaillé afin de comprendre si la douleur provient réellement de l’arthrose, ou d’une autre cause. Ainsi, il peut arriver d’avoir du succès dans le traitement des cas  » d’arthrose » en ostéopathie; même si une nouvelle radio ou IRM montrerait que rien n’a changé dans le dos!

Il existe des conseils pour éviter de développer des douleurs qui pourraient être liées à l’arthrose: ils sont les mêmes que toutes les autres douleurs et sont liés à une bonne hygiène de vie- poids de forme, activité physique, alimentation équilibrée et détente. Les ennemis de toujours: la sédentarité, la malbouffe, la cigarette et autres drogues, le stress… Alors, au boulot!

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La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-douleur-chronique-2 https://marjolainedey.com/la-douleur-chronique-2/#respond Wed, 26 Nov 2014 20:10:14 +0000 http://marjolainedey.com/?post_type=conseils_post_type&p=670 Cet article La douleur: quand le mal devient chronique – vidéos est apparu en premier sur Marjolaine Dey.

Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent … Continuer la lecture

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Aïe … j’ai mal … je vais tout mettre en place pour ne plus avoir mal. Les premiers réflexes dépendent de chacun: médicaments, remèdes naturels ou mépris total, mais lorsque la douleur persiste, nous allons en général consulter. Notre médecin tout d’abord pour poser un diagnostic et ainsi éliminer toute cause grave: votre médecin pourrait alors vous orienter vers des examens complémentaires et une prise de médicaments.
Certains choisiront ensuite d’aller voir un autre professionnel de santé, par exemple un ostéopathe, pour les aider dans la gestion de leur douleur.

Dans mon cabinet, la prise en charge est multiple: je fais une anamnèse (je pose pleins de questions indiscrètes sur la douleur, puis sur les antécédents médicaux et les habitudes de vie), puis je demande au patient de se mettre en sous-vêtements ou habits de plage pour réaliser une observation du corps. Je réalise des tests simples afin de déterminer les structures qui envoient des signaux de danger au cerveau, ce qui peut déclencher une douleur.

Lorsque la douleur est présente depuis plus de 3 mois, on peut parler de douleur chronique. La recherche actuelle montre qu’en 3 à 6 mois, la majorité des tissus du corps humains auront eu le temps de se réparer, quoi qu’ait été la blessure initiale.

Ainsi, lorsque la douleur persiste, nous pouvons supposer qu’elle est due à une sensibilisation du système nerveux central, plutôt qu’à un tissu qui aurait encore un problème. La blessure est guérie, mais le corps continue à recevoir des messages qui signalent qu’il y a toujours un problème: ainsi, le cerveau interprète ces messages comme de la douleur.

Cette notion n’est pas évidente à comprendre, car lorsqu’on souffre, on a vraiment l’impression que c’est un muscle, une articulation ou autre qui souffre et non pas notre système nerveux qui « bug ». De nombreux articles de recherche viennent corroborer cette hypothèse, l’ensemble de la recherche sur la douleur va dans ce sens. J’écrirai d’autres articles sur le blog en ce sens.

Ainsi, pendant des séances d’ostéopathie, lorsque la douleur est présente depuis plusieurs mois (voire des années), je vais faire un examen attentif des structures, pour comprendre si la douleur est provoquée par un problème mécanique ou si le système nerveux est sensibilisé. Dans les deux cas, il y a des solutions.

Dans tous les cas, la prise en charge se fait à deux: la personne venant consulter et le thérapeute. Nous aurons chacun du travail à faire: l’ostéo aura son examen à réaliser pour arriver aux bonnes conclusions, afin d’utiliser des techniques manuelles appropriées en toute sécurité; puis le patient devra prendre des mesures pour que son corps soit dans les meilleures conditions pour sortir de cette douleur.
Nous parlerons ainsi de diverses stratégies actives à mettre en place pour chaque cas, en fonction de vos envies et de vos besoins. Il est rare de sortir du cabinet sans avoir des devoirs à faire à la maison!

Car c’est bien ça le but absolu: devenir autonome afin de se connaitre et apprendre les bonnes attitudes pour éviter de futures douleurs. A terme, j’espère que vous n’aurez plus besoin de venir consulter l’ostéopathe!

Une vidéo en français qui résume bien les explications sur la douleur, ses causes et des moyens pour s’en sortir:

La même en VO

Un beau TEDx en anglais sur l’illusion de la douleur.

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